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À découvrir
Un récit tout en nuance, en douceur et en élégance. Grégoire Delacourt sait agencer les mots pour leur donner un sens et sublimer son écriture. J'ai découvert un auteur de grand talent, sensible et aimant. Merci.
Lire Grégoire Delacourt est un vrai bonheur
Mon avis:
Quelle déception !
Je me suis plongée dans ce roman avec l'envie de retrouver la plume de Grégoire Delacourt que j'avais fortement apprécié avec "La liste de mes envies". Malheureusement, la magie n'a pas opéré pour "La première chose qu'on regarde", je vous explique pourquoi ci-dessous.
Informations:
"La première chose qu'on regarde" est un roman contemporain de 250 pages, contenant 46 chapitres.
Personnage principal : Arthur Dreyfuss
Personnages secondaires: PP, Mme Rigodin, Mlle Thiriard, Jeanine, entre autres ...
Un mot sur l'histoire:
Arthur Dreyfuss est un
garagiste d'une vingtaine d'années, il est "passionné" par les blondes à forte poitrine et plus particulièrement par Scarlett Johansson. Lorsque celle-ci vient frapper à sa porte Arthur y croit à peine.
Elle rentre dans la maison, s'explique peu sur les raisons de sa présence (l'atmosphère est assez particulière). Arthur lui présente la salle de bains et une chambre pour passer la nuit. Le lendemain matin, Arthur et Scarlett font plus ample connaissance. Si la jeune femme est venue "se cacher" chez le garagiste, ce n'est pas un hasard. Au-delà de cela, elle pensait passer quelques jours au calme, loin de son quotidien, mais c'est sans compter sur les voisins, amis et journalistes qui vont rapidement être au courant de la présence de la jeune femme dans le petit village.
Qui est vraiment Scarlett ? La réponse dans le livre.
Mes ressentis:
Je ne m'attendais pas à ce genre d'histoire. À la base, je pensais retrouver la plume de Grégoire Delacourt dans un style similaire à "La liste de mes envies", un joli roman, troublant et touchant. D'ailleurs, j'ai hâte de voir ce que le film va donner. Là, ce n'est pas le cas, la chute est terrible.
Le début est sympa, Scarlett Johansson qui frappe à la porte de ce garagiste un peu paumé ... On se pose des questions, pourquoi est-elle là, comment l'histoire va évoluer. Et puis, rien !
Suite de ma chronique: http://leslecturesdelily.blogspot.fr/2014/04/la-premiere-chose-quon-regarde-ecrit.html#more
La rencontre de deux êtres fracassés par la vie qui s'apprivoisent peu à peu. Mais le poids des mots fait basculer cette histoire d'amour où se mèlent humour, tristesse et poésie.
En débutant ce roman par un sujet léger, raconté avec beaucoup de poésie et d'humour, Grégoire Delacourt traite un sujet très pertinent, profond. Les personnages sont attachants, émouvants. J'ai beaucoup aimé ce livre.
Attiré depuis sa plus tendre enfance par les grosses poitrines, Arthur Dreyfuss, 20 ans, garagiste de son état, fantasme sur la célèbre actrice américaine Scarlett Johansson. Un dimanche, alors qu’il regarde la télévision, on sonne à la porte. Quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver nez à nez avec Scarlett Johansson en personne.
Bâtie sur cette rencontre quasi abracadabrante, l’histoire qui nous est contée ici se base sur deux fondements. D’un côté, nous avons l’histoire d’amour naissante entre nos deux personnages et de l’autre le mal être de la « star », victime
de son physique et du regard des hommes.
La première chose qu’on regarde est le troisième roman de Grégoire Delacourt que je découvre en peu de temps. Je dois bien avouer que je ne suis toujours pas convaincue par son écriture : des phrases parfois trop longues, un style quelque peu décousu, des personnages auxquels je ne m’attache pas. L’auteur a, c’est certain, su trouver son lectorat mais je n’en fait malheureusement pas partie. Et je suis la première à le regretter. Au vu du succès de ses romans, de son succès médiatique surtout, j’en attendais peut-être trop. Je suis déçue, mais ne dit-on pas que tous les goûts se trouvent dans la nature ?
Outre l’histoire que je découvrais ici, c’était également une première pour moi en terme de support: J’avais enfin l’opportunité de découvrir les livres à écouter d’AudioLib ! Curieuse de nature, je me devais d’essayer ce format. Et ma surprise fut grande. Bien sûr il faut s’adapter, bien choisir son mode d’écoute (CD, ordinateur ou MP3), l’environnement est également très important (métro, bus, marche, maison). Après quelques tâtonnements, j’ai enfin pleinement pu profiter de cette écoute. Un peu déconcertant au début puisque l’on n’a aucun support écrit, on s’habitue cependant assez rapidement. Et une fois la bonne recette trouvée, on peut enfin déguster le récit. Je dois ici saluer le travail de Marc Weiss qui nous lisait ce roman avec beaucoup de talent !
Alors qu'on vient de frapper à la porte, Arthur Dreyfuss, un jeune garagiste, se trouve nez à nez avec la fabuleuse actrice américaine Scarlett Johansson.
Delacourt nous invite à une véritable réflexion sur l'identité et l'amour par l'intermédiaire de cette intrigue, un peu maigre. Non sans appel à l'humour, il a recourt à une écriture simple voire orale qui n'est pas désagréable.
On passe un bon moment à la lecture de ce roman qui ne s'avère pas des plus gais. Vous êtes prévenus !
Je reste quelque peu sur ma fin. J'ai découvert cet auteur avec La Liste de mes envies, que
j'ai beaucoup apprécié ; j'avoue que cette œuvre m'a déçue. Elle vaut tout de même le coup d'être lue, ne serait-ce que pour la réflexion intéressante que Delacourt développe.
Le début était prometteur... l'histoire d'un garagiste qui ouvre la porte de sa maison et qui tombe sur Scarlett J., cela prédestine à une histoire étonnante. Hélas, c'est une écriture "prodigieusement" mièvre qui se dévoile. Le récit en perd son souffle et moi aussi... Comme j'ai pu le lire dans les Inrocks, et c'est un bon résumé, la "littérature low cost" n'est pas la plus heureuse...
A recommander aux fans de "faire la crêpe" sur la plage avec un bouquin pas prise de tête...
Nous ne sommes pas toujours obligés de lire des pavés...Grégoire Delacourt nous fait passer un moment plaisant avec ce garagiste qui ouvre sa porte à Scarlet Johansson ... C'est sans prétention sauf de passer un bon moment, simple et léger à la fois. Les personnages sont attachants. Vous avez le cafard, il pleut... vous cherchez une lecture facile , sympathique pour vous caler sous la couette et bien opter pour ce roman. Vous passerez un petit moment sympa.
L'auteur nous avait enchanté avec un livre tout en tendresse et en leçon de vie avec uen mercière à Arras. Le voilà qui nous amène maintenant chez un garagiste. Il aime nous emmener chez des gens modestes qui se confrontent à "La possibilité d'une ile" puisque cette fois-ci Scarlette Johansson devient un fantasme via une femme un peu trop ordinaire.
Le texte est parfois confus mais combien de bonnes phrases d'humour à choper à chaque chapitre !
Arthur Dreyfuss, sosie de Ryan Gosling de 20 ans, est installé devant un épisode des Sopranos, en marcel et en caleçon Schtroumpfs, lorsqu'on sonne à sa porte.
Alors qu'il l'ouvre en se demandant bien qui peut interrompre sa soirée, il se retrouve avec l'une des plus belles femmes du monde, un fantasme absolu, la perfection plastique incarnée : Scarlett Johansson.
La belle est perdue... dans sa route et dans sa vie.
Alors, ses deux écorchés vont, doucement, apprendre à s'aimer... en dépassant les apparences, en dépassant La première chose qu'on regarde.
Bien sur, vous devez vous
dire que cette rencontre est juste improbable... C'est vrai.
Arthur est un être seul, qui très tôt a du se construire sans être aimé. Scarlett est très fragile, parce que trop belle, trop convoitée, trop désirée. Sa beauté est devenue un poids immense qui l'empêche de se construire.
Arthur va très vite sentir son coeur battre d'amour pour cette femme fragile mais simple et gentille... bien que les premières minutes :
"[...] il songea que c'était lui qui n'avait pas de bol (ou de cul) parce que lorsqu'un rêve érotique débarque dans votre vie, gratte à votre porte, on s'attend à ce qu'il vous aime et vous embrasse, vous ravisse, vous tue, et non pas qu'il pleur, déprimé, sur votre épaule de garagiste."
Scarlett va tomber sous le charme d'Arthur juste parce que, pour la première fois de son existence, il la regarde et la trouve belle, non pas pour sa plastique mais pour ce qu'elle est, tout simplement.
L'un comme l'autre dépasseront les apparences pour vivre un amour simple fondé sur leur fragilité réciproque.
Derrière la tendresse et la sensibilité de l'écriture de Grégoire Delacourt se cache aussi la dureté de la vie (nos deux protagonistes portent chacun des épreuves, des douleurs, des absences, de deuils..), le cynisme de notre société qui préfère souvent se contenter des apparences et ne cherche pas à aller derrière La première chose qu'on regarde, quitte à blesser cruellement.
Un très joli roman parsemé de références cinématographiques (en hommage à la Belle surement), poétique (puisque parsemé de vers tiré du recueil de poésie "Exister" de Jean Follain) mais également musicales (la BO d'un Eté 42) qui rendent ces quelques jours en compagnie d'Arthur et Scarlett vivants et visuels...
Comme si "nous regardions un livre"
Voici le dernier roman de Grégoire Delacourt. LE Grégoire Delacourt qui a fait beaucoup parlé de lui avec son précédent roman, "La liste de mes envies", qui a eu de nombreuses critiques positives. Je n'ai pas lu ce précédent ouvrage mais c'est enthousiaste que j'ai commencé celui ci.
La quatrième de couverture est alléchante et laisse entrevoir une histoire cocasse et émouvante. Autant vous le dire tout de suite, j'ai un avis assez mitigé sur ce roman quelque peu déroutant. On retrouve bien le côté cocasse en première partie de lecture puis les émotions prennent le pas dans
les 100 dernières pages. Ce sont celles ci que j'ai préféré et qui font que mon avis n'est pas complètement négatif.
Scarlett Johansson frappe à la porte d'Arthur Dreyfuss un soir d'automne ordinaire. Pour lui c'est le choc (et on le comprend!). Pour le lecteur également puisque Grégoire Delacourt retranscrit très bien l'effet de surprise et nous entraîne avec Arthur dans une sorte de monde parallèle (une bonne grosse hallu en somme). Autant j'ai aimé cet effet de surprise et les situations qui en découlent, autant après quelques dizaines de pages j'ai commencé à me lasser du procédé d'écriture choisi par l'auteur. Nous avons ici droit à la bio complète de Scarlett Johansson (moui bon... soit...) mais aussi à bons nombres d'anecdotes sans grand intérêt pour l'histoire concernant l'actrice et ses collègues acteurs. Il faudrait demander aux vrais fans de Scarlett Johansson si cela leur sied mais en tant que simple amatrice j'ai trouvé cela très rébarbatif.
J'ai poursuivi ma lecture et j'ai bien fait car comme je l'ai dit précédemment, à la moitié du roman, l'histoire prend une autre tournure (et heureusement!). Si Grégoire Delacourt avait continué dans cette voie, j'aurai pensé que "La première chose qu'on regarde" était un "sous Beigbeder". L'accumulation sans la folie qui le caractérise. Un amas de détails sans intérêt et sans saveur. Peu à peu, l'auteur laisse de côté ces détails superficiels pour faire place à quelque chose de plus profond, plus centré sur le ressenti et les sentiments de "Scarlett" et Arthur.
A partir de là, le lecteur est emporté dans l'histoire d'amour pure et simple des deux personnages principaux jusqu'ici en souffrance. Ils se découvrent, se dévoilent et commencent à s'aimer. Pas besoin d'en faire des tonnes, des petits détails du quotidien scellent leur lien. Quelle est finalement la première chose qu'on regarde? La regarde-t-on avec les yeux ou avec le coeur? Une bien jolie histoire qui laisse un pincement au coeur une fois le roman terminé.
Je n’ai pas lu le livre précédent de Grégoire Delacourt et suis donc, vierge -ascendant je ne suis pas au courant- de tout regret, de toute attente. Les noms des acteurs américains me sont totalement inconnus.
Ceci posé, passons au livre. Je remercie Jeudis critiques et la librairie Decitre pour m’avoir gentiment envoyé cet ouvrage et permis de découvrir un nouvel auteur. Si ce livre vous tente, allez voir les chroniques des autres lecteurs sur le site
Célibataire, solitaire plus que seul, sa journée de travail achevée, Arthur Dreyfuss se met à son aise (marcel et caleçon).
C’est sans compter la divine providence qui se matérialise sous la forme d’un coup de sonnette. Il ouvre et………….. le destin se met en marche. Il se trouve nez-à-nez avec Scarlett Johansson. Avouez que cela fiche un coup aux plexus, il n’est plus solaire, il est radioactif, il irradie !
Les apparences sont parfois (voire souvent) trompeuses. Comment vivre la vie de tout le monde lorsque l’on est le sosie presque parfait d’une beauté à la plastique irréprochable avec des nibards tout ce qu’il faut pour la main d’un honnête homme (je sais, ce n’est pas très relevé, mais la pauvre Jeanine Foucamprez (c’est son vrai nom) ne voit que cela dans le regard des hommes, sauf dans celui d’Arthur. Une idylle très lente se noue entre les deux jeunes gens. Tout est parfait, rêvé jusqu’au moment où Arthur après des ébats déclare à sa belle : « Je t’aime Scarlett » « Quand leurs corps retombèrent, quand la moiteur se fit frisson et que le froid salé commença engourdir leurs doigts, Arthur Dreyfuss sourit, doucement ivre, amoureux, et ces mots qui changent une vie s’envolèrent – Je t’aime Scarlett. Et le cœur de Jeanne s’arrêta. »
Et tout changea…
C’est un livre très agréable à lire quoique avec quelques longueurs…. Les tourtereaux, l’amour idéal…. Lasse quelque peu. Oh, Zazy, ne serait-ce pas là l’ombre d’un point de jalousie que j’aperçois ?
Passons outre ce petit détail. Grégoire Delacourt a fort bien dépeint les affres, les problèmes, les difficultés d’être sosie d’une star, d’une beauté. Soutenir le regard concupiscent des hommes, la haine à peine voilée des filles. « Mon corps est ma prison. Je n’en sortirai jamais vivante. » Perdre toute identité personnelle, ne plus être Soi, mais l’Autre, l’Autre qui vous bouffe, vous détruit, vous suce le sang jusqu’à la moelle. Une partie très intéressante de ce livre.
Afin de ne pas trop tomber dans les « chabadabadas », Grégoire Delacourt commet quelques digressions géographiques, généalogiques de temps à autres amusantes.
Vais-je me faire lyncher ? J’ai aimé lire ce livre, mais….. il me manque quelque chose ou il y a quelque chose en trop. Grégoire Delacourt ne fait qu’effleurer le sujet. Nous accompagnons Arthur Dreyfuss et Jeanine Foucamprez, ces deux paumés de la vie, orphelins de père, bousculés, blessés de la vie, mais c’est tout, j’aurais aimé que ce livre me bouscule un peu plus.
Jeune et beau garagiste, Arthur Dreyfuss a eu une enfance difficile : Après le décès de sa petite sœur dévorée par le doberman du voisin, son père a brusquement disparu et sa mère a sombré dans le Vermouth et la folie. Arthur, obsédé par les poitrines généreuses, vit désormais une existence morne et solitaire quand un beau jour, le 15 septembre 2010, il découvre l’actrice américaine Scarlett Johansson sur le pas de sa porte.
Arthur habite à Long, un petit village de Picardie où le temps semble s’être arrêté, avec son salon de coiffure à l’enseigne délavée, sa
boucherie sans âge, son bar-tabac-articles de pêche-loto-journaux et sa serveuse aux yeux gris amoureuse d’un chauffeur routier tatoué. Le trou du cul du monde qui sous la plume de Grégoire Delacourt devient un Hollywood miniature, presque un décor de cinéma, où chacun a un petit air de vedette : Arthur ressemble à Ryan Gosling mais-en-mieux, son patron à Gene Hackman, alors ce n’est finalement pas si surprenant d’y voir débarquer Scarlett Johansson.
"La première chose qu’on regarde" est un conte fantasque qui m’a un peu rappelé "Le fabuleux destin d’Amélie Poulain", avec son cadre atemporel, ses personnages à la fois simples et extraordinaires qui ont un petit grain de folie, son garagiste qui se pique de poésie. C’est l’histoire d’un amour improbable, entre deux personnages malmenés par la vie, un amour rare, celui qui peut vous sauver de tout, de l’enfance, de la solitude et du malheur. Une histoire entre un héros ordinaire et une fille trop jolie qui voudrait qu’on l’aime pour ce qu’elle est vraiment. C’est un livre sur les apparences, sur ce que nous voudrions être, sur ce que nous révèle le regard que les gens posent sur nous, sur la douleur que l’on enfouit tout au fond de nous pour que personne ne la voit.
Mais ce nouveau roman de Grégoire Delacourt n’a pas la douceur et la délicatesse de La liste de mes envies, son précédent livre dans lequel une petite mercière d’Arras gagnait au Loto. L’auteur a choisi d’ajouter ici une dimension cruelle que j’ai eu du mal à apprécier : un bébé se fait dévorer par un chien, une mère devient folle de douleur, un père disparaît un matin en abandonnant son fils unique….
Et puis j’ai vraiment été gênée par les artifices du style, l’abondance des références (au cinéma ou à la chanson), le "Name Dropping" a-tout-va, les parenthèses interminables pour donner des précisions inutiles sur tel acteur ou tel lieu, on finit par se croire sur Wikipedia, vraiment que c’est agaçant. Il y a en plus une certaine ironie qui imprègne la narration, qui donne l’impression que l’auteur se moque un peu de ses personnages, comme s’il avait eu peur qu’on l’accuse de tomber dans le sentimentalisme, et cette dérision poisseuse laisse une sensation désagréable planer tout au long de la lecture. C’est donc un livre étrange et déroutant qui me laisse une impression mitigée, je n’ai pas détesté mais j’avais quand même nettement préféré "La liste de mes envies".
Je n’ai pas lu La liste de mes envies, le précédent roman de Grégoire Delacourt publié l’année dernière qui s’est déjà vendu à des milliers d’exemplaires et qui va même être adapté au cinéma ; mais c’est avec grande curiosité et enthousiasme que je me suis lancée dans La première chose qu’on regarde. Le thème de l’image et des apparences est quelque chose qui d’ordinaire me plait et je trouvais culotté que l’auteur ait choisi de mettre en scène Scarlett Johansson, actrice (faut-il le rappeler ?) connue dans le monde entier.
Malheureusement mon expérience
Delacourt ne fut pas à la hauteur de mes espérances. Si l’idée est bonne, elle est exploitée avec trop d’exagération et de clichés, cela plaira à d’autres, mais ça ne m’a pas convaincue. En effet, Arthur Dreyfuss est un homme dont la soeur a été dévorée par un chien à l’âge de deux ans, son père brille par sa disparition, et sa mère, qui chérissait sa fille bien plus qu’Arthur, se réfugie dans ses souvenirs et dans une forme de démence. Pas de bol, ce jeune homme. Mais c’est sans compter Jeannine, personnage important, qui a été violée par son beau-père et dont la mère niera la réalité, son père pompier a brûlé lorsqu’il a voulu sauver une « petite mamie » (sic) dans un incendie ravageur. Que de drames déjà chez ces deux-là. Les ficelles dramatiques sont exploitées jusqu’à la corde. On sent que Delacourt veut en jouer mais ça n’a pas pris avec moi, je n’y ai pas trouvé d’intérêt. Cela aurait pu s’arrêter là, mais il insiste avec les autres personnages qui hantent l’histoire et pas seulement dans le drame, mais dans la grossièreté des traits. Pour exemple, l’ami garagiste est décrit comme un individu très moyen, voire même « beauf » comme on dit chez nous.
Et les stéréotypes ne s’arrêtent pas aux personnages. L’histoire d’amour qui prend forme en est remplie et le passage où les amoureux font du café avec un filtre formé de papier toilette a fini par me faire penser que Grégoire Delacourt prenait ses lecteurs pour des imbéciles. D’ailleurs, cette histoire d’amour naît beaucoup trop vite à mon goût : au bout de 4 jours, les amoureux se font voeu de s’aimer de de vivre ensemble alors que rien, dans les descriptions, ne respire la folle passion.
Les caricatures de ce genre et les clichés à la mode « comédie télévisuelle », dans un roman qui veut parler des apparences, ne me convainquent pas. C’était peut-être voulu, peut-être que je n’ai pas saisi l’essence de l’histoire…
J’ai été également prise de lassitude par les nombreuses parenthèses (plusieurs à chaque page) totalement inutiles et lourdes. Tantôt j’ai eu l’impression que l’auteur voulait étaler sa culture (comme on étale la confiture), tantôt j’ai pensé qu’il essayait de faire de l’humour… qui tombe à plat.
Alors non, je n’ai pas été séduite par La première chose qu’on regarde, je n’ai pas été touchée par le thème de l’apparence qui est, je trouve, mal exploité, et j’ai trouvé que ce roman, dans l’ensemble, ne tenait pas la route.
C'est une totale découverte du style de Grégoire Delacourt car même si j'en ai eu beaucoup envie, je n'ai pas lu son second ouvrage publié qui fut d'ailleurs un beau succès : la liste de mes envies. Cela tombe pas si mal car d'après ce que j'ai pu entendre, la première chose que l'on voit a été écrit en réalité avant. Je lirai donc plutôt les ouvrages dans leur ordre d'écriture.
Entre Arthur Dreyfuss et Scarlett Johanson, il y a plus qu'un univers qui les sépare. C'est un excellent point de départ à mon sens que de prendre pour personnages principaux deux individus qui n'ont
rien commun. Il y a le banal et le rêve. Il ne devrait jamais se rencontrer dans la réalité et pourtant.
Enfin, c'est une illusion à laquelle on peut croire un instant, comme Arthur. Elle n'est pas plus improbable que bien des promesses que notre société de consommation occidentale veut nous faire avaler. L'image, le paraitre, ce qui émane de nous fait ce nous sommes censé être, forge notre pseudo identité. Quelle bêtise et cependant, en étant objectif, c'est bien ainsi que marche le monde... On est en représentation tout le temps même nous les personnes lambdas (réseaux sociaux, au travail, à la boulangerie...). On peut vite se perdre...
Beau sujet donc, mais j'avoue ne pas avoir complètement cédé aux charmes de l'écriture de l'auteur. Parfois, j'ai trouvé le style un peu trop ampoulé par rapport aux faits évoqués. Les retours en arrière, les digressions m'ont déstabilisé. La documentation est fouillée, mais trop étalée de manière brute dans le corps du texte.
Ce n'est pas mal d'être un peu bousculé parfois dans ses lectures. J'apprécie justement ne pas toujours avoir l'impression d'avoir déjà lu le livre sous un autre titre avec un autre auteur, mais là cela m'a un tout petit peu agacé, contrarié.
Je ne me suis pas arrêtée aux clichés que l'auteur a voulu semé. C'était trop facile, il fallait se projeter un peu au-delà pour découvrir la profondeur de ce roman. Les émotions n'en furent que plus fortes pour la lectrice que je suis et ça, j'ai beaucoup aimé.
Bonne lecture au final qui ne me dissuade pas de lire d'autres ouvrages de Grégoire Delacourt car j'ai senti tout le potentiel de son regard sur notre monde et je sens que je partage plus que je ne le crois avec lui. Je pense que son écriture peut tout autant me divertir que m'enrichir. C'est aussi cela le pouvoir de la littérature et j'espère que ce récit un peu brouillon à mon sens est le prémice à d'autres plaisirs plus intenses.
» C’est la pire chose qui puisse arriver d’être la plus jolie fille du monde. »
Toutes les jeunes filles rêvent de ressembler à une actrice sans savoir comment l’apparence peut gâcher une vie. Être réduite à un objet de désir peut s’avérer très frustrant.
Arthur Dreyfuss et Jeanine Foucamprez vont en mesurer toutes les conséquences.
Lui est garagiste à Long, un petit village de la Somme. Il ressemble à Ryan Gosling, en mieux. Elle est mannequin vedette pour la tournée Pronuptia et elle est le sosie parfait de Scarlett Johansson. Cette belle apparence lui vole toute
sa personnalité.
Elle l’aperçoit alors qu’il répare le vélo d’ une petite fille. Le sourire de l’enfant lui révèle toute la douceur et l’importance du jeune garagiste. Elle décide alors de débarquer chez lui. Il lui ouvre la porte en caleçon schtroumpfs et marcel blanc et reste bouche bée devant cette Scarlett.
C’est l’histoire d’une rencontre de » deux grands blessés d’amour, deux victimes du chagrin. »
Tous deux ont fait le deuil d’un père, ont été oubliés par leur mère. Il a perdu sa sœur dévorée par un chien lorsqu’elle avait deux ans. Elle a subi un beau-père photographe un peu trop pressant.
A l’image de ce livre de poésie de Jean Follain, trouvé par Arthur dans une voiture accidentée, l’auteur met de l’amour, de la beauté, de la simplicité dans des vies chaotiques.
Si l’auteur s’est amusé en utilisant un ton ironique, en se référant au cinéma, cet emballage a, pour moi, noyé la pureté des sentiments. Je trouve cela un peu dommage car l’histoire est belle si on l’épure des abus ironiques.
Par contre, l’auteur reste fidèle à son univers en opposant deux mondes, celui des stars et celui des gens simples. On retrouve aussi son profond attachement à sa région natale avec des allusions au langage, aux spécialités culinaires, aux sites géographiques. Grégoire Delacourt met un point d’honneur à décrire les petits villages tant dans l’aspect que la manière d’y vivre. Il explique en ajoutant des parenthèses explicatives assez drôles.
Comme dans La liste de mes envies, on retrouve la simplicité du bonheur et la dérive dramatique liée aux apparences.
En somme (sans jeu de mots), l’auteur reste fidèle à son univers en s’amusant avec un ton différent, qui n’est pas forcément celui que je préfère.
J’ai lu ce livre avec une communauté de lecteurs d’Entrée Livre, vous pouvez retrouver sur le site toutes nos critiques de livres. N’hésitez pas à nous rejoindre sur Entrée Livre afin de dénicher des idées de lecture.
Comment enchaîner après un énorme succès ? Cela a du être le problème de Grégoire Delacourt et de son éditeur. Pour le romancier, continuer dans cette veine populaire, sensible, pas mièvre mais sans se renier et montrer que l'on avance sans se répéter. Pour l'éditeur, surfer sur le succès, en publiant très vite un nouvel opus, à l'instar des auteurs stars de l'édition comme Musso et Lévy. Je ne connais pas les coulisses de la fabrication de ce roman, mais ils n'ont pas su trouver la bonne équation.
"La liste de mes envies", l'an dernier m'avait touché par sa description sensible
d'une femme ordinaire. On retrouve dans "La première chose qu'on regarde" ce monde ouvrier souvent délaissé par les romanciers, ces personnes humbles et simples dont les sentiments sont tout aussi touchants que ceux d'une bourge du 8ème arrondissement (sinon plus). Arthur Dreyfuss est un jeune garagiste ressemblant à Ryan Gosling en mieux, l'héroïne, Jeanine est un clone de Scarlett Johansson sans le compte en banque. (Je ne suis pas sûr que les plastiques aguichantes des acteurs susnommés soient bien connues de tous les lecteurs populaires visés.) Héros déclassés et dévalorisés par une société fascinée par le clinquant, les deux jeunes gens vont vivre une vraie histoire d'amour où les apparences tiennent une place prépondérante.
Je ne dévoilerai pas plus l'intrigue, pour ne pas enlever l'effet de surprise que, peut être le lecteur pourra avoir s'il se décide de se plonger dans ce roman. Je me bornerai à ne donner que des impressions.
Je me suis jeté sur le nouveau Delacourt avec l'espoir de retrouver ce petit moment délicat et délicieux éprouvé l'an passé. Ma déception est à l'image de mon attente : grande.
J'ai bien senti que l'auteur avait voulu se démarquer un petit peu de son roman précédent tout en conservant cette veine populaire. On retrouve cette empathie pour les gens simples, ce désir de les considérer comme de vrais héros romanesques mais cette historiette, peut être une nouvelle redimensionnée, ne tient pas vraiment la route. Il a voulu y insérer de la dureté (férocité dit la quatrième de couverture , pensant cela plus vendeur), comme si les quelques critiques sur une prétendue mièvrerie de "La liste..." l'avaient atteint. En adoptant un style un peu sec, avec des phrases courtes sans chaleur, Grégoire Delacourt se coupe de la poésie qui faisait le sel de son précédent livre, rendant le récit sans saveur véritable.
Mais le gros reproche que je ferai à ce roman, est l'avalanche de citations, de références, populaires pour certaines ( Céline Dion, Piaf, C. Jérôme, ...) ou beaucoup moins ( Arthur Dreyfus, le vrai, Woody Allen, le baron perché, ...) qui alourdissent considérablement le texte, rendant la narration cahotique et isolant les héros de notre connivence. On suit cahin-caha leur histoire sans jamais être emportés, écrasés par cette volonté de donner de la profondeur et de la rugosité à une histoire qui n'en demandait pas tant.
Autant j'étais enthousiaste après la lecture de "La liste des envies" et donc impatient de lire ce nouvel opus, autant je suis déçu en refermant la dernière page de ce dernier.
Je n'ai jamais réussi à rentrer dans le livre. Est ce l'histoire? Est ce que j'en attendais trop?
Bref, cette histoire d'amour ne m'a pas marqué, ni les souhaits de l'auteur voulant nous faire interroger sur l'opposition aspect superficiel (la première chose qu'on regarde)/aspect profond (ce qui se cache derrière).
Même l'écritire m'est apparue moins limpide que dans le roman précédent...
Je ne recommande
donc la lecture de ce livre... Et vous qu'en avez vous pensé?
Rarement lu un livre aussi inintéressant ; là l'auteur à réussi une prouesse. Je comprends maintenant que l'auteur a été l'invité au "5 dernières minutes du JT de France 2", fallait ça pour nous faire croire que ça valait le coup ; à mon avis, Elise Lucet aurait mieux fait de lire le livre avant, car maintenant elle s'est vraiment décrédibilisée à mes yeux. Quant à l'auteur, j pense qu'il savait ce qu'il faisait.
Cela dit, si je trouve (gratuitement cela va de soi) LA LISTE MES ENVIES, j'essaierai quand même de le lire, histoire de confirmer (ou non d'ailleurs, ce qui serait
plaisant), la qualité littéraire de cet auteur. Quand je pense aux centaines de livres passionnants qui m'attendent, et d'avoir perdu ces quelques jours avec celui-là, j'ai l'impression d'avoir raté la sortie d'autoroute.
Allez, pour nuancer ma déception on va dire que ça ne m'a pas touché.
Un jeune garagiste voit frapper à sa porte Scarlett Johanson . Le début de l'histoire parait insolite effectivement.
Ayant beaucoup aimé les précédents romans de Grégoire Delacourt , j'ai tout de suite voulu lire son nouveau roman. L'histoire est assez courte ,elle ne m'a pas transporté comme ses précédentes . Certes l'écriture est belle mais l'intrigue n'est pas particulièrement prenante. Dommage !
93-58-88 pour elle 90-60-87 pour moi
- "Excusez-moi, excusez-moi, vous êtes Izzie Stevens ?"
"C'est le malheur qui a besoin d'amuse-gueule, c'est le malheur, pas le bonheur !"
On dirait que cette fois il faut trancher sur le dernier Grégoire Delacourt, être plutôt négatif et comme certains critiques trancher en le traitant de vilain "publiciste", la haine n'est pas loin ou l'assimilation... C'est le danger d'être populaire, on vous snobe et parfois on vous boude en grand nombre. Moi j'ai retrouvé le même tragi-comique en milieu populaire assaisonné de saillies plus crues ou de poésie qui le caractérise. Ce n'était pas non plus une répétition des précédents. Et puis, ça m'a touché, amusé et intéressé parce qu n'en n'est-il pas aujourd'hui ainsi de nos vies faisant yoyo entre ciné et vie réelle, tragédie personnelle minuscule et tragédie d'acteur, banalité et grand spectacle, fausse ressemblance et faux airs, et le people qui noie le tout, englobe tout ça rendant encore plus floue les lignes, les frontières de nos vies et des leurs. Autour du rêve, les sables mouvants ou chacun s'enfonce s'accrochant au spectacle d'autres vies que la sienne... Hollywood parfois crève l'écran et débarque dans un petit village comme le nôtre, un peu caricatural certes mais encore une fois, c'est une fable comme ces autres livres. Je le trouve assez bien foutu ce livre et la tragédie par ressemblance de Jeanine Foucamprez m'a ému, touché. C'est malin comme truc parce que c'est dangereux la beauté, ça attire tous ce qui peut la détruire et ça arrive à tous. Faire les courses, faire l'amour, c'est assez banal mais pas tant que ça, c'est assez réussi même si le décor impose un peu de guimauve et de stupeur mais ça prend. La plus belle femme du monde qui piquerait à son négatif sa vie, c'est pas con et ça fonctionne. Une grande actrice qui fout la merde dans une petite vie. C'est aussi une originale manière de relire un poète disparu, Jean Follain, qui bienheureux ne doit plus rien à personne là ou il est, lui. (Je me souviens mon père comme tant d'employé avec une photo d'Elisabeth Taylor dans sa poche et son faux air de James Dean sur son scooter qui devait plaire à ma mère, c'est sur). Le corps comme un manteau, comme une prison, moi j'y crois et je trouve le truc pas mal tourné, et n'en déplaise aux prétentieux mais il me semble qu'on écrit pour être lu et que ce livre avec tout ce qu'il contient qui n'est pas rien peut-être lu par le plus grand nombre et pourquoi pas faire sourire, interroger, parler mais ça ça ne nous regarde plus. C'est une petite histoire de cœur magnifique et triste et ennoblir un peu la simplicité n'est pas un mal. Encore une fable cruelle...