Prix Goncourt des Lycéens
Coup de coeur
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  • Nombre de pages608
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.32 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,8 cm × 2,7 cm
  • ISBN978-2-290-15515-8
  • EAN9782290155158
  • Date de parution30/01/2019
  • CollectionJ'ai lu
  • ÉditeurJ'ai lu

Résumé

L'Algérie dont est originaire sa famille n'a longtemps été pour Naïma qu'une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ? Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu'elle ait pu lui demander pourquoi l'Histoire avait fait de lui un "harki".
Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l'été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l'Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?
L'Algérie dont est originaire sa famille n'a longtemps été pour Naïma qu'une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ? Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu'elle ait pu lui demander pourquoi l'Histoire avait fait de lui un "harki".
Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l'été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l'Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

6 Coups de cœur
de nos libraires
Thomas R. - 1Decitre Ecully
5/5
Chercher les racines du brouillard.
Par le biais de Naïma, Hamid et Ali, trois générations d'une famille déracinée suite à l'exil contraint et forcé d'Ali le grand-père, harki menacé de mort ; Alice Zeniter nous raconte les conséquences de la guerre d'Algérie, le retrait de la France, les camps et le parcage des exilés. Un roman touchant qui nous parle aussi de ce sentiment d'avoir perdu ses racines, des racines que l'on cherche comme "on cherche celles du brouillard", d'être coincé entre deux nationalités et de ne pas vraiment connaître sa famille ni le pays de ses ancêtres. C'est magnifiquement écrit, la première partie est un petit chef d’œuvre de littérature et l'ensemble se dévore avec appétit. Voilà un roman qui a mérité son prix (en l'occurrence le Goncourt des lycéens) !
Par le biais de Naïma, Hamid et Ali, trois générations d'une famille déracinée suite à l'exil contraint et forcé d'Ali le grand-père, harki menacé de mort ; Alice Zeniter nous raconte les conséquences de la guerre d'Algérie, le retrait de la France, les camps et le parcage des exilés. Un roman touchant qui nous parle aussi de ce sentiment d'avoir perdu ses racines, des racines que l'on cherche comme "on cherche celles du brouillard", d'être coincé entre deux nationalités et de ne pas vraiment connaître sa famille ni le pays de ses ancêtres. C'est magnifiquement écrit, la première partie est un petit chef d’œuvre de littérature et l'ensemble se dévore avec appétit. Voilà un roman qui a mérité son prix (en l'occurrence le Goncourt des lycéens) !
Josette M.Decitre Ecully
4/5
L'art de perdre
Naïma petite fille d'Ali et fille de Hamid s'interroge sur son histoire familiale et sur les liens de sa famille avec l'Algérie son pays d'origine. Le non-dit est présent tout au long de ce roman et soulève la question des Harkis, de leur passé, de leur présent et de leur avenir. Naïma cherche à comprendre. Son désir, son besoin d'aller en Algérie se fait de plus en plus sentir sans qu'au début elle en ait vraiment conscience. A travers l'histoire de trois générations Alice Zeniter trace le portrait de l'une de ces familles arrivées en France dans les années 60 et qui constitue aujourd'hui une partie de la population française.
Naïma petite fille d'Ali et fille de Hamid s'interroge sur son histoire familiale et sur les liens de sa famille avec l'Algérie son pays d'origine. Le non-dit est présent tout au long de ce roman et soulève la question des Harkis, de leur passé, de leur présent et de leur avenir. Naïma cherche à comprendre. Son désir, son besoin d'aller en Algérie se fait de plus en plus sentir sans qu'au début elle en ait vraiment conscience. A travers l'histoire de trois générations Alice Zeniter trace le portrait de l'une de ces familles arrivées en France dans les années 60 et qui constitue aujourd'hui une partie de la population française.
Nicolas CoupannecDecitre Confluence
4/5
Un éclairage bienvenu sur la Guerre d'Algérie
La guerre d'Algérie vu par les yeux d'un paysan algérien ancien combattant pour la France. Et également le récit des difficultés de l'émigration. Un récit passionnant grâce au sens quasi théâtral de l'auteur des situations dramatiques et par la finesse de son écriture. On saluera la réserve de l'auteur relatant ces événements historiques mais on pourra peut-être regretter l'absence de partis pris plus tranchés.
La guerre d'Algérie vu par les yeux d'un paysan algérien ancien combattant pour la France. Et également le récit des difficultés de l'émigration. Un récit passionnant grâce au sens quasi théâtral de l'auteur des situations dramatiques et par la finesse de son écriture. On saluera la réserve de l'auteur relatant ces événements historiques mais on pourra peut-être regretter l'absence de partis pris plus tranchés.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.3/5
sur 8 notes dont 5 avis lecteurs
Quête identitaire
L’on dit qu’en cas d’exil, la première génération n’est que déchirement, la seconde désir d’oubli et d’intégration, mais que la troisième brûle de renouer avec ses racines, en tout cas de retracer l’histoire familiale. C’est ce que semble confirmer Alice Zeniter, petite-fille de harkis, dans ce roman largement autobiographique. Naïma, jeune française d’origine kabyle, tente de reconstituer le passé de son grand-père Ali et de son père Hamid, dans ce qui s’avère une entreprise compliquée : le premier n’est en effet plus de ce monde, et le second n’est que silence obstiné lorsqu’il s’agit de son enfance algérienne et des circonstances qui ont mené les siens à tout quitter pour la France. Des rudes mais paisibles montagnes kabyles à la relégation dans les cités de banlieue françaises, en passant par la guerre, ses impostures et ses trahisons, puis par les camps de transit où certains ont croupi jusqu’à quinze ans dans des conditions de vie épouvantables, c’est une fresque historique passionnante, en même temps qu’une saga familiale d’une émouvante authenticité, qui nous plonge dans la détresse des harkis - rejetés comme « traîtres » par l’Algérie, mal accueillis comme immigrés indésirables par la France - et dans le désarroi de leurs descendants, encore aujourd’hui ostracisés en même temps que l’ensemble des « Arabes » dans une société française en proie à des débats identitaires. Face aux lacunes laissées béantes par les non-dits de son histoire familiale, l’auteur, alias Naïma, explore les recoins de l’Histoire officielle, mettant au jour des ombres et des complexités ignorées. Des sombres réalités de la colonisation à la guerre d’indépendance, des manipulations politiques aux terribles massacres perpétrés de part et d’autre, l’on se retrouve aux côtés de pauvres gens transformés, malgré eux et par d’aléatoires enchaînements de circonstances, en fétus balayés par des vents qui les dépassent, et qui les chassent bientôt, après les avoir écartelés entre des choix impossibles, vers une zone grise infernale, épicentre de toutes les hontes et humiliations. Parias sans pays, les parents et grands-parents de Naïma auront préféré enfermer l’Algérie dans le double-fond secret d’une nouvelle existence malheureuse, se gardant d’en transmettre la moindre bribe. Sans cesse renvoyée à ses origines par le regard d’autrui, la très française Naïma se retrouve pourtant elle aussi dans un déstabilisant entre-deux qui la jette dans une quête identitaire. Et c’est une narration pleine de vie et d’émotions, peuplée de personnages attachants, creusés en profondeur, qui nous emporte, dans un grand souffle où se mêlent exactitude et romanesque, vers une fin ouverte sur une possible réconciliation avec soi, et, peut-être, entre les deux rives de la Méditerranée. Un grand roman, porté par une belle écriture très picturale, sur l’art de perdre que, sur plusieurs générations, l’on apprend dans l’exil, et un coup de coeur équivalent à celui ressenti pour un autre récit d’une petite-fille de harkis : Le tailleur de Relizane d’Olivia Elkaim.
L’on dit qu’en cas d’exil, la première génération n’est que déchirement, la seconde désir d’oubli et d’intégration, mais que la troisième brûle de renouer avec ses racines, en tout cas de retracer l’histoire familiale. C’est ce que semble confirmer Alice Zeniter, petite-fille de harkis, dans ce roman largement autobiographique. Naïma, jeune française d’origine kabyle, tente de reconstituer le passé de son grand-père Ali et de son père Hamid, dans ce qui s’avère une entreprise compliquée : le premier n’est en effet plus de ce monde, et le second n’est que silence obstiné lorsqu’il s’agit de son enfance algérienne et des circonstances qui ont mené les siens à tout quitter pour la France. Des rudes mais paisibles montagnes kabyles à la relégation dans les cités de banlieue françaises, en passant par la guerre, ses impostures et ses trahisons, puis par les camps de transit où certains ont croupi jusqu’à quinze ans dans des conditions de vie épouvantables, c’est une fresque historique passionnante, en même temps qu’une saga familiale d’une émouvante authenticité, qui nous plonge dans la détresse des harkis - rejetés comme « traîtres » par l’Algérie, mal accueillis comme immigrés indésirables par la France - et dans le désarroi de leurs descendants, encore aujourd’hui ostracisés en même temps que l’ensemble des « Arabes » dans une société française en proie à des débats identitaires. Face aux lacunes laissées béantes par les non-dits de son histoire familiale, l’auteur, alias Naïma, explore les recoins de l’Histoire officielle, mettant au jour des ombres et des complexités ignorées. Des sombres réalités de la colonisation à la guerre d’indépendance, des manipulations politiques aux terribles massacres perpétrés de part et d’autre, l’on se retrouve aux côtés de pauvres gens transformés, malgré eux et par d’aléatoires enchaînements de circonstances, en fétus balayés par des vents qui les dépassent, et qui les chassent bientôt, après les avoir écartelés entre des choix impossibles, vers une zone grise infernale, épicentre de toutes les hontes et humiliations. Parias sans pays, les parents et grands-parents de Naïma auront préféré enfermer l’Algérie dans le double-fond secret d’une nouvelle existence malheureuse, se gardant d’en transmettre la moindre bribe. Sans cesse renvoyée à ses origines par le regard d’autrui, la très française Naïma se retrouve pourtant elle aussi dans un déstabilisant entre-deux qui la jette dans une quête identitaire. Et c’est une narration pleine de vie et d’émotions, peuplée de personnages attachants, creusés en profondeur, qui nous emporte, dans un grand souffle où se mêlent exactitude et romanesque, vers une fin ouverte sur une possible réconciliation avec soi, et, peut-être, entre les deux rives de la Méditerranée. Un grand roman, porté par une belle écriture très picturale, sur l’art de perdre que, sur plusieurs générations, l’on apprend dans l’exil, et un coup de coeur équivalent à celui ressenti pour un autre récit d’une petite-fille de harkis : Le tailleur de Relizane d’Olivia Elkaim.
Je le lirai...
Difficile et osé de déposer un avis à propos d'un livre que l'on a pas lu. Je constate qu'il est unanimement loué par une certaine critique. Je "Paris" (sic) qu'il sera récompensé par le prix Goncourt. Il est, certainement, excellent. Mais, je suis épuisé de constater, sans aucun a priori, ni aucune malveillance de quelque nature, que ce sont toujours les mêmes thèmes et paradigmes qui trouvent une telle audience , dans un certain milieu bien rangé et bien pensant. Qui connaît, a lu et critiqué "peste et choléra", ce chef d'oeuvre resté aux oubliettes pour ne pas aborder les thèmes "qu'il faut" ou "article 353 du code penal" de VIEL ? Pas grand monde, pas "Le Grand Monde". Le problème est que c'est toujours ainsi. Michel BLAISE.
Difficile et osé de déposer un avis à propos d'un livre que l'on a pas lu. Je constate qu'il est unanimement loué par une certaine critique. Je "Paris" (sic) qu'il sera récompensé par le prix Goncourt. Il est, certainement, excellent. Mais, je suis épuisé de constater, sans aucun a priori, ni aucune malveillance de quelque nature, que ce sont toujours les mêmes thèmes et paradigmes qui trouvent une telle audience , dans un certain milieu bien rangé et bien pensant. Qui connaît, a lu et critiqué "peste et choléra", ce chef d'oeuvre resté aux oubliettes pour ne pas aborder les thèmes "qu'il faut" ou "article 353 du code penal" de VIEL ? Pas grand monde, pas "Le Grand Monde". Le problème est que c'est toujours ainsi. Michel BLAISE.
Excellent !
Livre édifiant qui permet de mieux comprendre la complexité d'une époque charnière de l'histoire contemporaine. Écriture maîtrisée, captivante, art de la narration et de la nuance.
Livre édifiant qui permet de mieux comprendre la complexité d'une époque charnière de l'histoire contemporaine. Écriture maîtrisée, captivante, art de la narration et de la nuance.
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