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Lilith, c'est la première femme, celle qui a fui le paradis car elle refusait de se soumettre à l'homme dont elle se considérait l'égale. C'est une figure menaçante, tentatrice, que le mâle redoute car elle pourrait l'asservir, associée traditionnellement aux sorcières, aux serpents, aux sirènes, aux goules... Mais Lilith incarne également la féminité glorieuse, indépendante, puissante et libre. Rien d'étonnant donc à voir l'auteure de J'ai tué Schéhérazade se glisser dans la peau de cette belle ensorceleuse pour évoquer la féminité dans son plein épanouissement, la femme égale de l'homme dans le désir et dans l'accomplissement.
Mêlant prose inspirée, vers libres et dialogues théâtraux, ce texte incandescent partage avec certaines oeuvres d'Omar Khayyâm ou d'Abû Nuwâs un érotisme gourmand indissociable de la vraie liberté d'être et d'aimer.