Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Cette volonté de vivre une enfance à perpétuité est aussi, pour le narrateur, une façon de prendre le maquis de lui-même. Dès cet instant, Pierre...
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Cette volonté de vivre une enfance à perpétuité est aussi, pour le narrateur, une façon de prendre le maquis de lui-même. Dès cet instant, Pierre Drachline se glisse dans la peau du vieil enfant à la cinquantaine désabusée, dont la terrible lucidité exprime des accents naufragés. Le livre s'ouvre sur la mort du père avec lequel l'enfant n'a jamais su parler. Avec sa mère, il se promène dans " le jardin du souvenir ", métaphore où se mêlent vie et cendres. Quand le livre s'achève, jamais l'enfant ne s'est senti aussi proche du père disparu, " étranger à son propre destin ". Une vie à l'optimisme désespéré se déroule entre ces deux instants, sur fond d'une France d'après-guerre, des événements d'Algérie, des mirages du cinéma. Et puis il y a les livres où l'enfant se réfugie comme sur une île déserte, mais peuplée de milliers de personnages visibles pour lui seul. Qu'il ait huit ans ou un demi-siècle, l'antihéros de ce roman nous touche au plus profond de notre être.
Editeur, critique littéraire, Pierre Drachline est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages dont, au " cherche midi éditeur ", le " Dictionnaire humoristique des surréalistes et des dadaïstes " et Fin de conversation ".