Les Célibataires, parus d'abord dans la Revue des deux Mondes, ne subirent pas le sort commun à la plupart des ouvrages de Montherlant : ils ne furent pas \"discutés\", ils reçurent une approbation presque unanime. Le Grand Prix de Littérature de l'Académie française, et le prix Northcliffe (anglais), donnés à l'auteur en cette même année 1934, sanctionnèrent ce mouvement de l'opinion. Et Les Célibataires allaient être traduits en URSS à peu près en même temps que dans l'Espagne de Franco. ","offers":{"@type":"Offer","priceCurrency":"EUR","price":22.9,"url":"/livres/les-celibataires-9782070245789.html","availability":"https://schema.org/OutOfStock"},"datePublished":"1954-06-01","isbn":"2-07-024578-0","publisher":{"@type":"Organization","name":"Gallimard"},"author":{"@type":"Person","name":"Henry de Montherlant","url":"/auteur/10824/henry+de+montherlant"},"aggregateRating":{"@type":"AggregateRating","ratingValue":"5","ratingCount":"1"},"review":[{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Lybertaire "},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"5"},"reviewBody":"Montherlant dépiaute l’animal humain, l’étire à quatre épingles et nous montre, en fin connaisseur du genre, toutes leurs faiblesses. Les hommes, les femmes ; les aristos, les gens du peuple ; personne n’est épargné.\r\n\r\nLéon de Coantré, si timide, et pourtant mesquin, radin, pusillanime, vit avec son oncle, Élie de Coëtquidan, un breton méchant, sale, aigri. Octave de Coëtquidan, plus prétentieux que son frère, joue le « genre moderne américain » en glissant des mots anglais dans toutes ses phrases ; mais il est aussi coincé, lâche et vénal que les autres. Les trois hommes, célibataires et engoncés dans leur paresse quotidienne, vivent de leur petitesse et de leur médiocrité. Bourgeois et pauvres, ils doivent quitter la demeure familiale, dont le loyer est devenu trop élevé, et gagner de l’argent. Partant de cette condition, Montherlant suit les traces de leurs sécrétions : les « gens du monde » ne sortiront pas indemnes d’un roman féroce, impoli et follement transgressif. \r\n\r\nLe style est jubilatoire ; on palpe le plaisir d’écrire, de dépouiller le genre humain ; on jubile ; on adore. Montherlant, délecté des entrailles humaines, plie la langue française à ses exigences, sans jamais être lassant ni faux, non plus que lourd et banal.\r\nOn ferme le livre repu, heureux d’avoir rencontré un auteur rare, sublime et surprenant.\r\n\r\nL'intégralité de la critique (avec citations) sur mon blog :\r\nhttp:// bibliolingus.over-blog.fr"}]}
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Nombre de pages304
PrésentationBroché
FormatGrand Format
Poids0.314 kg
Dimensions14,0 cm × 20,5 cm × 2,1 cm
ISBN2-07-024578-0
EAN9782070245789
Date de parution01/06/1954
CollectionBlanche
ÉditeurGallimard
Résumé
Quand parurent Les Célibataires, en 1934, ce roman fut considéré comme un renouvellement notable de l'auteur, de qui les deux romans précédents, Le Songe et Les Bestiaires, étaient moins des romans que des fragments d'une autobiographie à peine transposée. En fait, Henry de Montherlant avait écrit, de 1930 à 1932, son premier roman-roman, son premier roman "objectif", avec La Rose de Sable, mais, pour des raisons d'ordre personnel, il avait renoncé à le publier. Les Célibataires, parus d'abord dans la Revue des deux Mondes, ne subirent pas le sort commun à la plupart des ouvrages de Montherlant : ils ne furent pas "discutés", ils reçurent une approbation presque unanime. Le Grand Prix de Littérature de l'Académie française, et le prix Northcliffe (anglais), donnés à l'auteur en cette même année 1934, sanctionnèrent ce mouvement de l'opinion. Et Les Célibataires allaient être traduits en URSS à peu près en même temps que dans l'Espagne de Franco.
Quand parurent Les Célibataires, en 1934, ce roman fut considéré comme un renouvellement notable de l'auteur, de qui les deux romans précédents, Le Songe et Les Bestiaires, étaient moins des romans que des fragments d'une autobiographie à peine transposée. En fait, Henry de Montherlant avait écrit, de 1930 à 1932, son premier roman-roman, son premier roman "objectif", avec La Rose de Sable, mais, pour des raisons d'ordre personnel, il avait renoncé à le publier. Les Célibataires, parus d'abord dans la Revue des deux Mondes, ne subirent pas le sort commun à la plupart des ouvrages de Montherlant : ils ne furent pas "discutés", ils reçurent une approbation presque unanime. Le Grand Prix de Littérature de l'Académie française, et le prix Northcliffe (anglais), donnés à l'auteur en cette même année 1934, sanctionnèrent ce mouvement de l'opinion. Et Les Célibataires allaient être traduits en URSS à peu près en même temps que dans l'Espagne de Franco.
Avis des lecteursCommentaires laissés par nos lecteurs
Montherlant dépiaute l’animal humain, l’étire à quatre épingles et nous montre, en fin connaisseur du genre, toutes leurs faiblesses. Les hommes, les femmes ; les aristos, les gens du peuple ; personne n’est épargné.
Léon de Coantré, si timide, et pourtant mesquin, radin, pusillanime, vit avec son oncle, Élie de Coëtquidan, un breton méchant, sale, aigri. Octave de Coëtquidan, plus prétentieux que son frère, joue le « genre moderne américain » en glissant des mots anglais dans toutes ses phrases ; mais il est aussi coincé, lâche et vénal que les autres. Les trois hommes, célibataires et engoncés dans leur paresse quotidienne, vivent de leur petitesse et de leur médiocrité. Bourgeois et pauvres, ils doivent quitter la demeure familiale, dont le loyer est devenu trop élevé, et gagner de l’argent. Partant de cette condition, Montherlant suit les traces de leurs sécrétions : les « gens du monde » ne sortiront pas indemnes d’un roman féroce, impoli et follement transgressif.
Le style est jubilatoire ; on palpe le plaisir d’écrire, de dépouiller le genre humain ; on jubile ; on adore. Montherlant, délecté des entrailles humaines, plie la langue française à ses exigences, sans jamais être lassant ni faux, non plus que lourd et banal.
On ferme le livre repu, heureux d’avoir rencontré un auteur rare, sublime et surprenant.
L'intégralité de la critique (avec citations) sur mon blog :
http:// bibliolingus.over-blog.fr
Montherlant dépiaute l’animal humain, l’étire à quatre épingles et nous montre, en fin connaisseur du genre, toutes leurs faiblesses. Les hommes, les femmes ; les aristos, les gens du peuple ; personne n’est épargné.
Léon de Coantré, si timide, et pourtant mesquin, radin, pusillanime, vit avec son oncle, Élie de Coëtquidan, un breton méchant, sale, aigri. Octave de Coëtquidan, plus prétentieux que son frère, joue le « genre moderne américain » en glissant des mots anglais dans toutes ses phrases ; mais il est aussi coincé, lâche et vénal que les autres. Les trois hommes, célibataires et engoncés dans leur paresse quotidienne, vivent de leur petitesse et de leur médiocrité. Bourgeois et pauvres, ils doivent quitter la demeure familiale, dont le loyer est devenu trop élevé, et gagner de l’argent. Partant de cette condition, Montherlant suit les traces de leurs sécrétions : les « gens du monde » ne sortiront pas indemnes d’un roman féroce, impoli et follement transgressif.
Le style est jubilatoire ; on palpe le plaisir d’écrire, de dépouiller le genre humain ; on jubile ; on adore. Montherlant, délecté des entrailles humaines, plie la langue française à ses exigences, sans jamais être lassant ni faux, non plus que lourd et banal.
On ferme le livre repu, heureux d’avoir rencontré un auteur rare, sublime et surprenant.
L'intégralité de la critique (avec citations) sur mon blog :
http:// bibliolingus.over-blog.fr