Dans la France de Clemenceau et de ses Brigades, celles du "Tigre", Gaspard, gamin caboché, fuit la violence d'un père et trouve refuge dans la forêt...De rencontre en rencontre, Il s'y reconstruit, apprend à s'émerveiller, puis file sur les chemins cabossés de la vie, au contact de la Caravane Pépère, "le camp des autres"... insoumis, bohémiens et doux bandits, sans riens, en marge d'une société qui les méprise et les accuse de tous les maux.
A la fois récit initiatique, d'émancipation et d'insoumission. Le camp des autres est une ode à la nature, à sa beauté minérale dans
ce qu'elle a de plus éclatante, un hymne à la liberté et aux laissés pour compte, aux sans voix, ces "Oiseaux de passage", à l'humanité si criante.
Les mots de Thomas Vinau sont lumineux , au plus proche des sensations, et traversés par une poésie qui éclate à chaque page.
Il y a quelque chose d'urgent à lire cet envoûtant et court récit.
Définitivement le camp des autres prend tout son sens aujourd'hui encore...
la caravane à pépère
Un enfant, Gaspard, qui fuit son père violent dans le bois.Une rencontre avec un genre d'ermite,sorcier et ses amis tziganes. Voici en quelques mots l'histoire de ce court texte de Thomas Vinau, mais c'est surtout un très bel hommage à l'enfance, une magnifique évocation quasi sensorielle de la nature et de sa rudesse.
On y découvre aussi un groupe hétéroclite la caravane a pépère constituée de tziganes, d'anarchistes, de marginaux qui forment une famille surprenante et solidaire dans laquelle Gaspard trouve sa place.
Dans ce récit bref et puissant l'auteur parvient a nous faire toucher la vie de groupe au début du XXème, à une époque où le pouvoir veut les opprimer.
A ceux qui n'ont pas de voix, Thomas Vinau prête la sienne, et sa dédicace est une déclaration d'amour aux exclus, quels qu'ils soient.
"Je dédie ce livre à mes enfants Gaspard et Joseph. Aux écrivains des forêts. Aux vole-bisous et aux traine-savates. Aux réfugiés et aux refuges."