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On ne peut prétendre approcher la littérature qu'à travers les gestes qui en témoignent. Ce qu'on fera ici, sans exhaustivité. Il suffit de quelques échantillons, empruntés qui plus est à des époques récentes (Flaubert, Mallarmé, Kafka, Michaux, Barthes, Quignard, entre autres) pour comprendre le projet commun à toutes ces opérations : se défaire de soi par les moyens du soi, se fondre parmi les choses, y retrouver sa pesanteur de chose, et rendre cette habitation qu'on appelle parfois "poétique" un peu plus vivable.
Jusqu'à la joie, peut-être : la singulière joie d'écrire, cette extase précaire née du bruissement de la langue, et tissée des gestes de fortune qu'elle inspire et permet.