Le 2 juin 1999, Mike HORN quitte Libreville pour une aventure de 17 mois le long de l'équateur. Lors de ce périple de 40000 km, il traversera trois océans, trois jungles et trois continents avec deux règles absolues: ne jamais s'éloigner de plus de 40 km de la latitude zéro et ne pas utiliser de véhicules à moteur. Plusieurs fois, il frôlera la mort: en se frottant à la nature hostile de la jungle amazonienne, en essuyant une violente tempête sur le Pacifique ou en traversant l'Afrique en guerre.
Deux livres achetés, un livre offert par Pocket et me voilà, malgré moi, avec entre
les mains le récit de Mike HORN, un aventurier de l'extrême dont je n'ai bien sûr jamais entendu parler. Il faut dire que je ne m'intéresse absolument pas à ce genre d'exploits et que même je m'interroge sur l'intérêt de ce genre de choses. Faire le tour du monde en suivant la ligne de l'équateur, c'est bien beau mais ça sert à quoi?!
Après cette lecture désagréable, je me pose encore la question. Beaucoup de choses m'ont gênée dans ce récit et, en premier lieu, Mike HORN lui-même. Arrogant et égocentrique, il traverse pays et continents sans souci des populations et des évènements à moins qu'ils ne l'affectent personnellement. Concentré uniquement sur sa personne et sur son objectif, il n'hésite pas à rabrouer vertement ceux qui l'aident dès qu'il rencontre un problème. Et justement, l'autre problème est bien ceux qui l'aident. Naïvement, je pensais que ce cher Mike partait à l'aventure armé de son seul courage mais il n'en est rien. La logistique est au contraire impressionnante! Depuis la Suisse, sa femme règle tous ses problèmes administratifs et sur place une petite équipe est toujours prête pour mettre à sa disposition bateau ou VTT selon ses besoins. Sponsors et mécènes le soutiennent financièrement et sont prompts à signer des chèques mirobolants pour lui fournir des équipements hors de prix ou permettre à sa petite famille de le rejoindre de temps en temps par avion. Je ne remets pas en question son exploit mais j'ai été gênée par les dollars qui sans cesse coulent à flots.
Et cerise sur le gâteau, Mike HORN est un aventurier, pas un écrivain. Son style est plat. Aucune dimension épique, aucun souffle d'aventure dans ce récit morne et sans saveur. Qu'il gravisse un sommet en pleine tempête, qu'il rencontre un narco-traficant, qu'il navigue, qu'il pagaye ou qu'il pédale, son ton reste le même.
On l'aura compris, je n'ai aimé ni l'aventurier ni son aventure et encore moins la façon dont il en parle.
Les "débuts" du grand Mike Horn.
L’équateur : la plus longue, la plus chaude et la plus humide des distances terrestres. Point de départ : Libreville, capitale du Gabon. Arrivée : idem, Libreville. Contrainte : aucun moyen de locomotion motorisé. 6 étapes : l'Atlantique, l'Amérique du Sud, l'océan Pacifique, l'Indonésie, l'océan Indien et l'Afrique. En 1999, à 33 ans, Michael Frédérick Horn, débute son aventure pour devenir le 1er homme à faire le tour du monde en suivant l’équateur.
Un récit d’exploits, écrit dans un style direct mais sincère. Un texte sur les limites de l’humainement possible, la persévérance, l’infinité de dangers et de merveilles dont regorge notre monde. Un classique du récit d’aventure, écrit par le plus grand aventurier/explorateur vivant au monde.