En cours de chargement...
En 1330, le duc de Bourgogne Eudes IV prend en main le gouvernement du comté de Bourgogne dont vient d'hériter son épouse. Comme après lui son petit-fils Philippe de Rouvres, il se retrouve alors à la tête d'une principauté incluant l'Artois et les duché et comté de Bourgogne. Quelles sont les retombées de cette situation inédite en Franche-Comté? C'est ce que se propose d'étudier l'ouvrage. Cet intermède de trente et un ans a contribué à poser les bases du futur Etat bourguignon des ducs Valois par des réformes d'envergure.
Cela n'a pas été sans difficultés et inachèvements de toute. Ils tiennent autant à la conjoncture problématique des débuts de la guerre de Cent ans qu'à la puissance remarquable de la haute noblesse comtoise, menacée par la politique d'affirmation souveraine du duc-comte Mais celle-ci ne peut paradoxalement être menée qu'avec le soutien de l'aristocratie : des grands, que les princes ont finalement choisi d'associer au pouvoir après de tumultueux épisodes de conflit armé ; de la petite et moyenne noblesse, peu à peu ralliée à un système de gouvernement dont elle tire de multiples avantages.
On trouve là des caractéristiques propres aux Etats princiers de la fin du Moyen Age. Il se dégage cependant une forte singularité de la Franche-Comté en ce deuxième liens du XIVe siècle. Elle s'illustre par les possibilité économiques liées à l'industrie du sel et les vicissitudes de la progressive intégration dans un vaste espace bourguignon.