Que la philosophie s'empare de ce qui lui semble le plus contraire – le superficiel –, et c'est tout un univers de sens jusqu'alors insoupçonné qui s'ouvre à nous et se révèle à travers nos attitudes, intérêts et objets les plus quotidiens et injustement méprisés.
De même que l'accessoire, le futile ou le frivole, le superfl…
Que la philosophie s'empare de ce qui lui semble le plus contraire – le superficiel –, et c'est tout un univers de sens jusqu'alors insoupçonné qui s'ouvre à nous et se révèle à travers nos attitudes, intérêts et objets les plus quotidiens et injustement méprisés.
De même que l'accessoire, le futile ou le frivole, le superflu s'avère « chose très nécessaire », selon le mot de Voltaire ; plein d'esprit, l'amateur fait de sa désinvolture, sa flânerie et son farniente des atouts ; les apparences ne sont pas plus condamnables que la coquetterie, le maquillage ou la légèreté ; un éloge de l'anecdotique, de la mode, du blabla ou encore de la bricole devient possible ; en rester à la surface et privilégier l'écume, l'esquisse, le fragmentaire sont autant de signes d'une sagesse qui a appris à se méfier de l'esprit de sérieux…
À travers la soixantaine d'entrées d'un abécédaire suggestif et divertissant, Sophie Chassat explore la profondeur du superficiel, à partir de textes inédits et de reprises de billets notamment publiés dans sa chronique hebdomadaire du monde.fr.