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Entre 1961 et 1962, la France coloniale avait procédé au transfert vers la métropole de 8 kms linéaires d'archives qui se trouvaient dans les centres d'archives d'Algérie. Elles sont, depuis 1966, conservées aux Archives nationales d'outre-mer à Aix-en-Provence. Au lendemain de l'indépendance et depuis, les Algériens, s'appuyant sur le droit international et sur la pratique archivistique et ses principes théoriques, réclament ce qu'ils considèrent comme étant leur bien et leur patrimoine.
Poursuivant un double objectif ; d'une part, nuancer le discours des tenants de l'idée selon laquelle les contenus de ces archives sont compromettants et susceptibles de toucher à la sécurité (et à l'honneur) des personnes et des familles et, d'autre part, plaider pour l'investissement d'une nouvelle voie de recherche, celle d'une psycho-sociologie des productions documentaire et paperassière ; Mehenni Akbal se propose de dresser une évaluation de la valeur de l'administration communale qui avait produit et/ou était à l'origine de la production de ces archives.
Il n'y a en réalité dans ces archives que ce que l'administration coloniale avait bien pu et/ou voulu mettre. Cet essai est le troisième du genre. Les trois sont construits sur le même titre principal. Dans le premier, il a tenté de répondre à la question doit-on avoir peur de ces archives ? (Hibr Editions, 2014) et dans le deuxième, qui en sont les producteurs ? (L'Odyssée, 2017).