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Dans une zone du Grand Nord ignorée des cartes, d'anciens ouvriers oubliés de tous se sont regroupés en communautés hostiles. Seuls Kolya, un sculpteur d'ivoire descendant des Lapons, et Lyouba, la seule jeune femme à y être née, savent écouter les saisons, les hivers terribles et les printemps flamboyants, passer les frontières, déjouer la vigilance de gardiens invisibles pour s'aventurer à leurs risques et périls hors de ce lieu interdit.
Dans un style tour à tour âpre, rude et poétique, l'auteur de Matin brun, du Pont de Ran-Mositar et du Grand Exil, prix littéraire des Grands Espaces 2010, dépeint les lieux désolés d'un monde industriel en ruine, la toute-puissance et la beauté de la nature arctique, les peurs qui enferment les hommes, la mémoire et les rêves qui les ouvrent à la liberté.
L'homme à la carrure d'ours
L'écriture de ce livre est fluide, ciselée, poétique. Dès les premières lignes elle nous charme.
Les personnages de Lyouba, femme-enfant qui représente l'insolence de la jeunesse, l'espoir d'avenir, et de Kolya, le géant au coeur brisé dépositaire de la culture de ses ancêtres Lapons, nous attachent tout de suite au récit et nous précipitent vers la fin, sans temps mort.
La sauvage beauté de l'arctique fait pendant à la noirceur de ce monde industriel détruit, contaminé où les survivants ont bétonné leur âme.
Un très beau récit qui ne vous quitte pas, le livre refermé !