-
drame
-
Amour
-
peur
-
Stefan Zweig
-
armée
-
handicap
-
maladie
-
Autriche
-
lâcheté
-
sentiments
-
médecine
-
honte
-
tragédie
-
1939
-
La Pitié Dangereuse
-
romance dramatique
-
pitié
-
promesses
"La Pitié Dangereuse" de Stefan Zweig, publié en 1939, n'est autre qu'une leçon de vie sur la notion de handicap, de pitié et de tolérance ; cruellement moderne et instructif ! Le lecteur comprend alors, au même titre que notre héros, le lieutenant Anton Hofmiller, qu'en voulant à tout prix bien se comporter avec un invalide, il fait justement tout le contraire ! Car un paralysé, comme Edith qui ne peut plus marcher, tient simplement à ce qu'on le traite comme une personne normale. Certes, notre fragile héroïne ne peut pas marcher, mais à part cela, tout fonctionne chez elle ! Elle
parle, joue aux échecs, lit des livres, sort sur la terrasse et surtout - et c'est là que se situe le nœud du problème - est capable d'éprouver des sentiments amoureux ! Des sentiments, de la passion et du désir sexuel pour un valide, ce qui tombe pourtant sous le sens, pour le commun des mortels, qu'elle n'a, ni le temps d'y songer - tant sa vie n'a aucun sens -, ni la capacité, ni le droit...
Car il est en effet difficile d'imaginer qu'un corps incapable de fonctionner correctement - inspirant donc du dégoût -, puisse avoir "l'audace" d'aimer un valide, un homme qu'Edith ne pourra jamais avoir et encore moins imaginer une relation charnelle avec lui ! Après tout, comment le pourrait-elle, elle ne peut même pas marcher ! De plus, Hofmiller est étonné lui-même d'inspirer des sentiments à cette jeune fille, alors qu'il n'éprouvait pour elle que de la pitié... En cela, Stefan Zweig nous remet à notre place, nous confronte à nos propres préjugés et jugements souvent injustes. Une leçon de vie, une claque au visage et un doigt accusateur pointé sur le lecteur, qui au lieu de se comporter normalement et de considérer la personne handicapée comme un être humain parfaitement conscient, se complique la vie - et celle de l'invalide - en rendant les choses pénibles et parfois dramatiques. La succession d'éléments maladroits, d'erreurs, de mauvaises prises de décisions, d'incapacité de se décider, amèneront donc à un insoutenable et magistral suspens, tenant le cœur du lecteur dans un étau, jusqu'à la révélation finale ; prévisible et tragique...
Une leçon de vie sur la notion de handicap !
"La Pitié Dangereuse" de Stefan Zweig, publié en 1939, n'est autre qu'une leçon de vie sur la notion de handicap, de pitié et de tolérance ; cruellement moderne et instructif ! Le lecteur comprend alors, au même titre que notre héros, le lieutenant Anton Hofmiller, qu'en voulant à tout prix bien se comporter avec un invalide, il fait justement tout le contraire ! Car un paralysé, comme Edith qui ne peut plus marcher, tient simplement à ce qu'on le traite comme une personne normale. Certes, notre fragile héroïne ne peut pas marcher, mais à part cela, tout fonctionne chez elle ! Elle parle, joue aux échecs, lit des livres, sort sur la terrasse et surtout - et c'est là que se situe le nœud du problème - est capable d'éprouver des sentiments amoureux ! Des sentiments, de la passion et du désir sexuel pour un valide, ce qui tombe pourtant sous le sens, pour le commun des mortels, qu'elle n'a, ni le temps d'y songer - tant sa vie n'a aucun sens -, ni la capacité, ni le droit...
Car il est en effet difficile d'imaginer qu'un corps incapable de fonctionner correctement - inspirant donc du dégoût -, puisse avoir "l'audace" d'aimer un valide, un homme qu'Edith ne pourra jamais avoir et encore moins imaginer une relation charnelle avec lui ! Après tout, comment le pourrait-elle, elle ne peut même pas marcher ! De plus, Hofmiller est étonné lui-même d'inspirer des sentiments à cette jeune fille, alors qu'il n'éprouvait pour elle que de la pitié... En cela, Stefan Zweig nous remet à notre place, nous confronte à nos propres préjugés et jugements souvent injustes. Une leçon de vie, une claque au visage et un doigt accusateur pointé sur le lecteur, qui au lieu de se comporter normalement et de considérer la personne handicapée comme un être humain parfaitement conscient, se complique la vie - et celle de l'invalide - en rendant les choses pénibles et parfois dramatiques. La succession d'éléments maladroits, d'erreurs, de mauvaises prises de décisions, d'incapacité de se décider, amèneront donc à un insoutenable et magistral suspens, tenant le cœur du lecteur dans un étau, jusqu'à la révélation finale ; prévisible et tragique...