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Parti sur les traces de Robert Desnos et de son séjour à Cuba en 1928, le narrateur arpente les rues de La Havane, découvre les nombreuses églises et les bars, flâne sur le Malecón pour y capter le "réel merveilleux", auquel il finira par succomber. Au fil de ses séjours, il croise des personnages hauts en couleur, dont un ancien guérillero, des musiciens, des anonymes extravagants rêvant de départs, une riche New-Yorkaise qui attend la chute du castrisme, une mystérieuse infirmière, un prêtre de la santería...
Des souvenirs remontent : une amante ensorceleuse, un chauffeur de taxi fanfaron, des poètes et des cinéastes, ainsi que des figures illustres - Sartre et Beauvoir enflammés par la révolution, Alejo Carpentier, Lezama Lima, le boxeur Kid Chocolate, Paul Morand, le coureur automobile Fangio (kidnappé par les barbudos), Hemingway, Allen Ginsberg, Garda Lorca et quelques invités surprises, tels que le jeune Leonard Cohen ou encore Anaïs Nin.
Avec cette sarabande baroque, traversée par les sursauts de l'Histoire, saturée de lumière, de rêves, de parfums et de corps, Thierry Clermont poursuit sa fréquentation des îles, entamée par le récit vénitien San Michele, paru en 2014.
Barroco Bordello !!!
" La havane palpite et s'accomplit dans la splendeur du jour au bleu naissant, préparant les excès de midi".
Barroco bordello est un récit saturé d'images et de saveurs, de lueurs et de fantômes, une déclaration d'amour sensuelle et débridée à La Havane et sa littérature. Un récit charnel comme une grappe de passions croquée dans les mémoires et l'histoire du "plus grand bordel du monde occidental".
Thierry Clermont nous embarque dans une errance palpitante et suave dans les pas de Desnos et bien d'autres, dans les ramblas bruyantes et crasseuses et les dédales d'une ville, où s'entrecroisent avec malice les flâneries personnelles, les amours clandestines et ces figures prises dans les bras de ses nuits magnétiques et les éclats boisés de ses yeux tournés vers la mer.
On s'y laisse mener dans une déambulation délicieuse de débordements, de moiteurs et de langueurs ou la langue s'y balance comme la belle s'y déhanche, et vous enveloppe des embruns de l'histoire.
S'y perdre c'est un peu croquer les délices fiévreux d'exubérance et la beauté parfumée d'une ville fascinante de contrastes, le corps tremblant de cette douceur incandescente qui vous caresse le temps d'une lecture.
Ce grand bordel c'est comme un beau voyage que l'on quitte déboussolé des frissons d'un long baiser salé le long du Malécon.
Une folie mais Quel régal !!