Moi qui suis passionnée par la Seconde Guerre mondiale et habitant près de Toulouse, j’ai un peu honte de ne pas connaître l’histoire d’Alfred Nakache. La première fois que je l’ai entendue c’était aux informations, une piscine portant son nom. C’est donc avec beaucoup de curiosité que j’ai sollicité ce Service-Presse sur NetGalley. Je remercie Mylène pour m’avoir permis de connaître son histoire.
Constantine, Algérie, été 1928.
Alfred Nakache a peur de l’eau, une vraie phobie qu’il vaincra à l’âge de 13 ans grâce à un militaire, un geste qui lui permettra
de croire en un avenir dans ce sport.
Adolescent, Alfred tombe amoureux de Paule Zaoui avec qui il connaîtra quelques années de bonheur avant le début de la descente aux enfers. Patiemment, Alfred démarre sa carrière et fait parler de lui dans la presse. A Paris, il passe dans la cour des grands, et fait face à l’antisémitisme. Avec Paula, ils vont se battre pour réaliser leurs rêves.
Après la mort de son frère Roger durant la guerre éclair, le 7 octobre 1940, Alfred et Paule sont déchus de leur nationalité et deviennent « indésirables ». N’ayant plus le droit d’exercer, ils fuient Paris et la Gestapo pour trouver refuge à Toulouse.
Le 29 août 1942, une immense rafle démarre dans tout le Sud-Ouest de la France. En novembre, la Gestapo entre dans Toulouse, la zone libre n’est plus.
En juillet 1943, l’étau se resserre autour des Nakache devenus parents d’une petite Annie. La presse encense Alfred de par le fait qu’il est juif mais il peut compter sur les nageurs du club de natation où il s’entraîne qui refuse de participer aux compétions s’il ne peut pas en être, un acte de résistance qui prouve la solidarité du milieu sportif.
Le 20 décembre 1943, la famille Nakache est arrêtée par la Gestapo. Le 10 janvier 1944, ils sont dans un train direction Drancy. Fin Janvier 1944, Aloïs Brunner lui propose de sauver sa vie mais sans sa femme et sa fille. C’est ensemble que les Nakache partent le 20 janvier 1944 dans le convoi 66, direction Auschwitz. Séparés dès leur arrivée, commence le parcours identique à tous les camps de concentration.
Placé à l’infirmerie centrale avec le responsable du block 18, Alfred comprendra bien assez tôt le sort que leur réserve les SS et aidera Robert Waitz à cacher des déportés dans les combles. Sa célébrité ne passe pas inaperçus et le responsable d’Auschwitz n’hésite pas à l’humilier en lui faisant faire des défis mortels. Devenus le jouet des officiers SS et leur divertissement avec Victor Young Pérez, un boxeur professionnel, il est prêt à tout pour survivre et retrouver sa femme et sa fille.
Alfred ira jusqu’à défier ses tortionnaires en nageant sans contraintes dans les bassins où ceux-ci l’humilient.
La fin du IIIème Reich est proche, les Soviétiques gagnent du terrain et approchent pour libérer les camps. Paniqués, les SS emmènent les déportés dans une marche de la mort qui les conduira au camp de Dora et pour les autres au camp de Buchenwald.
Le 11 avril 1945, les Américains libèrent le camp de Buchenwald et découvrent toute l’horreur de la Shoah. Rapatrié, Alfred a du mal à retrouver ce monde qui le croyait mort tandis que l’espoir de revoir sa femme et sa fille s’amenuise.
La nage sera son seul salut quand en 1946, il apprend la mort de sa fille Annie. Le 8 août 1946, Alfred Nakache remporte le record du monde aux championnats de Marseille, un hommage à sa famille définitivement disparue.
A 33 ans, Alfred se qualifie aux JO de Londres. En 1948, il fait sa dernière nage professionnelle, son corps et les sévices subis durant sa déportation ont raison de sa santé.
A Sète, il continue de nager simplement pour le plaisir. Au cours d’une nage, il fait une crise cardiaque et meurt le 4 août 1983 à 67 ans.
Le 12 mars 2021, le gouvernement français lui rend hommage à travers les portraits de 318 personnalités représentatives de l’histoire de la diversité française.
Pour conclure son histoire, le récit des déportés du convoi 66 et des personnes ayant côtoyé Alfred Nakache. Leurs histoires et ce qu’ils sont devenus.
Alfred Nakache a toujours pensé que c’est son ex-rival qui l’a dénoncé à la Gestapo.
Une bibliographie complète ce récit ainsi que les titres des extraits de récits, de témoignages ou de romans qui permettent aux lecteurs de compléter cette lecture.
La vie à contre-courant du nageur d’Auschwitz !
Ce récit comporte un important travail de recherches pour comprendre l’histoire de ce champion de natation et sa survie au cœur de l’enfer des camps de concentration.
Renaud Leblond dresse le portrait d’un homme généreux, qui pensait toujours aux autres et ce malgré le danger leur donnant une chance de survivre.
Entre passé et présent, l’auteur décrit la vie d’Alfred Nakache, champion de natation juif qui a connu l’enfer d’Auschwitz et la perte de ses proches ainsi que sa reconstruction.
Un récit où s’entremêle les époques et où la natation est mise au premier plan avec forces détails et notes de bas de page permettant de comprendre comment il a survécu à l’enfer concentrationnaire et à l’indicible.
Au niveau de la lecture, les retours incessants entre les différentes périodes peuvent paraître brouillon. Régulièrement, on passe des années 1930 à Auschwitz en quelques pages ce qui est assez déroutant au niveau de la lecture. J’ai l’habitude avec les livres sur la Seconde Guerre mondiale de passer du passé au présent mais ce qui m’a gêné c’est que là on a des chapitres relativement courts. En dehors de ça, l’histoire d’Alfred Nakache est poignante, bouleversante et qui comme tant d’autres tombées dans l’oubli doivent être mise en lumière, doivent être connues. Une lecture poignante et enrichissante…
A la découverte de l'histoire d'Alfred Nakache, prodige de la natation avant que tout bascule !
Moi qui suis passionnée par la Seconde Guerre mondiale et habitant près de Toulouse, j’ai un peu honte de ne pas connaître l’histoire d’Alfred Nakache. La première fois que je l’ai entendue c’était aux informations, une piscine portant son nom. C’est donc avec beaucoup de curiosité que j’ai sollicité ce Service-Presse sur NetGalley. Je remercie Mylène pour m’avoir permis de connaître son histoire.
Constantine, Algérie, été 1928.
Alfred Nakache a peur de l’eau, une vraie phobie qu’il vaincra à l’âge de 13 ans grâce à un militaire, un geste qui lui permettra de croire en un avenir dans ce sport.
Adolescent, Alfred tombe amoureux de Paule Zaoui avec qui il connaîtra quelques années de bonheur avant le début de la descente aux enfers. Patiemment, Alfred démarre sa carrière et fait parler de lui dans la presse. A Paris, il passe dans la cour des grands, et fait face à l’antisémitisme. Avec Paula, ils vont se battre pour réaliser leurs rêves.
Après la mort de son frère Roger durant la guerre éclair, le 7 octobre 1940, Alfred et Paule sont déchus de leur nationalité et deviennent « indésirables ». N’ayant plus le droit d’exercer, ils fuient Paris et la Gestapo pour trouver refuge à Toulouse.
Le 29 août 1942, une immense rafle démarre dans tout le Sud-Ouest de la France. En novembre, la Gestapo entre dans Toulouse, la zone libre n’est plus.
En juillet 1943, l’étau se resserre autour des Nakache devenus parents d’une petite Annie. La presse encense Alfred de par le fait qu’il est juif mais il peut compter sur les nageurs du club de natation où il s’entraîne qui refuse de participer aux compétions s’il ne peut pas en être, un acte de résistance qui prouve la solidarité du milieu sportif.
Le 20 décembre 1943, la famille Nakache est arrêtée par la Gestapo. Le 10 janvier 1944, ils sont dans un train direction Drancy. Fin Janvier 1944, Aloïs Brunner lui propose de sauver sa vie mais sans sa femme et sa fille. C’est ensemble que les Nakache partent le 20 janvier 1944 dans le convoi 66, direction Auschwitz. Séparés dès leur arrivée, commence le parcours identique à tous les camps de concentration.
Placé à l’infirmerie centrale avec le responsable du block 18, Alfred comprendra bien assez tôt le sort que leur réserve les SS et aidera Robert Waitz à cacher des déportés dans les combles. Sa célébrité ne passe pas inaperçus et le responsable d’Auschwitz n’hésite pas à l’humilier en lui faisant faire des défis mortels. Devenus le jouet des officiers SS et leur divertissement avec Victor Young Pérez, un boxeur professionnel, il est prêt à tout pour survivre et retrouver sa femme et sa fille.
Alfred ira jusqu’à défier ses tortionnaires en nageant sans contraintes dans les bassins où ceux-ci l’humilient.
La fin du IIIème Reich est proche, les Soviétiques gagnent du terrain et approchent pour libérer les camps. Paniqués, les SS emmènent les déportés dans une marche de la mort qui les conduira au camp de Dora et pour les autres au camp de Buchenwald.
Le 11 avril 1945, les Américains libèrent le camp de Buchenwald et découvrent toute l’horreur de la Shoah. Rapatrié, Alfred a du mal à retrouver ce monde qui le croyait mort tandis que l’espoir de revoir sa femme et sa fille s’amenuise.
La nage sera son seul salut quand en 1946, il apprend la mort de sa fille Annie. Le 8 août 1946, Alfred Nakache remporte le record du monde aux championnats de Marseille, un hommage à sa famille définitivement disparue.
A 33 ans, Alfred se qualifie aux JO de Londres. En 1948, il fait sa dernière nage professionnelle, son corps et les sévices subis durant sa déportation ont raison de sa santé.
A Sète, il continue de nager simplement pour le plaisir. Au cours d’une nage, il fait une crise cardiaque et meurt le 4 août 1983 à 67 ans.
Le 12 mars 2021, le gouvernement français lui rend hommage à travers les portraits de 318 personnalités représentatives de l’histoire de la diversité française.
Pour conclure son histoire, le récit des déportés du convoi 66 et des personnes ayant côtoyé Alfred Nakache. Leurs histoires et ce qu’ils sont devenus.
Alfred Nakache a toujours pensé que c’est son ex-rival qui l’a dénoncé à la Gestapo.
Une bibliographie complète ce récit ainsi que les titres des extraits de récits, de témoignages ou de romans qui permettent aux lecteurs de compléter cette lecture.
La vie à contre-courant du nageur d’Auschwitz !
Ce récit comporte un important travail de recherches pour comprendre l’histoire de ce champion de natation et sa survie au cœur de l’enfer des camps de concentration.
Renaud Leblond dresse le portrait d’un homme généreux, qui pensait toujours aux autres et ce malgré le danger leur donnant une chance de survivre.
Entre passé et présent, l’auteur décrit la vie d’Alfred Nakache, champion de natation juif qui a connu l’enfer d’Auschwitz et la perte de ses proches ainsi que sa reconstruction.
Un récit où s’entremêle les époques et où la natation est mise au premier plan avec forces détails et notes de bas de page permettant de comprendre comment il a survécu à l’enfer concentrationnaire et à l’indicible.
Au niveau de la lecture, les retours incessants entre les différentes périodes peuvent paraître brouillon. Régulièrement, on passe des années 1930 à Auschwitz en quelques pages ce qui est assez déroutant au niveau de la lecture. J’ai l’habitude avec les livres sur la Seconde Guerre mondiale de passer du passé au présent mais ce qui m’a gêné c’est que là on a des chapitres relativement courts. En dehors de ça, l’histoire d’Alfred Nakache est poignante, bouleversante et qui comme tant d’autres tombées dans l’oubli doivent être mise en lumière, doivent être connues. Une lecture poignante et enrichissante…