En cours de chargement...
L'opinion que l'on se fait de Théramène est généralement orientée par le rejet des informations positives que donnent de lui l'Athenaion Politeia et Diodore de Sicile. Elle est aussi conditionnée par l'assimilation sous-jacente des tendances politiques de la fin du Ve siècle av. J. -C. avec celles des partis modernes. Cette étude fait table rase des hypothèses mal fondées voulant que les versions favorables à Théramène soient le produit d'une déformation historique délibérée.
Elle tente de préciser la nature des choix politiques de Théramène en les insérant dans une époque où l'adhésion à l'oligarchie ou à la démocratie était fluctuante et pouvait représenter non pas un choix fondé sur une idéologie, mais le moyen de s'emparer du pouvoir ou d'obtenir quelque avantage. Elle propose aussi de plusieurs passages de Thucydide, de Lysias, de Xénophon, du pseudo-Aristote et de Diodore une interprétation nouvelle fondée sur une approche philologique.