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À découvrir
Ce livre m'a marqué par son style, sa forme, l'histoire. L'auteur s'y livre corps et âme. ça a fait écho en moi. Est-ce une délivrance ? Se délivrer du poids qu'on a porté toute sa vie. Est-ce que l'écrire le rend plus supportable. Est-ce qu'en écrivant on pardonne ? On pardonne à sa mère, aux souffrances qu'elle n'a pas su gérer, à ceux qui les ont occasionnés, à celles qu'elle nous a léguées....
Ce livre m'interroge sur le pouvoir de libération de l'écriture. Il me rappelle aussi à ce qui nous lie, les liens familiaux dont on hérite et tout le bagage émotionnel qui va
avec. Est-ce un risque de se livrer de la sorte ou une force ? On poursuit des ombres, pour les laisser s'évanouir non pas dans l'oubli mais en pâture sur les étales de librairies.
Je ne suis habituellement pas très fan de ce qu'écrit Delphine de Vigan (j'avais trouvé que "No et moi" enchaînait les clichés et était plus adapté à un lectorat adolescent), mais ce livre m'a boulevérsée. Plongée dans une grande mélancolie aussi, pendant plusieurs jours après la lecture... Impossible de lire un autre livre pendant une semaine après ça !
J’aurais voulu pouvoir aimer ce livre sans aucunes réserves. Tout d’abord, parce qu’il est d’une certaine qualité littéraire, si l’on excepte quelques tics agaçants (comme l’emploi de l’italique, souvent inutile ou des métaphores assez simplettes qui sentent un peu trop l’exercice de style). Mais surtout parce qu’il transpire la sincérité à chaque page, de celle qui vous arrache un petit frisson derrière le dos ou une larme discrète... Les passages les plus forts du livre sont notamment ceux où l’auteur analyse sa pratique d’écriture, doute, et nous fait partager
sa fragilité face à l’entreprise périlleuse qu’elle a décidé courageusement d’entreprendre : raconter sa mère, tenter de s’approcher vainement au plus près de sa vérité.
Hélas ! La sincérité est en littérature ce que la chantilly est à la fraise des bois :o) Au début, on engloutit tout, attiré par cette douceur confortable, mais au final la crème nous écoeure, et gâche la saveur naturelle et sucrée du fruit. Quand certains de mes amis enthousiastes évoque un roman magnifique parce que "rempli d’émotions, intense et bouleversant", j’ai envie de m’insurger : c’est bien le moins, pour un roman tel que celui-ci, qui évoque des suicides, des crises de folie, des vies explosées, que de produire de l’empathie ! Je me méfierai toujours de ces livres qui sont l’esclave de leur sujet douloureux et larmoyant malgré eux, car toujours planera sur eux le soupçon de la supercherie : je ne parle pas ici d’un quelconque buzz commercial potentiel (à la lecture, il est bien entendu que l’authenticité de la démarche ne doit pas être remise en cause) mais plutôt du fait de créer de l’émotion avec ce matériau là – car l’émotion est dans la matière même, elle n’a pas besoin d’être amenée. Les écrivains ne devraient pas céder à cette fainéantise mais plutôt se questionner sur la façon de nous émouvoir avec... une huître ou un barreau de chaise pourquoi pas :o) Qu’on oublie un peu "l’histoire du livre" (de quoi cela parle ?) et que l’on se préoccupe davantage du style, des expérimentations littéraires, etc.
Je lirai sans doute avec plaisir Delphine de Vigan quand elle s’affranchira des contraintes auto-fictives qui gangrènent la majeure partie de la littérature française et qui font que le sujet passe au premier plan, prend littéralement en otage le livre, pour lâcher la bride à son imaginaire.
Pour raconter la vie et la « maladie » de Lucile, sa mère, Delphine de Vigan s'est attachée à nous raconter celle de sa famille.
Née après-guerre, elle forme avec ses frères et sœurs une fratrie bouillonnante de vie et de joie. Mais cette histoire est aussi celle d'une malédiction, de quelques « points de violence », dont les décès de plusieurs frères, qui viennent déchirer le lien familial.
C'est aussi un roman sans tricherie où l'auteure nous fait part de ses doutes, des émois et des attentes provoquées dans la famille par sa recherche de vérité.
Delphine de Vigan dévoile l'histoire de sa mère (troisième enfant d'une grande fratrie) de son enfance à sa mort. Elle nous livre également son processus d'écriture avec ses doutes, ses angoisses.
Un roman terriblement émouvant, fort et sensible.
Ma chronique: http://www.leslecturesdelily.com/2016/03/rien-ne-soppose-la-nuit-ecrit-par.html#more
Extrait de mon avis:
J'ai fait connaissance avec la plume de Delphine de Vigan, il y a quelques semaines, avec son excellent livre D'après une histoire vraie. J'ai adoré cette lecture et j'avais depuis, très envie de me replonger dans l'univers de cette auteure afin de retrouver son style sombre et saillant.
Rien ne s'oppose à la nuit était dans ma bibliothèque depuis trop longtemps, c'était l'occasion de le sortir et d'enfin me plonger dans cette lecture qui a des avis divisés.
Delphine
de Vigan nous parle de sa maman, elle retrace le passé de celle-ci, elle évoque sa famille et ses secrets. Ce n'est pas une lecture joyeuse, bien au contraire, c'est dérangeant, sombre, sinistre et c'est cela que j'aime chez cette auteure, cette façon de nous transmettre des choses troublantes avec simplicité.
Lucile (la maman de Delphine) est une femme perturbée, un peu paumée, fragilisée et malade, elle a un passé difficile et des cicatrices au cœur. Elle a fait de son mieux pour élever ses filles même si de nombreuses fausses notes et drames familiaux viennent noircir le tableau de cette famille. Quelque temps après le décès de Lucile, Delphine décide d'écrire un livre, ce livre et d'immortaliser la vie tumultueuse de sa mère. C'est un hommage qui en dit long sur l'auteure et sur son entourage, mais pas que... Il y a, caché entre les lignes, beaucoup de tendresse et d'amour et aussi énormément de respect pour sa famille du côté maternel. C'est un récit dense, intense et rythmé.
Elle sait que l'exercice est difficile, que beaucoup d'auteurs ont essayé d'écrire sur leur famille, mais que peu d'entre eux sont parvenus à sortir un bon bouquin. Elle met donc la barre très haut avec cet ouvrage qui se distingue des autres romans de ce genre.[...]
Pour lire la suite rdv sur mon blog www.leslecturesdelily.com
Histoire personnelle, de famille, mais écrite de manière pudique, avec style, sans recherche du déballage de linge sale en place publique, mais plus dans celle de la compréhension.
Le lecteur n'est pas voyeur, il s'implique, se sent lui-aussi pris dans ce mouvement de réflexion et de questionnement avec néanmoins un devoir de réserve et d'écoute. Il est comme un confident attentif, qui ne dit mot, mais rassure par sa simple présence.
On suit l'avancée de ce travail de fourmis pour retracer aussi précisément, aussi fidèlement que possible la vie de cette famille, si proche et
si loin. Le labeur coûte à l'auteur et il est pourtant nécessaire. Impossible d'y échapper.
On souffre avec elle, on est plein d'empathie.
Le style est là, bien présent alors que peut-être on aurait été plus enclin à l'indulgence s'il avait été absent. Toutefois, cette présence sert le texte et son contenu car il leur évite bien des écueils.
Un ouvrage fort qui peut laisser des traces.
C'est un livre qui m'a envouté, que j'ai lu vite, que je ne pouvais pas lâcher et qui a suscité beaucoup d'émotions contradictoires. Delphine de Vigan raconte la vie de sa mère qui vient de se suicider, les tragédies qu'elle et sa famille ont vécues sont nombreuses et douloureuses. L'auteur raconte aussi comment elle a écrit ce livre, ses doutes, son cheminement, ses entretiens avec ses oncles, tantes, sa soeur, ses souvenirs... En lisant, je me demandais souvent pourquoi lire la vie de cette femme que je ne connais pas ? Je me sentais mal à l'aise et en position de voyeurisme.
Ce livre n'est pas fait pour les dépressifs, les névrosés et toutes les personnes au monde pouvant avoir des troubles psychologiques et d'affection.
Ce roman est très dur dans les sentiments, les émotions, la réalité que peut vivre certaines familles.
Les deux jeunes filles sont attachantes et on s'accroche tout le long du livre à l'espoir de voir cette mère de famille reprendre le dessus.
Livre très touchant, percutant et plein d'émotion jusqu'à vous faire pleurer.
Après le suicide de sa mère, l'auteure décide d'enquêter sur la vie de celle-ci. Elle revient sur son enfance au sein d'une famille nombreuse et sur sa vie de femme bipolaire, sur sa descente aux enfers et sa lutte pour s'en sortir.
Lucile est née dans une famille nombreuse. Les Poirier. Elle fait partie des aînés. Le père, personnage haut en couleur crée diverses sociétés avec plus ou moins de bonheur mais finalement réussit à offrir une vie confortable à sa famille. C'est un personnage qui se révèlera par la suite très ambigu. Sa mère, Liane est une femme énergique,
sportive et pieuse qui vouvoie ses enfants et qui et les laisse vivre leur vie. Les parents partent régulièrement en laissant les aînés s'occuper des petits. La famille est très vite marquée par le drame les décès d'Antonin d'abord par accident puis de Jean Marc quelques années plus tard par suicide. Jean Marc avait été adopté par la famille peu de temps après le décès d'Antonin. Très vite Lucille nous apparaît comme une enfant solitaire, repliée sur elle-même. Elle est très belle et fait des photos publicitaires.
Plus tard, Lucille va tenter toutes les expériences qui vont se présenter à elle, la vie en communauté, la drogue.... Elle va avoir deux enfants avec Gabriel mais le couple ne va pas durer. Très la santé psychologique va se dégrader, elle va avoir des bouffées délirantes qui vont obliger sa famille à l'interner. Mais finalement elle parviendra à reprendre le dessus et se stabiliser.
En revenant sur l'histoire de sa mère, l'auteure reviens sur sur son enfance difficile. Longtemps elle en a voulu à sa mère pour son enfance brisée. Ce récit est un magnifique message d'amour de l'auteure pour sa mère, pour le courage qui lui a été nécessaire pour s'en sortir. Un très beau texte très émouvant et plein de pudeur.
J'ai adoré ce livre, dont le titre ne laisse rien présager, pas plus que le début de l'histoire. Un livre qui laisse le cœur et l'âme en suspend, extrêmement dur et à lire uniquement quand on va bien
En remontant petit à petit le fil de la vie de Lucile, c'est l'autopsie d'une famille entière que Delphine de Vigan réalise... Parce que, pour comprendre le mal être de sa mère, elle a besoin de comprendre comment cette si jolie petite fille (mannequin très tôt) et membre d'une grande fratrie a pu être aussi malheureuse.
C'est au grâce au témoignage de ses oncles et tantes mais aussi aux enregistrements réalisés par son grand-père qu'elle finira par reconstituer l'ensemble d'une certaine réalité.
Alors qu'elle avait l'impression d’une famille joyeuse et fantasque, Delphine de
Vigan ne pourra que constater à quel point une certaine toxicité règne depuis la plus petite enfance de chacun des membres de cette fratrie de 9 enfants (dont 3 décéderont très jeune).
Alors que le lecteur pourrait avoir l'impression d'un certain voyeurisme malsain, il est très vite transporté par ce récit d'une grande sensibilité qui fait écho aux blessures existantes en chacun.
Un récit triste mais passionnant.
Je viens de terminer le livre de Delphine de Vigan et quel bel "hommage" elle rend à sa mère. J'ai beaucoup aimé le style où l'on passe du récit de l'histoire qui est celle de sa mère, et les moments de pauses où l'auteure explique combien il fut difficile pour elle de faire revivre tout ceci. Elle y est arrivé. Ma réflexion en refermant ce livre fut d'imaginer comme D. de Vigan a dû être malgré tout soulagée d'avoir pu mettre tous ses mots sur ses maux et ceux de sa famille en général. L'écriture de ce livre lui a sûrement permis de mettre de l'ordre parmi tous les sentiments qui l'ont habitée depuis toujours. Je crois qu'elle ne pouvait pas rendre plus bel hommage à sa mère que celui de mettre noir sur blanc ce que cette femme a été, a vécu. J'ai du mal à refermer ce livre, il me faudra un peu de temps pour le "digérer" mais j'ai aussi la sensation que les "personnages" sont maintenant plus en paix. Vraiment un beau moment de lecture.
J'ai beaucoup aimé ce livre...
Il est écrit avec beaucoup de justesse et d'humilité.
A la fois drôle et poignant. Je pense qu'il reflète en chaque lecteur une facette fragile.
J'ai été sincèrement touchée par ce livre. Bravo !
En 2008, Lucile, la mère de Delphine de Vigan s'est suicidée à l'âge de soixante et un an.
Lorsque le besoin d'écrire sur sa mère s'est fait sentir, Delhine de Vigan, était sûr d'une chose, elle ne voulait pas se contenter uniquement de ce qu'elle en connaissait, de ce qu'elle en pensait. Elle voulait que l'histoire de Lucile, soit complète. Certainement pour enfin comprendre d'où lui venait cette Bipolarité, qui l'a handicapé une partie de sa vie, et qui a fini par avoir raison d'elle.
En même temps, l'auteure à conscience de se lancer dans "un sujet casse-gueule" : "je
perçois chaque jour qui passe combien il m'est difficile d'écrire ma mère, de la cerner par les mots, combien sa voix me manque. Lucile nous a très peu parlées de son enfance. Elle ne racontait pas. Aujourd'hui, je me dis que c'était sa manière d'échapper à la mythologie, de refuser la part de fabulation et de reconstruction narrative qu'abritent toutes les familles. "
Surtout qu'elle ne veut ni romancer, ni fausser les témoignages.
On le sait, il suffit que chacun regarde à l'intérieur de sa propre famille, pour se rendre compte que toute vérité, n'est pas bonne à dire, cependant, il lui était nécessaire afin de réaliser son projet, de recueillir un maximum de renseignements, dès lors, s'engageait un travail long et laborieux.
Convaincre les plus réticents, dans un premier temps, (qui n'appréciaient pas de voir déballé ainsi sur la place publique, leurs histoires de famille.)
Puis dans un second temps, tout reprendre, tout classer, si dix personnes vivent un même évènement, chacune aura un aperçu différent, je vous laisse imaginer la tonne de boulot que cela représente. " Car c'est exactement ça : je voudrais rendre compte du tumulte, mais aussi de la douceur. "
C'est donc par le commencement que commencera Delphine de Vigan, par l'enfance de Lucile : "Lucile née en 1946 était la troisième enfant d'une fratrie de neuf enfants". On y découvre une famille nombreuse, qui semble heureuse en apparence. Seulement en apparence, de cette première partie, trois passages m'ont le plus marquée, l'accident de ses frères dans le puits, dont l'un y laissera la vie ; l'adoption d'un petit garçon maltraité "en échange" de l'enfant perdu, (et qui finira lui aussi par se suicider). Et le vol des carottes des bureaux de tabac, j'ai eu la vision fugace, de la guerre des boutons, et je dois dire qu'il m'arrive encore de penser à cette scène en passant devant ceux de ma ville.
Dans la seconde partie, c'est une Lucille adulte que l'on découvre. Une femme fragile atteinte de bipolarité (folie, à tendance suicidaire), là sans jugement aucun, ce qui m'a frappée c'est la conduite de Lucile, surtout je dois bien le reconnaître à cause de sa maladie. Le suicide d'un de ses frères, les horreurs sur son enfance, sans doute à l'origine de la folie qui la frappe.
Quant à la dernière partie, Lucile tel un Phénix renait de ses cendres, le fait d'être grand-mère semble avoir un effet bénéfique, elle se donne les moyens de sortir la tête de l'eau, et d'être heureuse, au moins jusqu'à ce que sa maladie, la rattrape, et jusqu'à ce jour, où elle met fin à ces jours.
Avec des paragraphes plus ou moins longs, plus ou moins courts, Delphine de Vigan, installe un rythme à son récit, tout en restant fidèle à l'histoire de sa mère sans tomber dans le mélo, comme pour reprendre son souffle, elle fait de brève parenthèse afin de nous expliquer, comment, et où, elle en est avec l'écriture de ce témoignage.
En Conclusion :
Avec une plume délicate et gracieuse Delphine de Vigan sait nous émouvoir et nous toucher. Tout en parlant de sujet fort que sont le suicide, la mort, l'inceste, et bien sûr, la folie. Rendant ainsi un sublime hommage à sa mère dans ce merveilleux témoignage. "J'ignore comment ces choses (l'inceste, les enfants morts, le suicide, la folie) se transmettent. Le fait est qu'elles traversent les familles de part en part, comme d'impitoyables malédictions, laissent des empreintes qui résistent au temps et au déni"
Morceaux choisis :
Je ne sais plus quand est venue l’idée d’écrire sur ma mère, autour d’elle, ou à partir d’elle, je sais combien j’ai refusé cette idée, je l’ai tenue à distance, le plus longtemps possible, dressant la liste des innombrables auteurs qui avaient écrit sur la leur, des plus anciens au plus récents, histoire de me prouver combien le terrain était miné et le sujet galvaudé, j’ai chassé les phrases qui me venaient au petit matin ou au détour d’un souvenir, autant de débuts de romans sous toutes les formes possibles dont je ne voulais pas entendre le premier mot, j’ai établi la liste des obstacles qui ne manqueraient pas de se présenter à moi et des risques non mesurables que j’encourais à entreprendre un tel chantier.
Avais-je besoin d'écrire ça? Ce à quoi, sans hésitation, j'ai répondu que non. J'avais besoin d'écrire et ne pouvais rien écrire d'autre, rien d'autre que ça. La nuance était de taille.
La mémoire enregistre tout, et le tri s'effectue après coup, une fois la crise passée
Les mots étaient là, qu'est-ce qu'elle a fait, mais je ne pouvais pas comprendre leur sens, je ne voulais pas, c'était non, c'était hors de question, c'était impossible, c'était inenvisageable, ce n'était pas vrai, ce n'était pas la réalité, ce n'était pas ce que j'étais en train de vivre, ça ne pouvait pas finir comme ça.
L'histoire de Lucile est racontée par sa fille avec beaucoup de délicatesse, douceur et honnêteté. On arrive au coeur de sa famille pas comme les autres et l'on suit la vie de Lucile jusqu'à sa mort.
Niveau style, j'ai aimé l'alternance entre les époques qui font sentir le lecteur encore plus proche de l'auteur. J'avoue tout de même une préférence pour la première partie du livre, quand tout va bien, parce que les familles nombreuses ont ce quelque chose de mythique mais surtout parce que Lucile est racontée à la 1ère personne. Dans la suite, j'étais plus loin d'elle et j'ai
parfois eu du mal à comprendre (mais la folie se comprend-elle ?)
Pourquoi faire une longue critique quand l'essentiel tient en quelques mots ? Ce livre est tout simplement: bouleversant, sublime, étonnant et magnifique. A lire et à relire.
Sur le thème "Mère et fille", la rencontre que nous donne à lire Delphine de Vigan est dantesque. Il n'y a aucune concession dans ce récit familial. Cette rencontre est puissamment sincère et, sans être un adepte du genre, je me suis surpris à dévorer ce livre tant l’écriture est pure, fluide, vivante et le personnage de Lucile, la mère de l’auteur, attachant. La mort, les douleurs morales, la maladie psychique, la drogue, l’alcool, l’inceste, l’anorexie sont autant d’épreuves vécues à travers cette histoire familiale, qui n’est certainement pas isolée.
Dans une
interview en septembre 2011 dans la revue « le magazine des livres », Delphine De Vigan explique : « ce livre a été pour moi un facteur de perturbation et d’inconfort majeur ».
En annexe au roman, j’adore son titre qui fait référence à la chanson « Osez Joséphine » interprétée par Alain Baschung et la photo de Lucile qui figure sur la couverture du livre, nous montre une jeune femme absolument magnifique que la vie n’épargnera malheureusement pas. Aucun voyeurisme dans ce rapport du lecteur à l’auteur mais l’envie de savoir jusqu’où peuvent aller les non-dits et les secrets de famille. Pour celles et ceux qui n’ont pas eu encore l’occasion de lire ce roman autobiographique, je vous invite à le découvrir.
EXTRAITS
« Travailler, là ou ailleurs, devint pour elle une épreuve comme l’était le reste de sa vie, et chaque fin de week-end, l’idée d’une nouvelle semaine l’étranglait d’angoisse et lui paraissait infranchissable ».
« L’anorexie (…) est une drogue puissante et peu onéreuse, on oublie souvent de le dire ».
« Pendant des années, j’avais eu honte de ma mère devant les autres, et j’avais eu honte d’avoir honte ».
Ce roman relate une histoire familiale riche en évènements tous plus dramatiques les uns que les autres. Si vous avez un coup de blues, ne lisez pas ça : y a de quoi déprimer encore plus.
On dit que les parents structurent leurs enfants, qu'ils en sont "la colonne vertébrale".. Comment se construire sans eux OU contre eux ? Et lorsque tout déraille, lorsque les choses ne se passent pas dans la famille comme cela devrait être... Que faire ? On ne peux ni affronter, ni se sauver, alors on se tait. On cris en dedans mais on se tait au dehors, tout est une question de survie car toute la famille est concernée, l'individu est alors nié.
Je dis cela avec mon vécu, à la mesure de ma famille bien sur, aucune famille ne se ressemble, ou presque....
Ce sentiment d'être exclue
de la famille, ce sentiment commun à Lucile et à l'auteure face à leurs meres respectives, toutes deux lointaines et proches à la fois... Une maman qui ferme les yeux sur des choses inaceptables, nier lui permet d'ignorer de garder tout dans l'état... L'amour de soi est dur à construire dans ce cas là... S'aimer ! Dur lorsque l'amour et la considération de l'individu n'a pas/peu existé au sein de la famille... Une famille où l'individu n'a pas sa place > une révolte est inévitable pour une forte personnalité.
Lorsqu'un enfant comprends, ressens qu'il y a de l'injustice, qu'il est différent et qu'il n'a pas sa place en tant qu'individu complexe dans la communauté qui est censée le construire, qu'il est incompris et non respecté, les autres ne le comprenant pas, cet individu est hors cercle, il ne veux pas de LA place qu'on lui donne, il veut SA place. Chose impossible...
L'auteure a un courage et une audace folle, eh oui elle joue les "emmerdeuses" comme elle le dit si bien, à fouiller dans le passé des membres de sa famille, quitte à se les mettre à dos... C'est poignant, émouvant... Torturé ! C'est pleins d'intelligence, de sensibilité et de pudeur. Vouloir comprendre ses parents, n'est ce pas une folie quelque part ?!? Se comprennent-ils eux-mêmes ? Trop d'incompréhensions, de non dits tuent LA vérité, mais est ce qu'il y a UNE vérité ?
L'auteure à plusieurs reprises émet des regrets, regrets de n'avoir pas été assez attentive, de ne pas avoir été là quand il aurait fallut l'être... Cette envie que tout soit parfait, limpide, de faire les choses comme il faudrait les faire et ce désarroi quand tout échappe au controle... L'auteur partage ce trait de caractère avec Lucile, Lucile observatrice de la vie et juge impitoyable pour elle-même et les autres... Je comprends cela car je suis très dure avec moi même, c'est un long tavail que de lacher prise...
J'ai l'impression de m'être engagée sur un terrain glissant en écrivant cette chronique, je m'en excuse... L'auteure en a fait de même mais avec bien plus de classe.
Bien sur il y a plusieurs lectures, plusieurs points que vous pouvez retenir ou pas... Selon votre sensibilité, votre vécu. Espoirs, incompréhension, regrets, abîmes, folie, amour, pertes... Et pourtant que de partage dans cette grande famille... mais que de non-dits !
Pensée à l'une de mes meilleures amies : F.
J'ai beaucoup pensé à elle en lisant ce livre. Mon amie a beaucoup de points communs avec Lucile, cela au niveau pathologique et parcours. Par pudeur et respect, je n'en dirais pas plus.
Ce livre est très agréable à lire, j'aime le style de Delphine de Vigan. Un livre courageux.
Alors si je devais convaincre les derniers résistants à ouvrir ces pages, voilà au moins 3 bonnes raisons :
le côté saga familiale : j'ai aimé moi, cette première partie du livre ou De Vigan présente sa famille, à la 3ème personne comme une grande histoire familiale avec ses joies et ses difficultés. Ses grand parents : sa grand mère, belle, solaire pleine d'optimisme ; son grand père, sur de lui, beau parleur, avec déjà, distillé ça et là, quelques passages montrant ses potentielles défaillances. Et puis, les moments que l'on partage de la jeunesse de sa mère avec ses frères
et sœurs, grandissant dans une ambiance bobo avant l'heure. J'aurai voulu que ça continue, de la même manière , plus longtemps…Je me suis attachée à certains personnages : le grand frère Barthélémy, protecteur, Justine, la jeune sœur rebelle….La suite du livre s'attachera à nous entraîner dans la foulée de Lucille. Lucille si belle (Non, mais la photo de la couverture, quoi ! Elle était magnifique)
La réflexion sur l'écriture. C'est quoi écrire ? Pour un auteur comme De Vigan, déjà connue, reconnue ? pour sa mère, jamais publiée ? Dans quels processus entre-t-on quand on écrit ? Et quand c'est son histoire qu'on écrit, à quel prix le fait-on ? Et quand au delà de soi, c'est de sa famille, dont on se rend compte qu'il y a tellement de parts d'ombre. Quelle légitimité ? Ces questions sont présentes tout au long du récit, et on comprend, au vue du sujet, des nuits blanches qu'elle a du traversées pendant l'écriture (et après sans doute)
le volet ethnographique, de plongée dans la folie de Lucile, de tragédie familiale. de réflexion sur la mémoire familiale. Je dis volontairement ethnographique parce que c'est parfois écrit avec pas mal de recul, bien qu'elle s'en défende page après page. Elle est en particulier assez peu démonstratives sur ses sentiments vis à vis des moments de rejet qu'a pu avoir sa mère envers elle (par exemple), sur la relation différente que sa sœur a pu nouer…Mais moi, ça ne m'a pas dérangé. Je dirais même au contraire ; l'inverse m'aurait gênée, c'est pour ça que je ne voulais pas le lire au départ. Pas de pathos, j'ai à peine eu les larmes aux yeux, ce qui est chez moi représentative, je suis une vraie fontaine ambulante, je démarre au quart de tour. Qu'est-ce que c'est d'avoir une mère qui plonge quand on est adolescente ? Et comment on doit se construire malgré tout. Avancer. Ou pas. Qu'hérite-t-on de ça, parce qu'on en hérite forcément, un peu. Parce que le résilience, ce n'est pas tout effacer.
Sur un sujet largement traité dans la parution romanesque. Le portrait d'une mère récemment décédée dont la fille, en fouillant, cherchant, questionnant, va découvrir des secrets enfouis, des non-dits, et les raconter au plus près de la vérité.
Peut-être parce que je sais que le livre de Delphine Le Vigan autobiographique bien que la couverture mentionne « Roman », il m’a laissé l’étrange impression que l’auteure nous livre son histoire – celle de sa famille, de sa mère fantasque et suicidaire en particulier - pour s’en délivrer. En s’en délivrant elle nous en embarrasse.
Quel est donc le pouvoir de libération de l'écriture. Voilà certainement la question qu’on se pose à cette lecture.
Le texte est écrit avec simplicité. Il est efficace, sans dégager un véritable style. Dans Rien ne s’oppose à la nuit, Delphine De Vigan parle non seulement de sa mère, mais aussi d'elle et de ses doutes, de son bon droit à livrer au public des secrets enfouis qui n’appartiennent qu’aux intimes, quitte à se brouiller, car il n’y a jamais qu’une seule face à la vérité L'histoire de Lucile, la mère, est si stupéfiante, qu’elle en devient romanesque. Les personnages sont consistants, bien campés à part le père, mais ce n’est peut-être pas un hasard. Ce livre mérite d’être lu sans a priori. A mon avis, c’est une œuvre qui déborde de sensibilité mais qui manque peut-être de pudeur.
magnifique livre que j'ai lu avec bcp d'émotion.On plonge très facilement dans ce superbe récit .Le texte est très bien écrit. Les sentiments nous submergent jusqu'au bout.
J'ai adoré ce moment .
Ce grand succès de librairie m'a tout d'abord inquiétée : je n'aime as les grands déballages familiaux, les règlements de compte ....
dans ce livre, rien de tout çà. Telle une enquêtrice, l'auteur à la façon d'un thriller, recherche des témoignages, veut comprendre son enfance et à travers elle, sa mère.
Une vie gâchée, de lutte et de souffrance .... et le silence pesant et lourd....
à lire absolument
Ce livre m'a troublé. Je pense que cela vient du fait que Delphine de Vigan met vraiment à nu son histoire familiale dans les parties les plus sombres : drogues, inceste, problèmes psychiatriques... Elle a passé une partie de son enfance où j'ai passé la mienne... Dans la même commune ! Plus troublant encore... C'est un très beau livre, prenant même si assez sombre. Donc du coup à lire lorsqu'on a la patate parce que sinon gare au coup de blues !
Ce livre nous renvoie à nos propres blessures, à nos vies, nos espoirs, nos questions et surtout on finit par se demander si l'on connait vraiment notre proche entourage car si l'on y réfléchit bien (et c'est ce que permet ce livre) notre entourage nous connait-il vraiment?
Delphine de Vigan se livre avec ce roman.
A l'image de sa mère bipolaire, l'auteur nous donne à lire un roman à double facette : d'un côté elle nous fait pénétrer au coeur de sa famille aux allures de colonies de vacances et de l'autre côté, elle nous parle de son travail d'écrivain avec ses doutes, ses recherches, ses pannes.
Découvrez l'auteur de No et Moi comme vous ne l'avez jamais vue.
Un livre émouvant, difficile à classer.
Autobiographie, enquête journalistique, documents et témoignages à l'appui, de réflexion de l'écrivaine sur ce qui la pousse à écrire ?
Les trois sont mêlés avec tendresse et émotion, à travers ce récit passionnant.
Comment la superbe jeune femme de la couverture a-t-elle finit par se suicider après plusieurs internements psychiatriques ?
Quelle « malédiction » pesait sur cette famille ? On sort bouleversé de ce livre qui nous prend très fortement et nous interroge notamment sur les relations parents-enfants et leurs conséquences.
Enorme l'écriture de Delphine DE VIGAN pour un sujet difficile, qui l'a obligé à remonter le cours de sa vie, le chemin de sa famille et de la personne la plus centrale pour l'enfant qu'elle a été : sa maman.
Sur un sujet largement traité dans la production romanesque, le portrait d'une mère récemment décédée dont la fille, en fouillant, enquêtant, questionnant, va relater, au plus près de la vérité, la vie, Delphine Le Vigan arrive à nous passionner.
Il faut dire que le texte, d'un écriture simple mais efficace, est rudement tordu. L'auteur nous parle donc de sa mère, mais aussi d'elle, de ses doutes, de ses peurs de blesser sa famille avec des révélations, des secrets enfouis qui, ici, se succèdent de chapitre en chapitre, attrapant le lecteur pour ne plus le lâcher. L'histoire
de Lucile, la mère, est tellement stupéfiante, que l'on pense que c'est du roman (mot mentionné sous le titre), mais constamment Delphine Le Vigan, nous ramène à la réalité de sa vie et de l'écriture de son livre, nous convainc de la véracité des faits et le trouble naît. Vrai ou inventé ? Et jusqu'au bout, elle nous emmène au bout de son histoire, multipliant les révélations et entrebâillant des portes, laissant entrevoir d'autres secrets non révélés. Et prouesse ultime, la fin du livre, vraiment émouvante, est arrivée à me surprendre encore.
À travers la maladie et le suicide de sa maman, Delphine de Vigan nous raconte également l'histoire tumultueuse de sa famille. Ce portrait très réaliste nous entraîne dans les tourments d'une famille tortueuse et peu ordinaire. L'auteur ne nous épargne aucun drame qui marque son histoire. Beaucoup d'évènements tragiques marquent malheureusement la vie de cette famille.
J'ai beaucoup aimé la façon dont l'histoire est racontée, à aucun moment je ne me suis ennuyée durant cette lecture, trop courte à mon goût! Les personnages sont très attachants et chaque famille peut trouver
dans ce récit un morceau de sa propre histoire. Ce livre est inoubliable.
c' est un Roman tres original et bien ecrit je l' admet.
mais l' histoire est longue.elle est ennuyante et il n' y a rien de vraiment interessant. en d' autres mots, il n' y a vraiment rien qui m' a marque de se livre.
J'ai eu du mal à plonger dans l'histoire au premier quart du livre, le fait que l'auteur mélange ses doutes et interrogations d'écrivain avec son récit m'a dérangé... Puis je m'y suis faite, j'ai apprécié le récit joyeux de la famille nombreuse, et j'ai eu le coeur serré devant leurs malheurs, la fin est lourde et triste longtemps, mais c'est la vie...
Delphine de Vigan nous dévoile avec délicatesse et savoir-faire l'histoire de sa famille. Une narration soignée et passionnante qui ne laisse pas indifférent ! Le lecteur n'est pas au bout de ses surprises. Cette famille recèle d'incroyables secrets !
La seule partie du livre que j'ai aimé lire est la première partie, où l'auteure décrit son enfance & tout les tumultes, joies & épreuves qui en découlent...le reste est fade & ennuyeux...on lit quand même jusqu'au bout pour avoir la finalité de l'histoire & ainsi essayer de comprendre la "folie" de la mère de l'auteure...rien de plus...livre que l'on peut tout à fait oublier de lire sans la moindre impression d'avoir raté quelque chose...
C'est typiquement le genre de livre que je ne lis pas d'habitude : la (très) lourde histoire familiale de l'auteur, bien plombante, ça n'est pas pour moi ! En plus, dernièrement, je suis assez sensible sur le trio "Suicide, deuil et troubles bipolaires", alors merci, mais non merci ! Et puis bon, une collègue, deux collègues, ma tante, toutes enthousiastes. Je me lance donc, avec un reste de réticence. Au bout de vingt pages, j’avais déjà pleuré deux fois. Et ce ne seront pas les dernières...
Je sors de ce livre assez partagée : l’écriture est très belle, le récit maîtrisé.
J'ai juste été parfois gênée par les apartés de l'auteur, des chapitres qui revenaient assez régulièrement, où elle s'excusait en quelque sorte d'écrire ce qu'elle écrivait, où elle prenait des précautions, comme pour adoucir ce qu'elle venait de raconter. A mon goût, une préface aurait suffit. Mais à aucun moment, je n’ai voulu abandonner, j’étais même impatiente de retrouver cette famille en morceaux. Leur histoire très touchante, très émouvante, très tristement réaliste. Certaines des personnes avec lesquelles j’ai discuté de ce livre m’ont dit qu’elle y avait quand même trouvé de la lumière, de l’espoir. Moi, j’avoue que j’ai eu du mal à en ressortir du positif. Ca a été une épreuve, de bout en bout. Et du coup, je me demande si ça vaut le coup de lire ce genre de chose, sachant que ce sera difficile, pénible. En fait, ça me fait me poser la question de ce que je recherche dans la lecture : me confronter à la réalité, à ma réalité, ou au contraire simplement m’évader ? La question reste posée…
Ce roman m'a bouleversé par sa sincérité. La manière que Delphine De Vigan évoque son enfance et celle de sa mère sans nous prendre à parti. Elle le dit elle-même, elle rapporte ce qu'elle voit et ce que sa famille a vu. Mais tellement de non-dits existe dans cette famille: tous le monde se reconnait dans ce roman. En tout cas je m'y suis reconnu au point d'en avoir pleuré.
Que dire qui n’ait pas déjà été dit, tant cet ouvrage a déjà été commenté ? J’ai été extrêmement touchée, bouleversée même parfois par cette narration. Ce livre n’est en effet pas vraiment un roman, puisque Delphine de Vigan retrace pour nous la vie de sa mère, et une bonne partie de la sienne, notamment ses souvenirs d’enfance. Nous entrons par la petite porte dans cette famille pour le moins atypique et assistons à leur vie au quotidien, ainsi qu’à tous les grands évènements qui ont marqué la famille en général et plusieurs de ses membres en particulier.
Nous
sommes bien sûr dans le domaine de l’intime et je crois qu’une des grandes qualités de ce récit est de nous faire partager la vie de cette famille sans qu’on ait l’impression d’être un intrus, un voyeur. L’auteur décrit les faits, les caractères, les agissements de ses parents, de ses frères et sœurs, des oncles et tantes et les siens propres avec une pudeur, et surtout un amour et un respect qu’on sent à travers les pages. Ecrire sur sa famille doit être terriblement difficile, surtout quand le caractère de la mère, sa personnalité vont être ainsi disséqués et qu’on en touche tous les aspects : qualités comme défauts, moments merveilleux comme déchéance, complicité comme violences.
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Quel courage il faut pour écrire un tel livre sur sa famille et sa mère. Le regard de Delphine de Vigan est sans concession pour cette famille bourgeoise, belle vue de l'extérieur, mais si terrible lorsqu l'on en apprend les silences, l'indifférence qui règne entre chacun. Le miracle du livre tient à ce l'auteure ne juge pas, elle donne juste à connaître les faits qui ont conduit à ce gâchis dans l'espoir que cela s'arrête au niveau de sa génération. Ce livre est magnifique.
Premier livre de Delphine de Vigan que je lis, j'ai été emportée par ce récit. L'auteur retrace ici avec pudeur, émotion et tendresse l'histoire de sa famille et de sa mère en particulier : des moments de bonheur tous ensemble dans la maison de famille, les repas bruyants et joyeux, ses grands-parents et la longue descente aux enfers de cette maman qui sombre dans la folie. Delphine de Vigan qui s'interroge, tout au long du récit, sur son droit à décrire l'intimité des membres de sa famille si durement touchés par le malheur. Elle a franchit le cap pour notre plus grand bonheur dans ce livre bouleversant.
J'ai aimé être plongée dans l'histoire de cette mère qui aurait pu avoir un tout autre destin, l'écriture spontanée de Delphine de Vigan qui nous fait partager l'intimité de sa famille, son questionnement permanent sur le fait d'écrire ou non ce livre et puis, ce que doit ressentir toute personne face à ce genre de drame : la culpabilité, et une seule question : pourquoi ?
Ce livre est bouleversant, il vous collera à la peau plusieurs jours après l'avoir refermé !
En racontant l'histoire de sa mère, Delphine de Vigan retrace celle plus large de ses racines et de son héritage et nous fait découvrir une vie de famille. Ce que cachent le large sourire d'une mère, la joie des photos en noir et blanc et les grandes tablées. Ce que renferment les souvenirs de chacun. Elle livre un récit poignant sans voyeurisme aucun. A lire, vraiment.
Difficile d'écrire sur sa famille. Delphine Le Vigan nous émeut par l'histoire de cette fratrie et en particulier de sa mère. Des destins malmenés, des drames, de la tendresse, de l'amour. Un beau livre et un auteur dont j'ai envie de connaître les autres ouvrages.
Chaque famille à une histoire propre structurée par sa mythologie et ses secrets. Quand le drame s'y invite et se répercute sur plusieurs générations, que faut-il en dire ? Que faut-il taire ?
Delphine DE VIGAN nous livre son roman le plus personnel à travers l'histoire chaotique de sa mère et de sa grande famille.
Un très beau témoignage sur la famille, le déni, les difficulté à vivre, à se construire, à dépasser les fantômes et les tares familiales. Un récit plein de tendresse.