Une fois n'est pas coutume, le nouveau roman d'Olivier Norek n'est pas un polar mais un roman historique dont le sujet est un événement peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, l'invasion de la Finlande par l'Union soviétique.
Il s'intéresse notamment à un jeune paysan, Simo, qui va devenir le sniper le plus dangereux de l'armée finlandaise, à tel point que les soldats russes le surnommeront la « Mort blanche ».
Basé sur une solide documentation, Les guerriers de l'hiver est la nouvelle pépite de l'excellent Olivier Norek.
[...] Je crois que les écrivains et les peintres intéressants ont à voir avec la mythologie. Ils la poursuivent. La mythologie est un grand champ qu'il...
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Livré chez vous entre le 26 novembre et le 27 novembre
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Résumé
[...] Je crois que les écrivains et les peintres intéressants ont à voir avec la mythologie. Ils la poursuivent. La mythologie est un grand champ qu'il faut continuer à explorer. Comme eux je cherche à expliquer d'une manière non scientifique (parce que la science n'y parvient pas) les énigmes du monde. Et en retournant en arrière - en même temps que je le fais - je me projette dans le futur. Ce sont deux mouvements absolument liés. Plus je vais loin dans le passé, plus je vais loin dans le futur. C'est logique [...]. L'oubli et le souvenir sont liés - paradoxalement, mais c'est un fait. Je ne fais rien qui ne soit pas lié avec mon existence. Là, sur ce tableau, c'est moi, mais ce n'est pas seulement moi, c'est un gisant, un archétype. Ci-gît. 1 e suis un homme d'aujourd'hui qui a des souvenirs précis des temps anciens [...] Ce tableau traite du métabolisme. Quand une fleur éclate, elle meurt en produisant des graines qui à leur tour feront d'autres fleurs, etc. Ce moment-là est un passage de frontière. Un homme couché en méditation ou déjà mort (peint à partir d'une photo de moi quand je fais de la méditation, mais ça pourrait être aussi la mort - la méditation est une petite mort), c'est une frontière du point de vue du métabolisme, de la recréation [...]. Je suis ici, composé de tous mes souvenirs qui remontent jusqu'aux dinosaures et même plus loin. Le futur est lié au passé, sans y être mêlé. Quand je peins, je fais un mouvement qui semble paradoxal : je vais dans le passé et en même temps je vais dans le futur. Un astrophysicien, un jour, m'a répondu que ce que je dis n'est pas nouveau pour lui et il a même ajouté : on va non seulement dans le passé et le futur mais dans toutes les directions en même temps. C'est la pluridimensionnalité du monde, classique depuis Einstein. Il est nécessaire de modifier sans cesse notre regard sur les représentations du passé en utilisant la réflexion scientifique - qui n'exclut pas les démarches ésotériques ou philosophiques. C'est la démarche des artistes, qui ont toujours appris chez leurs maîtres, y compris au XXe siècle. L'art se renouvelle en s'inspirant du passé. Anselm Kiefer