492 pages de pur plaisir de lecture.
Une fois encore, RJ Ellory est parvenu à m’embarquer dans son histoire avec une facilité déconcertante.
Lorsque Henry Quinn sort de prison en 1972, son codétenu Evan Riggs, condamné à vie pour meurtre, lui demande d’aller à Cavalry rechercher sa fille, Sarah, qu’il n’a jamais connue, pour lui remettre une lettre.
Mais ce qui ressemblait juste à un service sans conséquence se transforme vite en une dangereuse enquête dans laquelle Henry n’hésitera pas à mettre sa liberté, et même sa vie en jeu, pour tenir parole.
Les mystères
de la petite ville de Cavalry sont nombreux, et les habitants, sur lesquels Le shérif Carson Riggs, le frère d’Evan, règne sans partage et surtout sans concession, semblent tous avoir intérêt à ce que Henry ne retrouve pas Sarah et à ce que la fameuse lettre n’arrive jamais à destination...
Pourquoi ? Que cachent-ils tous et que s’est-il passé dans la famille Riggs pour qu’ils soient tous prêts à en arriver à des extrémités terribles plutôt que d’avoir à répondre aux question de Henry ?
Vous le saurez, bien sûr, mais avant cela la plume de RJ Ellory vous fera vivre nombre d’aventures et retournements de situations.
Nous découvrirons grâce à lui plus d’un demi siècle de la dure vie des habitants du Texas à travers les yeux de la famille Riggs, ainsi que l’évolution sociale, économique et industrielle de cet état où le rêve américain a souvent était mis à mal.
Le justesse du ton, l’excellence de l’histoire, la profondeur des personnages, le suspens constant, la qualité d’écriture et l’incomparable talent de conteur de l’auteur nous entraîne dans un tourbillon littéraire d’un attrait et d’une finesse irrésistibles.
Addictif, fascinant, sombre, poétique et entêtant ne sont que quelques-uns des qualificatifs pour décrire ce thriller social et domestique.
Une véritable plongée littéraire dont le lecteur, essoufflé, estomaqué et ravi, aimerait ne jamais remonter.
Lecture passionnante qui fait frissonner et réfléchir, impossible à lâcher, Le Chant de L’Assassin rejoint aisément les meilleurs romans écrits par RJ Ellory et me fait attendre son prochain titre avec encore plus d’impatience.
À lire absolument !
Le meilleur ?
Une excellente surprise, de la part d’un auteur monumental. Moi qui avait adoré Seul le silence, j’ai retrouvé, avec ce Chant de l’assassin, le même bonheur intense à la lecture, la même envie frénétique de connaître la fin de l’histoire… Ce qui est vraiment génial et réussi, chez Ellory, ce sont toujours ses personnages, et quels personnages, ici ! Dans les années 70, Henry et Evan, compagnons de cellule, se séparent : Evan, condamné à perpétuité, donne à Henry une lettre pour sa fille Sarah, qu'il n'a jamais connu, et demande à Henry de la retrouver, et de la lui donner. Mais la tâche se révèle ardue car Carson, le frère de Evan et shérif de la ville, ne voit pas ces démarches d’un très bon œil… Évidemment, les 2 frères ont un secret bien enfoui, et c’est en alternant le passé et le présent, et à travers une construction impecablement travaillée, que l’auteur nous amène au dénouement. Peut-être le meilleur Ellory ?