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Secret
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Ritz
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histoire de femme
Blanche et Claude se sont rencontrés, en 1923. Le jeune homme était le directeur-adjoint du luxueux hôtel Claridge, quand une Américaine exubérante s’est présentée à la réception. Ils se sont mariés très rapidement, n’écoutant que la passion, sans prendre le temps de se découvrir.
En 1940, alors que Claude a réalisé son rêve de diriger le Ritz, l’établissement est envahi par les Allemands. L’occupant décide de s’installer dans les chambres de luxe. Claude s’inquiète : la personnalité frivole de son épouse lui donne des sueurs froides. Il a peur qu’elle commette
un faux-pas qui pourrait énerver les nazis. Blanche, quant à elle, en veut à son mari de faire des courbettes aux uniformes vert-de-gris. Alors que tous deux souhaitent préserver le faste du grand hôtel, ils s’éloignent l’un de l’autre. La nuit, Claude rejoint ses maîtresses et Blanche fait la tournée des lieux dans lesquels l’alcool coule à flots, avec son amie Lily. Chacun s’enferme dans les mensonges, sans percevoir l’incompréhension qui règne entre eux. Les portes des suites préservent-elles les secrets ? Si celui de la dame du Ritz était révélé, des vies seraient en danger.
L’auteure s’est inspirée de l’histoire vraie du couple Auzello. Peu de documents existent sur eux et elle a imaginé leur personnalité, à partir de leurs actes. Le roman repose, également, sur le Ritz, emblème du luxe, des dorures et de l’opulence. « Le Ritz vous soulagera, vous distraira, vous procurera le meilleur des champagnes pour diluer votre bile, mettra à votre disposition les serviettes de toilette les plus douces qui soient pour absorber votre désespoir. » (p. 387) Le Ritz éblouit, il fait rêver et exauce vos souhaits. Il doit continuer à protéger, même si les « brassards rouge sang » l’ont investi. Lorsque Paris est occupé, les hauts dignitaires nazis choisissent ce symbole comme quartier général. Les claquements de bottes couvrent la musique et les rires, la peur et la méfiance remplacent l’insouciance, la boue recouvre les paillettes. L’introduction attise tous les sens et elle montre la beauté du Ritz ébranlée par la laideur de l’arrivée des Allemands. Cependant, les apparences doivent perdurer. Une parole peut conduire à une arrestation par la Gestapo. Être trop bavard est dangereux, mais ce roman montre que le manque de confiance peut, également, être à l’origine de tragédies.
Au sein des Allemands, se trouvent des personnalités célèbres. Ma surprise a été si grande que j’ai fait des recherches sur elles. Occupation, collaboration, Résistance, courage, dignité, mensonges, apparences, frivolité, danger, incompréhension, soupçons sont des éléments qui s’entremêlent dans ce récit palpitant. A l’extérieur du Ritz, ce sont les rafles, la torture et les étoiles jaunes qui envahissent Paris. Ce bout de tissu qui laisse une marque plus foncée sur le manteau, si on la découd. Ce morceau d’étoffe qui conduit à l’enfer. « On parle de courage mais aussi de collaboration. De rébellion mais aussi d’acceptation. Des gens avaient souffert et beaucoup avaient échappé à la souffrance. » (p. 386) Pourtant, parmi ceux qui ont considéré ne pas avoir souffert, se trouvent des héros, qui ont risqué la mort en sauvant des vies.
Dès les premières pages, j’ai senti que j’allais adorer La dame du Ritz. Mon intuition était juste, puisque j’ai eu un énorme coup de cœur pour ce roman incandescent sur une femme ardente.
Une plongée fascinante dans le temple du luxe français !
Enorme coup de coeur pour ce récit original qui nous plonge telle une petite souris dans la vie du couple mythique du Ritz sous l’occupation allemande. Fascinant et intriguant, un récit à la hauteur de ce couple mystérieux solidement documenté. Merci Le Livre de Poche pour cette magnifique lecture.
L’arrivée des Allemands au Ritz va bouleverser le destin de Blanche et Claude Auzello. Cet hôtel qui a vu défiler les plus illustres personnalités va devoir s’adapter à l’occupant. Un ennemi des plus dangereux notamment pour ceux qui ont des secrets.
1923.
Retour sur la rencontre de Claude avec Blanche à l’hôtel Claridge. Conquis par cette Américaine au caractère et aux positions affirmées, Claude l’épouse en lui imposant sa vision de la femme française. A travers l’adaptation de Blanche dans sa nouvelle vie parisienne très loin de la liberté de la femme aux Etats-Unis, on y voit le statut de la femme française à cette époque (bar interdit, pas le droit de vote…). Oubliant son ancienne vie et ses anciennes connaissances, Blanche côtoie les clients du Ritz dont Coco Chanel, une rivale à sa hauteur et devient l’atout de son mari en se fondant dans le rôle de la Dame du Ritz.
1938.
Les espions sont partout et Claude veut protéger Blanche du danger qui la menace.
Juin 1940.
De retour à Paris, Blanche est stupéfaite par le silence qui y règne. Les nazis ont conquis Paris et le Ritz. Blanche va devoir faire preuve de prudence pour dissimuler son secret.
Printemps 1941.
Prisonnière dans une cage dorée, Blanche va devoir choisir ses propres combats pour retrouver son amie Lily Kharmayoff, celle qui lui a fait entrevoir une autre vision de la vie, loin des privilèges et de l’opulence qu’elle côtoie au quotidien.
Des fuites en avant pour ne pas penser à la maîtresse de son mari et à son couple ou les disputes sont quotidiennes.
Automne 1941.
Entre les souvenirs de sa rencontre avec Lily, une jeune communiste, à la venue de celle-ci au Ritz, Blanche parcourt le Paris de Lily afin de la retrouver aidé de Franck Meier.
Pendant ce temps, le quotidien des Parisiens change drastiquement (carte de rationnement, couvre-feu, multiplication des mesures contre les Juifs…).
Automne 1942.
Résistante communiste, Lily ouvre les yeux de Blanche sur ce qui se passe sous leurs yeux. Malgré le danger qu’elle encourt, Blanche prend de plus en plus de risques et résiste avec passion redevenant celle qu’elle a envie d’être et non le rôle de la Dame du Ritz, telle l’actrice qu’elle rêvait d’être.
Hiver 1943.
Blanche et Claude vivent une vie de mensonges l’un envers l’autre avec pour seul but de se protéger mutuellement.
Connaît-on vraiment la personne que l’on a épousée ?
Juin 1944.
Le Débarquement de Normandie redonne de l’espoir aux Français. Chez Maxim’s, Blanche et Lily vont commettre une erreur qui pourraient leur coûter cher. Dans la prison de Fresnes, Blanche va connaître les conséquences de son acte et le pire ne fait que commencer avec des traumatismes qui la suivront jusqu’au point de non-retour.
Le passé et le présent se confondent face aux horreurs de la guerre.
Le couple Auzello arrivera-t-il à y faire face ?
Quand les apparences sont trompeuses et que rien n’est ce qu’il paraît être !
Les chapitres alternent entre Claude et Blanche Auzello dévoilant leurs pensées, leurs peurs et les différentes époques ainsi que leur acte d’amour.
Une histoire passionnante qui dévoile les dessous du Ritz sous l’occupation mais aussi le quotidien des Français loin du faste des palaces.
Deux mondes cohabitent sous la même domination allemande et les privilèges ne peuvent pas sauver ceux dont les actes sont contre les nazis.
Claude Auzello : directeur du Ritz, arrogant, collet monté, a une vision de la femme bien différente de celle de Blanche pour qui il voue un amour obsessionnel, de même qu’une passion pour le Ritz.
Blanche Auzello : américaine rebelle, fière et déterminée, exigeante et impérieuse, parle allemand, boit trop, goûte à une certaine liberté que son mari aura bien du mal à réprimer, dépendante de Claude qui veut toujours l’avoir sous les yeux, a des secrets pour son mari.
Pour les intéressés, je recommande la lecture de « 15, place Vendôme » de Tilar Mazzeo.
Entrez au Ritz et découvrez en le couple mythique qui fera tous les sacrifices pour conserver son âme sous l’Occupation !