Cette nuit, je l'ai vue... raconte une femme, comment plusieurs personnes qui l'ont côtoyée la voient, la perçoivent.
C'est un roman d'amour, d'amours.
Sur fond historique de seconde guerre mondiale, où l'Histoire, les Histoires telles que perçues par chacun sont de plus en plus présentes dans le roman.
Picasso ne disait-il pas : "S’il y avait une seule vérité, on ne pourrait pas faire cent toiles sur le même thème."
Et cette autre question soulevée dans le roman : peut-on, a-t-on le droit de savourer et jouir de la vie par temps de guerre, par temps chaotique ?
Pour certains,
la réponse est "oui, plus que jamais !", comme un élan irrépressible de vie, un pied de nez à la mort, à la barbarie.
Pour d'autres au contraire, la réponse est un non catégorique, à soi et aux autres, au détriment de la liberté d'autrui et de son intégrité d'humain.
Un roman beau et puissant.
On aurait envie de citer plusieurs passages du livre, comme celui-ci :
"Un après-midi, elle entra dans un monde qui n'était pas le sien. Dans le mien. Je pourrais dire le nôtre, elle entra dans notre monde." D. J.
CETTE NUIT JE L'AI VUE
Qu'est-il advenu de la troublante et excentrique Véronica Zarnik ?
Une nuit de janvier 1944, Véronica et son mari disparaissent mystérieusement...
La construction de ce roman nous tient en haleine car cinq personnages la connaissant bien nous révèlent au fil des pages sa personnalité, et ce qu'il s'est passé dans les derniers moments où ils l'ont vu. Plus le livre avance et plus nous en savons.
Drago Jancar, auteur slovène, mène son intrigue d'une main de maître et nous ne découvrons qu'à la fin le destin de cette femme.
Cette histoire permet aussi de connaître quelques bribes de l'histoire de la Slovénie pendant la seconde guerre mondiale et de ses résistants.
Odile libraire st genis laval