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Stanislas Rodanski, poète né et mort à Lyon (1927-1981). De son vrai nom Stanislas Bernard Glücksmann. Déporté en camp de travail à l'adolescence. Membre du groupe surréaliste après-guerre. Exclu du groupe en 1948, il s'enfonce dans une vie faite de dérive et de "terrorisme amusant", fréquemment émaillée d'arrestations et d'internements. C'est pendant cette période d'errance qu'il écrit ses textes les plus importants sous le signe de Lautréamont et de Nerval.
Figure extrême du quêteur surréaliste, il est celui dont la quête, frappée d'emblée par le désespoir, débouche sur la perte de tout horizon. Reste l'humour, bien noir, et une écriture fragmentaire d'une singulière modernité. "Trop exigeant pour vivre", Rodanski entre volontairement en 1954 à l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu de Lyon, où il demeure jusqu'à sa mort. Vingt-sept ans de silence, un silence interrompu par la publication en 1975 de son premier livre La Victoire à l'ombre des ailes ("procès-verbal d'une des aventures les plus chargées d'enjeu qui aient été poursuivies dans la lumière du surréalisme, une des très rares qui n'aient pas reculé devant la traversée de ses paysages dangereux, et qui en aient affronté les derniers risques" selon Julien Gracq) et sa participation, peu avant sa mort, au film Horizon Perdu.
Cet ouvrage, composé d'éléments biographiques, iconographiques et de nombreux inédits, esquisse le portrait brisé de ce "pistolero de l'aventure surréaliste" dont l'arme véritable fut l'écriture.