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Un matin, dans un quartier miséreux de la zone 3 de Magnapole, un corps est retrouvé ouvert le long du sternum. Zem Sparak, "chien" de son état, est appelé sur les lieux rongés par les pluies acides. Placé sous la tutelle de Salia Malberg, une ambitieuse inspectrice de la zone 2, il se lance dans une investigation qui va rompre le renoncement dans lequel il s'est depuis longtemps retranché. Pourtant, bien avant que la Grèce ne meure, avant qu'elle ne soit rachetée par le consortium GoldTex, Sparak y a connu l'urgence de la révolte et l'espérance d'un avenir sans compromis.
Il a aimé. Et trahi. Sous les ciels en furie d'une mégalopole privatisée, "Chien 51" se fait l'écho de notre monde inquiétant. Mais ce roman abrite aussi le souvenir ardent de ce qui fut, à transmettre pour demain, comme un dernier rempart à notre postmodernité.
Polar
Laurent Gaudé nous propose cette fois un polar, noir, désabusé, avec du sang et des larmes. Si l'histoire et les thèmes abordés en font un classique du genre, l'auteur aurait pu prendre le temps d'appuyer son récit sur les considérations mises en avant par l'histoire, les puissants ne se salissent pas les mains ou la vie n'est qu'une survie pour laquelle nous pouvons tous abandonner la morale. Il aurait même pu laisser certaines scènes de côtés, scènes de roman noir (noir serré) qui ne servent pas le récit à mon sens.
Un LG pas indispensable au final mais qu'on ne lâche pas quand on l'a commencé...