1845 en Irlande. Le mildiou anéantit la culture de pommes de terre, base de l’alimentation des paysans. Une terrible vague de famine déferle sur le pays jusqu’en 1852, jetant hors de chez eux des millions de pauvres gens et réduisant la population d’un quart, par l’effet conjugué de l’émigration et des décès.
Lorsque la catastrophe survient, Grace vit déjà très pauvrement avec sa mère et ses petits frères. Ils ne mangent guère à leur faim, et seul le droit de cuissage qu’exerce le propriétaire sur leur mère leur permet de garder leur maison. Quand l’homme se met
à lorgner Grace, la mère décide de protéger sa fille en la faisant partir, travestie en garçon. Jetée sur les routes sans ressources, Grace commence une longue errance, en compagnie de son petit frère Colly qui, de diverses façons, la soutiendra indéfectiblement tout au long de leur interminable périple.
Dans des paysages frappés de désolation, Grace va se mêler aux hordes errantes de mendiants, de brigands et d’assassins, et, de son regard d’enfant bien vite devenu femme, découvrir le climat apocalyptique d’une Irlande ravagée par la faim, peuplée de pauvres hères réduits aux pires extrémités pour survivre. Les pas de Grace vont bel et bien lui faire traverser ce qui ressemble à l’Enfer, jusqu’au bout de l’innommable, là où vous ne pourrez plus lire sans frémir d’horreur.
Pourtant, au plus profond du désespoir, au bord de la folie et de l’anéantissement, subsiste chez Grace l’instinct de vie, une capacité à se réfugier dans une autre réalité et à se raccrocher aux plus infimes lambeaux d’humanité.
Aucun récit de la Grande Famine irlandaise ne m’avait fait sombré aussi près de l’atroce réalité. Je referme ce livre avec une sensation prégnante de cauchemar, un peu celle ressentie devant un tableau de Jérôme Bosch. Si cette traversée de l’Enfer m’a parfois semblé un peu longue, elle constitue un très bel hommage à toutes les victimes anonymes et oubliées de cet épisode meurtrier de l’Histoire.
Un très bel hommage aux victimes de la Grande Famine irlandaise
1845 en Irlande. Le mildiou anéantit la culture de pommes de terre, base de l’alimentation des paysans. Une terrible vague de famine déferle sur le pays jusqu’en 1852, jetant hors de chez eux des millions de pauvres gens et réduisant la population d’un quart, par l’effet conjugué de l’émigration et des décès.
Lorsque la catastrophe survient, Grace vit déjà très pauvrement avec sa mère et ses petits frères. Ils ne mangent guère à leur faim, et seul le droit de cuissage qu’exerce le propriétaire sur leur mère leur permet de garder leur maison. Quand l’homme se met à lorgner Grace, la mère décide de protéger sa fille en la faisant partir, travestie en garçon. Jetée sur les routes sans ressources, Grace commence une longue errance, en compagnie de son petit frère Colly qui, de diverses façons, la soutiendra indéfectiblement tout au long de leur interminable périple.
Dans des paysages frappés de désolation, Grace va se mêler aux hordes errantes de mendiants, de brigands et d’assassins, et, de son regard d’enfant bien vite devenu femme, découvrir le climat apocalyptique d’une Irlande ravagée par la faim, peuplée de pauvres hères réduits aux pires extrémités pour survivre. Les pas de Grace vont bel et bien lui faire traverser ce qui ressemble à l’Enfer, jusqu’au bout de l’innommable, là où vous ne pourrez plus lire sans frémir d’horreur.
Pourtant, au plus profond du désespoir, au bord de la folie et de l’anéantissement, subsiste chez Grace l’instinct de vie, une capacité à se réfugier dans une autre réalité et à se raccrocher aux plus infimes lambeaux d’humanité.
Aucun récit de la Grande Famine irlandaise ne m’avait fait sombré aussi près de l’atroce réalité. Je referme ce livre avec une sensation prégnante de cauchemar, un peu celle ressentie devant un tableau de Jérôme Bosch. Si cette traversée de l’Enfer m’a parfois semblé un peu longue, elle constitue un très bel hommage à toutes les victimes anonymes et oubliées de cet épisode meurtrier de l’Histoire.