Entre le reportage et le récit de voyage, L'an prochain à Jérusalem raconte, avec une liberté de ton difficilement concevable aujourd'hui, la Palestine du début du siècle : au temps du mandat britannique, quand " palestinien " voulait dire " juif "...
Sont ainsi évoqués, avec justesse et de fort pittoresque façon, l…
Entre le reportage et le récit de voyage, L'an prochain à Jérusalem raconte, avec une liberté de ton difficilement concevable aujourd'hui, la Palestine du début du siècle : au temps du mandat britannique, quand " palestinien " voulait dire " juif "...
Sont ainsi évoqués, avec justesse et de fort pittoresque façon, la fin du règne ottoman, Herzl, les débuts du sionisme, les conflits, vite symbolisés par l'opposition Tel Aviv-Jérusalem, entre ceux qui attendent tout du ciel et ceux qui ne veulent compter que sur leurs propres forces ; la renaissance de l'hébreu ; la protestation arabe, l'inquiétude chrétienne, l'indifférence du baron de Hirsch, la réticence de l'Alliance israélite universelle, l'activisme de Ben Yehouda, le soutien d'Edmond de Rothschild et l'ambivalence des juifs américains ; la déclaration Balfour, la folle mise sur pied du premier réseau de renseignement militaire par la famille Aronsohn, et, déjà, le peu d'amour porté par le Quai d'Orsay à l'idée même de home national juif, invention du très retors Foreign Office.