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Au début des années 1950, Bagdad connaît un essor moderniste fulgurant dû aux retombées de la manne pétrolière. Sous l'impulsion d'une génération d'architectes irakiens jeunes et brillants, formés en Occident, l'Irak se bâtit à grande échelle et des concours invitent les plus grands noms de l'architecture internationale : Gio Ponti, Werner March, Walter Gropius, Frank Lloyd Wright, Alvar Aalto, Marinus Dudok...
En 1956, Le Corbusier se voit commander une cité olympique mais seul le gymnase, sur lequel il a travaillé en détail jusqu'à sa mort, a été terminé en 1980, selon les plans d'origine, par l'un de ses anciens collaborateurs. Cette ouvre posthume, toujours en fonctionnement, était jusqu'à très récemment passée inaperçue auprès de la communauté architecturale internationale. Elle concentre pourtant une série de " signatures " du maître, comme les pans ondulatoires, la rampe-promenade architecturale, l'éclairage zénithal, la " boîte à miracles ".
Le présent ouvrage dévoile cette histoire étonnante à l'aide de documents totalement inédits, anciens et récents, et montre comment à Bagdad, ce monumental vaisseau de béton a toujours fait fonction, envers et contre tout, de double symbole : jeunesse et modernité. Mina Marefat, architecte et historienne, enseigne à l'université de Georgetown. Caecilia Pieri, spécialiste de l'Irak, est responsable de l'Observatoire urbain à l'Institut français du Proche-Orient à Beyrouth.
Gilles Ragot, historien et spécialiste de Le Corbusier, enseigne à l'université de Bordeaux III.