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D’eux il ne pourrait rester à léguer qu’un vieux cliché, une gravure décrochée du mur, un coussin, une clef dont on ne connaît plus le coffre ou la porte, un étui de rouge à lèvres ou un réveil aux aiguilles arrêtées. C’était sans compter avec cette rencontre altruiste d’une photographe venue jusqu’en amnésie leur apporter des images inédites de leur aspect d’aujourd’hui. Ils appartiennent en France à un peuple défaillant de près d’un million, rejoints chaque année par plus de 220 000 migrants de la pleine conscience.
Leurs traits souvent sont flous, résultante d’un bouger de la tête qui refuserait la soumission. Ils portent le masque de leur renoncement involontaire, ils offrent des faciès où le détachement trace des rides incongrues. Avec ces images construites, essentielles, Marie Borgia a su donner forme à leurs ressentis, à leurs diverses émotions et finalement à la singularité de leur être.