Bmore a encore frappé !
En reprenant le fameux duo d'enquêteurs à l'oeuvre dans "Le coeur ne cède pas", Bouillier nous annonce le programme d'entrée de jeu : il y aura de l'humour à haute dose, mais surtout la quête de la Vérité (oui, celle avec un grand V, pas une autre) (mais avec quelle modestie dans l'exercice !)
On pourrait être tenté de se dire que certaines conclusions de l'enquête sont capillotractées, mais le cheminement est tellement convaincant, que de l'ensemble se dégage un parfum d'évidence.
Et puis Bouillier est de ces auteurs qui peuvent tisser un lien entre Auschwitz-Birkenau
et Giverny sans se prendre les pieds dans le tapis, et ça, ce n'est pas rien.
Le Syndrome de l'Orangerie n'est évidemment pas une étude sur les nymphéas de Monet (non mais pour qui le prend-on ? Il s'agit quand même de Bmore, le célèbre inspecteur !). Alors il s'agit peut-être d'un essai sur l'art de la parenthèse ? Ce serait un peu court. Ou tout simplement, une fois encore une fois, d'un grand roman sur la littérature...
Délirant
Tout part de la découverte des grands panneaux des Nymphéas de Monet au Musée de l'Orangerie. Notre protagoniste Bmore, un détective loufoque, se retrouve confronté à ces œuvres célèbres et se pose des questions. Questions qui vont l'emmener jusqu'à Giverny et Auschwitz-Birkenau. Un récit bourré de phrases originales, de questionnements et déductions rocambolesques, mais bien ficelé que la lecture en devient unique et addictive.