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Les différentes contributions contenues dans cet ouvrage reproblématisent les représentations culturelles sur les trajectoires des femmes camerounaises à travers leurs stratégies personnelle, locale, sectorielle ou collective autour de deux notions clés : le complexe du masculin et la contestation de l'ordre des apparences. Le complexe du masculin amène à réfléchir sur l'autoréférence sociale qui est à distinguer ici de l'autonomie dans le social.
La société se réfère à elle-même, rien qu'à elle-même pour se définir et se transformer. Les auteurs des contributions de cet ouvrage s'interrogent sur les limites, mais aussi les capacités du masculin ou du féminin à s'autoreprésenter et à mettre ensemble leurs expériences subjectives. L'autre concept est celui de la contestation de l'ordre des apparences qui induit une certaine réflexivité. En effet, la question de la réflexivité permet d'explorer comment le masculin ou le féminin se voit et se sent, comment il se pense et se représente, son propre fonctionnement psychique et, comment il se construit psychiquement à partir de ces différentes opérations.
La mise en perspective de ces notions a amené les auteurs à considérer le clivage radical comme un leurre. Un tel contexte implique d'aborder le masculin et le féminin non pas de façon isolée, mais dans une perspective complexe, à partir de plusieurs angles d'approche.