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Si la contribution des organismes de gestion des bassins fluviaux dans la construction de l'intégration des Etats ne fait aucun doute, il est aussi vrai que des limites subsistent. Tel est le cas de la Commission internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS). Cette institution a été chargée de la règlementation uniforme de la navigation intérieure puis, de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).
Elle permet ainsi de résoudre des problèmes conflictuels entre les Etats riverains et de palier à la défaillance des Communautés économiques, en l'occurrence la CEMAC, en matière de gestion de l'eau et de la protection de l'environnement. Toutefois, l'apport de la CICOS demeure limité et entravé par des faiblesses institutionnelles, politiques et financières. La portée limitée des normes de la CICOS, les différends entre les Etats membres au sujet des postes clés de l'institution, la concurrence d'autres organisations sous-régionales entravent l'efficacité de celle-ci dans l'oeuvre de l'intégration du régime du bassin.
A cela, il faut ajouter l'incapacité des Etats membres à s'approprier des règles de la nouvelle politique communautaire et à appliquer rigoureusement les normes sur la GIRE. Malgré ses péchés de jeunesse, la CICOS demeure un instrument indispensable dans la construction de l'intégration des Etats de l'Afrique centrale.