Parfois, on a envie de la croquer. Ce n'est pas bon, un peu amer, mais frais comme la cuisine de onze heures, cuisine de l'eau froide, des légumes épluchés - tout près, contre l'évier, quelques carottes nues brillent sur un torchon, finissent de sécher. Alors on parle à petits coups, et là aussi la musique des mots semble venir de l'intérieur, paisible, familière. On parle de travail, de projets, de fatigue - pas de psychologie. ","offers":{"@type":"Offer","priceCurrency":"EUR","price":13,"url":"/livres/la-premiere-gorgee-de-biere-9782070744831.html","availability":"https://schema.org/InStock"},"datePublished":"2008-01-28","isbn":"978-2-07-074483-1","publisher":{"@type":"Organization","name":"Gallimard"},"author":{"@type":"Person","name":"Philippe Delerm","url":"/auteur/153628/philippe+delerm"},"aggregateRating":{"@type":"AggregateRating","ratingValue":"4","ratingCount":"7"},"review":[{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"tiben"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"3"},"reviewBody":"http://alombredunoyer.com/2015/12/13/la-premiere-gorgee-de-biere-philippe-delerm/\r\n\r\n\"La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules\" est un petit récit de 93 pages de Philippe Delerm paru aux éditions Gallimard en 1997.\r\n\r\nL'auteur nous narre 34 petits plaisirs de la vie quotidienne sous forme de réflexions instantanées. En effet, chaque \"chapitre\" correspond majoritairement à une page recto/verso, rarement plus. C'est assez étonnant comme structure et cela m'a demandé un petit moment d'adaptation.\r\n\r\nOn passe souvent du coq à l’âne d'une page à l'autre: Du couteau dans la poche, en passant par le croissant du trottoir, un banana-split, le journal du petit déjeuner ou la pétanque des néophytes, les thèmes sont aussi divers que variés.\r\n\r\nMais ils ont tous un point commun: une superbe écriture poétique. Quel plaisir de lire chaque page. Tout est simple, fluide, beau... pas besoin de se torturer l'esprit, pas besoin de dictionnaire ou de réflexions intenses, tout est fait pour que le lecteur passe un moment à la fois doux et reposant. Tout coule de source...\r\n\r\n \"Ce n'est pas ce que l'on dit qui compte, mais ce qu'on entend. C'est fou comme la voix seule peut dire d'une personne qu'on aime – de sa tristesse, de sa fatigue, de sa fragilité, de son intensité à vivre, de sa joie. Sans les gestes, c'est la pudeur qui disparaît, la transparence qui s'installe.\"\r\n\r\nComme pour les thèmes, on trouve des phrases ou des réflexions fortes où toute la puissance des mots et de la langue française s'exprime.\r\n\r\n \"On pourrait presque manger dehors...\r\nC'est le \"presque\" qui compte, et le conditionnel. Sur le coup, ça semble une folie. On est tout juste au début de mars, la semaine n'a été que pluie, vent et giboulées. Et puis voilà. Depuis le matin, le soleil est venu avec une intensité mate, une force tranquille.\"\r\n\r\nMais aussi des conversations orales d'une partie de pétanque ou d'une conversation familiale; Il y en a pour tous les gouts. On se retrouve dans pas mal de situations. Qui n'a pas par exemple vécu le dilemme de la lecture sur la plage l'été.\r\n\r\n \"Pas si facile, de lire sur la plage. Allongé sur le dos, c'est presque impossible. Le soleil éblouit, il faut tenir à bout de bras le livre au-dessus du visage. C'est bon quelques minutes, et puis on se retourne. Sur le côté, appuyé sur un coude, la main posée sur la tempe, l'autre main tenant le livre ouvert et tournant les pages, c'est assez inconfortable aussi. Alors on finit sur le ventre, les deux bras repliés devant soi. Au ras du sol, il y a toujours un peu de vent. Les petits cristaux micacés s'insinuent dans la reliure.\"\r\n\r\nParfois tendre, parfois triste, Philippe Delerm nous fait voyager dans notre passé en nous remémorant des plaisirs minuscules. Ça se lit facilement, simplement... pas dit que j'en garde grand-chose, mais j'ai passé un sympathique moment calme et zen en tournant chaque page de cet opus.\r\n\r\nUne lecture estivale ou pour un après-midi d'hiver au coin du feu.\r\n\r\n3/5\r\n"},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"SLG - Des Yeux Pour Lire"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"3"},"reviewBody":"34 petits bonheurs simples de la vie de tous les jours contés à merveille par l'auteur. Le 35ème étant évidemment la lecture de ce petit livre ! Hum, ça fait du bien... "},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Blandine - 1"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"3"},"reviewBody":"Philippe Delerm nous propose un beau petit recueil de textes qui nous incite à profiter au maximum de l'instant présent en renouant avec les petits plaisirs de la vie. Poète dans l'âme, il nous conte avec raffinement et légèreté quelques instants de bonheur simple, en analysant avec détail et justesse ce qui fait la richesse du quotidien. \r\n\r\nLa petite musique des mots résonne, la magie des petits bonheurs opère. Un moment de douceur qui illuminera votre journée ! "},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Livressedesmots"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"4"},"reviewBody":"Philippe Delerm est un véritable poète. Son œuvre est onirique, envoutante. Il sait parler avec magie des choses les plus banales de la vie. Ces petits moments de bonheur, éphémères mais purs, qui passe malheureusement souvent inaperçu, Delerm sait en parler, parvient à les décrire avec poésie. Chacun se reconnaît dans ces courts récits, chacun s'évade le temps de la lecture, c'est un livre calme et reposant qui permet au lecteur de se poser, de décompresser, de ne penser plus qu'à de jolies et agréables choses, de rêver... "},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Aline Voisembert"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"5"},"reviewBody":"Vous sortez ce livre, jamais bien loin, jamais rangé dans le fond de la bibliothèque. Vous l'ouvrez et au hasard des pages, vous voilà sur la plage tentant de trouver une position confortable, un couteau dans la poche, avec une envie de nouveau pull. Tout se mélange et vous ressentez au plus profond de vous ce qui s'écrit dans ces lignes. En voiture, sur une sortie d'autoroute familière, un camion rouge et blanc sur la file de droite et la radio qui annonce..."},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Gaëlle - 4"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"3"},"reviewBody":"A la lecture de cet ouvrage, ce sont des souvenirs d'enfance qui vous reviennent en mémoire. Une série de toutes petites nouvelles pour nous rappeler de profiter de tous les petits bonheurs de l'existence. Un joli moment de lecture tout en nostalgie et en drôlerie.\r\n"},{"@type":"Review","author":{"@type":"Person","name":"Nadège M"},"reviewRating":{"@type":"Rating","ratingValue":"5"},"reviewBody":"Comme ai-je pu oublié si longtemps de recommander ce livre ? Avec plusieurs nouvelles, Philippe Delerm nous rappelle qu'il faut chercher le plaisir à tout moment, apprécier chaque geste, même les plus insignifiants. Il a illuminé un sombre dimanche d'hiver. Quel plaisir de le passer à lire ce livre sous ma couette !"}]}
C'est facile, d'écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s'ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes - une incision de l'ongle de l'index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d'un seul doigt. La dernière est si minuscule. Parfois, on a envie de la croquer. Ce n'est pas bon, un peu amer, mais frais comme la cuisine de onze heures, cuisine de l'eau froide, des légumes épluchés - tout près, contre l'évier, quelques carottes nues brillent sur un torchon, finissent de sécher. Alors on parle à petits coups, et là aussi la musique des mots semble venir de l'intérieur, paisible, familière. On parle de travail, de projets, de fatigue - pas de psychologie.
C'est facile, d'écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s'ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes - une incision de l'ongle de l'index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d'un seul doigt. La dernière est si minuscule. Parfois, on a envie de la croquer. Ce n'est pas bon, un peu amer, mais frais comme la cuisine de onze heures, cuisine de l'eau froide, des légumes épluchés - tout près, contre l'évier, quelques carottes nues brillent sur un torchon, finissent de sécher. Alors on parle à petits coups, et là aussi la musique des mots semble venir de l'intérieur, paisible, familière. On parle de travail, de projets, de fatigue - pas de psychologie.
Avis des lecteursCommentaires laissés par nos lecteurs
http://alombredunoyer.com/2015/12/13/la-premiere-gorgee-de-biere-philippe-delerm/
"La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" est un petit récit de 93 pages de Philippe Delerm paru aux éditions Gallimard en 1997.
L'auteur nous narre 34 petits plaisirs de la vie quotidienne sous forme de réflexions instantanées. En effet, chaque "chapitre" correspond majoritairement à une page recto/verso, rarement plus. C'est assez étonnant comme structure et cela m'a demandé un petit moment d'adaptation.
On passe souvent du coq à l’âne d'une page à l'autre: Du couteau dans la poche, en passant par le croissant du trottoir, un banana-split, le journal du petit déjeuner ou la pétanque des néophytes, les thèmes sont aussi divers que variés.
Mais ils ont tous un point commun: une superbe écriture poétique. Quel plaisir de lire chaque page. Tout est simple, fluide, beau... pas besoin de se torturer l'esprit, pas besoin de dictionnaire ou de réflexions intenses, tout est fait pour que le lecteur passe un moment à la fois doux et reposant. Tout coule de source...
"Ce n'est pas ce que l'on dit qui compte, mais ce qu'on entend. C'est fou comme la voix seule peut dire d'une personne qu'on aime – de sa tristesse, de sa fatigue, de sa fragilité, de son intensité à vivre, de sa joie. Sans les gestes, c'est la pudeur qui disparaît, la transparence qui s'installe."
Comme pour les thèmes, on trouve des phrases ou des réflexions fortes où toute la puissance des mots et de la langue française s'exprime.
"On pourrait presque manger dehors...
C'est le "presque" qui compte, et le conditionnel. Sur le coup, ça semble une folie. On est tout juste au début de mars, la semaine n'a été que pluie, vent et giboulées. Et puis voilà. Depuis le matin, le soleil est venu avec une intensité mate, une force tranquille."
Mais aussi des conversations orales d'une partie de pétanque ou d'une conversation familiale; Il y en a pour tous les gouts. On se retrouve dans pas mal de situations. Qui n'a pas par exemple vécu le dilemme de la lecture sur la plage l'été.
"Pas si facile, de lire sur la plage. Allongé sur le dos, c'est presque impossible. Le soleil éblouit, il faut tenir à bout de bras le livre au-dessus du visage. C'est bon quelques minutes, et puis on se retourne. Sur le côté, appuyé sur un coude, la main posée sur la tempe, l'autre main tenant le livre ouvert et tournant les pages, c'est assez inconfortable aussi. Alors on finit sur le ventre, les deux bras repliés devant soi. Au ras du sol, il y a toujours un peu de vent. Les petits cristaux micacés s'insinuent dans la reliure."
Parfois tendre, parfois triste, Philippe Delerm nous fait voyager dans notre passé en nous remémorant des plaisirs minuscules. Ça se lit facilement, simplement... pas dit que j'en garde grand-chose, mais j'ai passé un sympathique moment calme et zen en tournant chaque page de cet opus.
Une lecture estivale ou pour un après-midi d'hiver au coin du feu.
3/5
http://alombredunoyer.com/2015/12/13/la-premiere-gorgee-de-biere-philippe-delerm/
"La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" est un petit récit de 93 pages de Philippe Delerm paru aux éditions Gallimard en 1997.
L'auteur nous narre 34 petits plaisirs de la vie quotidienne sous forme de réflexions instantanées. En effet, chaque "chapitre" correspond majoritairement à une page recto/verso, rarement plus. C'est assez étonnant comme structure et cela m'a demandé un petit moment d'adaptation.
On passe souvent du coq à l’âne d'une page à l'autre: Du couteau dans la poche, en passant par le croissant du trottoir, un banana-split, le journal du petit déjeuner ou la pétanque des néophytes, les thèmes sont aussi divers que variés.
Mais ils ont tous un point commun: une superbe écriture poétique. Quel plaisir de lire chaque page. Tout est simple, fluide, beau... pas besoin de se torturer l'esprit, pas besoin de dictionnaire ou de réflexions intenses, tout est fait pour que le lecteur passe un moment à la fois doux et reposant. Tout coule de source...
"Ce n'est pas ce que l'on dit qui compte, mais ce qu'on entend. C'est fou comme la voix seule peut dire d'une personne qu'on aime – de sa tristesse, de sa fatigue, de sa fragilité, de son intensité à vivre, de sa joie. Sans les gestes, c'est la pudeur qui disparaît, la transparence qui s'installe."
Comme pour les thèmes, on trouve des phrases ou des réflexions fortes où toute la puissance des mots et de la langue française s'exprime.
"On pourrait presque manger dehors...
C'est le "presque" qui compte, et le conditionnel. Sur le coup, ça semble une folie. On est tout juste au début de mars, la semaine n'a été que pluie, vent et giboulées. Et puis voilà. Depuis le matin, le soleil est venu avec une intensité mate, une force tranquille."
Mais aussi des conversations orales d'une partie de pétanque ou d'une conversation familiale; Il y en a pour tous les gouts. On se retrouve dans pas mal de situations. Qui n'a pas par exemple vécu le dilemme de la lecture sur la plage l'été.
"Pas si facile, de lire sur la plage. Allongé sur le dos, c'est presque impossible. Le soleil éblouit, il faut tenir à bout de bras le livre au-dessus du visage. C'est bon quelques minutes, et puis on se retourne. Sur le côté, appuyé sur un coude, la main posée sur la tempe, l'autre main tenant le livre ouvert et tournant les pages, c'est assez inconfortable aussi. Alors on finit sur le ventre, les deux bras repliés devant soi. Au ras du sol, il y a toujours un peu de vent. Les petits cristaux micacés s'insinuent dans la reliure."
Parfois tendre, parfois triste, Philippe Delerm nous fait voyager dans notre passé en nous remémorant des plaisirs minuscules. Ça se lit facilement, simplement... pas dit que j'en garde grand-chose, mais j'ai passé un sympathique moment calme et zen en tournant chaque page de cet opus.
Une lecture estivale ou pour un après-midi d'hiver au coin du feu.
3/5
34 petits bonheurs simples de la vie de tous les jours contés à merveille par l'auteur. Le 35ème étant évidemment la lecture de ce petit livre ! Hum, ça fait du bien...
34 petits bonheurs simples de la vie de tous les jours contés à merveille par l'auteur. Le 35ème étant évidemment la lecture de ce petit livre ! Hum, ça fait du bien...
“ Si le secret d'une vie heureuse, c'était simplement de savourer les petites choses du quotidien... ”
Philippe Delerm nous propose un beau petit recueil de textes qui nous incite à profiter au maximum de l'instant présent en renouant avec les petits plaisirs de la vie. Poète dans l'âme, il nous conte avec raffinement et légèreté quelques instants de bonheur simple, en analysant avec détail et justesse ce qui fait la richesse du quotidien.
La petite musique des mots résonne, la magie des petits bonheurs opère. Un moment de douceur qui illuminera votre journée !
Philippe Delerm nous propose un beau petit recueil de textes qui nous incite à profiter au maximum de l'instant présent en renouant avec les petits plaisirs de la vie. Poète dans l'âme, il nous conte avec raffinement et légèreté quelques instants de bonheur simple, en analysant avec détail et justesse ce qui fait la richesse du quotidien.
La petite musique des mots résonne, la magie des petits bonheurs opère. Un moment de douceur qui illuminera votre journée !