La jeune fille à la perle

En 1664, Griet est embauchée comme servante chez Vermeer à Delft. Ses journées sont bien remplies avec 6 enfants chez Vermeer. Il voit en elle une aide précieuse pour préparer mes peintures et lui donne des tâches à effectuer jusqu'à faire son portrait. Portrait d'une jeune fille pauvre au 17ème siècle mais aussi portrait d'une ville et d'une société dans laquelle les domestiques sont invisibles, les règles et codes de la société sont rigides, les femmes sont bien inférieures aux hommes; leur vie étant toute tracée.

"La jeune fille à la perle" de Tracy Chevalier est assurément un monument de la littérature... contemporaine, à ne pas oublier, bien qu'il traite d'une histoire en 1664. Lue par des millions de lecteurs, l'histoire tragique de Griet - impossible de ne pas être ni ému, ni choqué à la fin de notre lecture -, la servante qui pose pour le célèbre tableau du peintre Vermeer, est devenue le symbole de l'innocence sacrifiée au profit de l'Art ! Et si cette œuvre demeure une fiction, elle nous en apprend beaucoup, autant qu'elle nous laisse avec des interrogations. Que se cache-t-il derrière tous les tableaux de Vermeer et même des peintres en général ? A-t-on jamais idée, premièrement, des mois de travail que cela implique de constituer un tableau et deuxièmement, des histoires qui se cachent derrière ces réalisations ? Est-ce des modèles consentants, forcés ? Ont-ils dû sacrifier une partie d'eux-mêmes pour offrir au peintre, exactement ce qu'il voulait ? Pour qui tous ces tableaux étaient-ils destinés et combien de paires d'yeux malsaines se sont posées dessus ? Car au-delà de simplement nous raconter une fiction sur la naissance d'un tableau de légende, tout en nous montrant le paradoxe entre une vie de servante et celle d'une famille aisée, Tracy Chevalier nous interroge. Ce roman n'est qu'un petit échantillon, applicable à beaucoup d'autres tableaux. Voilà sans doute pourquoi il a autant touché de lecteurs, car à présent, il permet une chose essentielle, gravée en chacun de nous : changer à jamais notre regard sur les tableaux que nous croiserons après la lecture de ce magistral ouvrage. Un livre que l'on ne pourra plus jamais oublier...

Voilà plusieurs années que je suis tentée par ce roman sans jamais avoir oser l’ouvrir. N’étant pas très « fan » des romans historiques, j’ai toujours pensé que ce roman n’était pas pour moi. Heureusement qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !!! Mine de rien je me jette des fleurs sans en avoir l’air. Etant en mal de lecture et d’inspiration, j’ai fouillé un peu dans ma PAL. C’est ainsi, que j’ai mis la main sur ce magnifique roman. Delf, 1664, Griet entre au service de la famille du peintre Vermeer. Afin de pouvoir aider sa famille dans le besoin, elle enchainera désormais les lessives, le nettoyage et les courses. Mais Griet n’est pas entré dans n’importe quelle famille. Les Vermeer compte 6 enfants de tout âge, une mère acariâtre et hautaine, une grand-mère toute puissante mais bien veillante et enfin le père peintre renommé. Avec cette famille, Griet va apprendre à se construire mais surtout elle va découvrir la peinture et les couleurs. Elle va surtout découvrir que la vie n’est pas facile et encore moins quand on est une jeune fille innocente et sans défense. Il y tellement de chose à dire sur ce roman que je ne sais pas quoi commencer. Peut être tout d’abord, la maitrise de l’écriture et du style mais surtout la description des tableaux si réaliste qu’on a ensuite aucun mal à les reconnaître quand on les voit. Je crois que c’est la première fois que je lis un roman et que je me précipite ensuite sur internet pour découvrir les tableaux décrits. Il y a ensuite les personnages notamment celui de Griet auquel je me suis attachée dès les premières lignes et que j’ai eu du mal à quitter. Il y en va de même pour les autres que j’ai apprit à apprécier ou alors détester au même rythme que la jeune servante. Je crois que le plaisir de lecture a été renforcé par la fait que je n’ai pas vu non plus le film et que donc je n’étais pas influencée par le jeu et le physique des acteurs. Je ne regrette vraiment pas de m’être plongée dans cette lecture, je sais maintenant que je ne dois plus avoir de réticence face à une genre comme je pouvais l’avoir jusqu’à présent pour les romans historiques.