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De 1990 à 2009, en dépit de ces moult processus électoraux organisés au Gabon, on a l'impression qu'il ne s'est rien passé : il n'y a pas eu par exemple d'alternance politique aux sommets de l'Etat. Cet immobilisme institutionnel n'a pas permis de changer qualitativement et quantitativement de personnels, par exemple dans l'Exécutif, au Parlement, à la Cour Constitutionnelle, etc. Et le pouvoir continue à se targuer d'ovationner des processus électoraux prétendument organisés en toute transparence démocratique.
Pourtant, sans conteste et à cause de la violence de leur déroulement due aux irrégularités flagrantes constatées, ceux-ci brident le sens des suffrages, sinon de la volonté populaire : son trust. Dans cette perspectives d'idées, pour taire la contestation, on a l'impression que le régime au pouvoir s'obstine d'avance, c'est-à-dire bien avant le déroulement des élections, avec ses instruments de contrainte et/ou ses sbires, à préméditer à la fois la fraude et la répression, sinon la violence en cas d'échec.
Aux prises avec cet imbroglio, l'opposition politique continue à subir le diktat du régime au pouvoir, En un quart de siècle environ d'espoir de "Renouveau démocratique", l'Etat gabonais a consacré des textes constitutionnels successifs en 1990, 1991, 1994, 1997 et 2003. Parce qu'ils semblaient inopérants ou non respectés, cet ouvrage a pour objectif d'analyser leur opérationnalité et leur effectivité, lors des nombreux processus électoraux de 1990 à 2009.
Sans omettre de s'interroger sur la pertinence ou non des résultats de ces expériences cumulées ; afin d'éclairer autant que possible sur les modalités d'affronter les échéances à venir. Et ne pas attendre que le chaos, qui naîtrait de leurs conséquences, inexorablement s'installe. Toute chose pour éviter également que viennent, d'ailleurs et toujours trop tard, colmater les brèches ou recenser les nombreux stigmates sur le pays, les experts des instances internationales, régionales ou sous régionales.
Considérant, enfin, les ambitions plurielles et contradictoires des parties et l'importance des enjeux liés à la gestion des sommets de l'Etat, à ses retombées patrimoniales pour le maintien des privilèges et l'entretien des rapports de clientèles politiques du parti au pouvoir, le PDG, on peut s'interroger si, au Gabon, l'alternance politique véritable est pour demain.