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Après avoir fui la hutte paternelle au Tennessee, un garçon de quatorze ans, dit le Gamin, s'enrôle dans une bande de hors-la-loi payés au scalp. Ces soldats de fortune pillent, brûlent et tuent, menés par le Capitaine Glanton et son second, le Juge, géant surhumain au savoir encyclopédique. Arrivés au Colorado, ils sont décimés par les survivants d'Indiens Yumas. Un long affrontement commence alors entre le Juge et le Gamin, au pied des dunes de la Vallée de la Mort.
Méridien de sang est une équipée sauvage et tragique, sur laquelle plane l'ombre d'Edgar Allan Poe. Cormac McCarthy y déploie sa vision de l'Amérique, hantée par la violence des hommes et la question du Mal.
Anti-western par excellence
Pourtant lecteur assidu, je crois bien n'avoir jamais lu un roman pareil, sur le fond comme sur la forme (le récent et impressionnant "Wilderness" signé Lance Weller, s'en rapproche toutefois sérieusement pour parler de la Guerre de Sécession).
Les pages décrivant les massacres d'Indiens par les (odieux) mercenaires Américains sont d'une violence rarement atteinte en littérature, le tout raconté avec une virtuosité qui laisse pantois, écriture vertigineuse qui fait partie intégrante de l'immense Cormac McCarthy, dont les adaptations au cinéma de deux de ses romans ("La route", "No Country For Old Men") rendent justice, surtout dans le cas du second, à un auteur resté trop longtemps méconnu.
"Méridien de sang" est un roman tiré d'une terrible histoire vraie, dont la lecture devrait être obligatoire dans tous les établissements scolaires du monde.
C'est bien ce qui s'appelle une grosse claque.