En cours de chargement...
La poésie occidentale de la première moitié du XXe siècle laisse planer un doute sur l'efficacité discursive de la subjectivité romantique, et s'engage sur la voie d'une objectivation de l'énoncé. Un certain aspect de cette évolution est ici abordé : les oeuvres étudiées présentent, chacune à sa manière, une attitude d'"attention aux choses", selon la formulation d'Alberto Caeiro, "maître" entre les hétéronymes de Fernando Pessoa.
Elles ont pour thématique une fascination pour les fragments du réel, pour leur existence en soi, extérieure au point focal de la voix du poème. Sont analysés cinq poètes qui considèrent l'existence du monde non humain, animé et inanimé, comme un conglomérat d'épiphanies autotéliques, bouleversant ainsi le schéma de la communication lyrique. Des bulles de savon au chien de Pompéi, de l'alouette lulu au centre du désert, ce travail se propose de cerner la révélation de l'objet.