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On ne s'attend pas nécessairement à voir l'auteur du Joujou patriotisme s'intéresser à la guerre. Pourtant, ses chroniques réunies dans Pendant l'orage (1915), Dans la tourmente (1916) et Pendant la guerre. Lettres pour l'Argentine (1917) montrent un Rémy de Gourmont préoccupé par cette question. D'un côté, il y évoque le retentissement de la Première Guerre mondiale sur son existence mais aussi sur celle des Français du front et de l'arrière, en se souvenant souvent de la guerre franco-prussienne de 1870.
D'un autre côté, il refuse la fatalité de la guerre en soulignant le rôle des femmes et l'indifférence de la nature, et en défendant une littérature de témoignage et la préservation de symboles de l'art français. Contre la guerre, il se place du côté de la vie et de l'art, malgré son engagement dans le camp français par l'écriture. Rémy de Gourmont apparaît toujours, dans ses écrits sur la Grande Guerre, comme un ermite et un esthète mais un ermite dans la mêlée.