Chinook – vent chaud, dit « mangeur de neige », en Amérique du Nord - dans la version française, Dry Rain – précipitation n’atteignant pas le sol - dans l’américaine, le titre donne le ton de ce recueil de seize nouvelles : seize miniatures serties dans l’immensité souvent glacée et venteuse du nord-ouest des Etats-Unis, entre plaines et montagnes, Montana et Canada ; seize parenthèses de vie, humbles et fragiles, brièvement ouvertes sur la toile de fond d’une nature aussi grandiose qu’âpre et indifférente.
C’est toute une galerie de personnages comme vous et moi,
perdus dans le dédale de leur vie anonyme, entre mille petites joies et grands tracas, qui défilent ici au rythme de brefs chapitres à la saveur douce-amère, tous captivants dès les premiers mots. Couples morts-nés ou soumis à l’épreuve du temps et de la parentalité ; pères veufs ou divorcés en plein désarroi ; fratries éclatées aux liens chaotiques ; êtres déchirés entre l’appel du large et leur attachement à leur terre natale… : au fil des menus faits qui emplissent silencieusement leur quotidien et cabossent inexorablement leur existence, se tisse la trame d’une humanité modestement occupée à sa myriade de petits destins aveugles, si touchants dans leur insignifiance face à l’immensité du temps et du monde.
Les hommes et les femmes au centre de ces récits sont des ruraux, confrontés à une vie simple, parfois pauvre, toujours rude dans ces grands espaces américains où la nature impose ses conditions. Croquées en quelques pages parfaitement justes dans leur sobriété et leur précision, leurs histoires d’amour et d’amitié, d’espoir et de désillusion, de solitude et d’incertitude, happent tour à tour le lecteur, chaque fois instantanément pris de curiosité, alors que leur simplicité-même ne les rend que plus singulières et crédibles. Vite refermées sur la réalité rarement tendre de leur dénouement, elles laissent toutes une place à la projection et à l’imagination, accordant à chacun la liberté d’extrapoler plus loin les personnages et leur destin.
Une maîtrise littéraire indéniable préside à ce bouquet de nouvelles traversées par le souffle du vent Chinook, venu nous porter la rumeur de ces mille existences silencieuses et modestes vivant au contact de la nature rude et sauvage de ce Montana qu’affectionne Pete Fromm. Encore une valeur sûre, rééditée par l’excellente maison Gallmeister.
Parenthèses de vie sur fond de nature âpre et grandiose
Chinook – vent chaud, dit « mangeur de neige », en Amérique du Nord - dans la version française, Dry Rain – précipitation n’atteignant pas le sol - dans l’américaine, le titre donne le ton de ce recueil de seize nouvelles : seize miniatures serties dans l’immensité souvent glacée et venteuse du nord-ouest des Etats-Unis, entre plaines et montagnes, Montana et Canada ; seize parenthèses de vie, humbles et fragiles, brièvement ouvertes sur la toile de fond d’une nature aussi grandiose qu’âpre et indifférente.
C’est toute une galerie de personnages comme vous et moi, perdus dans le dédale de leur vie anonyme, entre mille petites joies et grands tracas, qui défilent ici au rythme de brefs chapitres à la saveur douce-amère, tous captivants dès les premiers mots. Couples morts-nés ou soumis à l’épreuve du temps et de la parentalité ; pères veufs ou divorcés en plein désarroi ; fratries éclatées aux liens chaotiques ; êtres déchirés entre l’appel du large et leur attachement à leur terre natale… : au fil des menus faits qui emplissent silencieusement leur quotidien et cabossent inexorablement leur existence, se tisse la trame d’une humanité modestement occupée à sa myriade de petits destins aveugles, si touchants dans leur insignifiance face à l’immensité du temps et du monde.
Les hommes et les femmes au centre de ces récits sont des ruraux, confrontés à une vie simple, parfois pauvre, toujours rude dans ces grands espaces américains où la nature impose ses conditions. Croquées en quelques pages parfaitement justes dans leur sobriété et leur précision, leurs histoires d’amour et d’amitié, d’espoir et de désillusion, de solitude et d’incertitude, happent tour à tour le lecteur, chaque fois instantanément pris de curiosité, alors que leur simplicité-même ne les rend que plus singulières et crédibles. Vite refermées sur la réalité rarement tendre de leur dénouement, elles laissent toutes une place à la projection et à l’imagination, accordant à chacun la liberté d’extrapoler plus loin les personnages et leur destin.
Une maîtrise littéraire indéniable préside à ce bouquet de nouvelles traversées par le souffle du vent Chinook, venu nous porter la rumeur de ces mille existences silencieuses et modestes vivant au contact de la nature rude et sauvage de ce Montana qu’affectionne Pete Fromm. Encore une valeur sûre, rééditée par l’excellente maison Gallmeister.