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La peinture entoure les pratiques de Damien Cabanes qui expérimente tout aussi facilement la sculpture que le dessin. Depuis la fin des années 1980, chaque période associée à un lieu de travail le voit explorer un nouveau médium ou un nouveau geste jusqu'à épuisement de ses fondements et jusqu'à saturation de l'atelier : les peintures minimales de l'atelier de la rue de Clignancourt, les taches colorées de la fin des années 1980 et du début des années 1990, puis, après les damiers, les autoportraits, et à partir de 1994, l'abandon du travail bidimensionnel au profit de la sculpture ou pour un « espace pictural multidimensionnel ».
Cyril Jarton, dont le texte restitue et analyse remarquablement le parcours de Damien Cabanes, perçoit ce changement comme la nécessité de « se projeter autre part, radicalement autre part, pour continuer à produire une œuvre qui soit porteuse de pensée et de civilisation. » Les sculptures prennent la forme de cubes, de puits, de cônes, de boules, de tortillons en plâtre ou en polystyrène souvent peints et, à « l'atelier de sculpture » de Montreuil, de personnages en terre cuite souvent émaillée.
En 2006, Damien Cabanes retrouve la peinture « comme espace détaché, libre ou presque des pesanteurs et des résistances de la matière. » (C. J.) Comme l'exprime Olivier Kaeppelin dans son introduction, « Damien Cabanes n'est pas un formaliste, et son œuvre passe, avec une claire nécessité, de la peinture à la sculpture, de l'abstraction à la figuration, à la recherche de la formulation la plus signifiante.
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