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De nos jours l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis ne sont plus que des motifs littéraires et artistiques ou des métaphores de la souffrance sans issue, de l'épreuve transitoire ou du plaisir assuré. Or, si l'on ne peut réduire ces topiques de l'expérience à de l'imaginaire intervallaire et régulateur, voire plus ou moins pathologique, cela tient à ce que ces entités sont devenues non seulement des exercices anticipés dans l'aujourd'hui, mais des enfers, des purgatoires et des paradis sans cesse renouvelés et même adaptés à chacun, comme si l'on souffrait sans espoir, éprouvait durablement, jouissait d'une vraie joie, seul à sa manière au sein de la multitude, en tant que contrecoups du discernement décisif, mais encore des libertés qui enrôlent le désir indéfini, lequel se détermine ou se configure dans les images et une corporéité distraite de l'être, de l'anatomie comme du corps social et mondain.
Libertés qui mobilisent, via le désir nomade, la logique avec ses voix et ses jeux de langage - en tant que toutes ces répercussions ou vigilances sont devenues des sujets de pensée, d'articulations doctrinales parfois rigoureuses, autant qu'objets de concepts raffinés qui traduisent à quel point la destinée de chacun est devenue une hardiesse susceptible d'anticiper l'avenir distinct du futur, sans en épointer l'énigme ni en essouffler la force.