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Ecrivain de la satire et du sarcasme, la malice est le point fort de Sinclair Lewis. Rien n'échappe à sa perspicacité, ni l'étroitesse de la vie provinciale, ni l'ignorance vaniteuse, le mauvais goût, la prétention, le snobisme, la jalousie, la méchanceté ou la sottise. Après "Main Street", l'étude de la cité, il se jette dans celle du monde des affaires, à l'assaut duquel les jeunes Américains de la première moitié du XXe siècle se lancent avec intrépidité.
Et c'est "Babbitt", qui met en scène le type même du petit "business man" de la classe moyenne américaine, du "négociant moderne" avec son bon sens et son esprit moyen, entré dans les affaires comme on entre en religion, apôtre de la bureaucratie, satisfait de lui-même, vidé de toute personnalité par son conformisme social et son idéal du business. "Babbitt" a connu un tel succès lors de sa publication que le mot est aujourd'hui passé dans le langage courant pour désigner ce type de personnage.