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Au début des années 1970, le narrateur de ce roman découvre à Majorque une contre-culture nourrie des prémisses de la révolution sexuelle et du rock'n'roll. C'est l'avènement d'un monde où la poésie serait reine, où vivre sans entraves dans l'exaltation des sens conduirait à la liberté. Devenu étudiant à Barcelone, il prend conscience qu'elle se déploie aussi dans une révolte politique qui peut s'avérer dangereuse.
De ce temps de l'insouciance et de la ferveur, de la camaraderie et de l'amour, Llop fait un chant porté par les poèmes d'Ezra Pound, scandé par les tubes des sixties et des seventies, de Neil Young et de Bob Dylan en passant par les Stones, Leonard Cohen et bien d'autres, magnifié par la découverte du sexe et des paradis artificiels. Mais les rois d'Alexandrie sont des rois qui jamais ne régnèrent et, avec le désenchantement marqué par la fin d'un monde où tout semblait possible et l'apparition du sida, cet éther doré va se ternir et disparaître.
Certains mourront, la plupart rentreront dans le rang, seule demeurera une nostalgie lumineuse dont se nourrira l'oeuvre naissante de Llop.