En cours de chargement...
Pendant soixante ans, les sociologues ont observé le déclin des paysans dans les pays en cours de modernisation, et annoncé parfois leur disparition. De leur côté, les démographes constatent aujourd'hui que les producteurs agricoles n'ont jamais été aussi nombreux à la surface d'une planète à dominante urbaine. Cette contradiction constitue une question majeure pour les sciences sociales des mondes ruraux.
Dans cette perspective, les auteurs proposent une relecture des "classiques". Comment les pères fondateurs de la sociologie ont-ils pensé la question paysanne et agricole dans les sociétés occidentales ? Comment s'est structuré le débat entre ceux qui annoncent la disparition inéluctable des paysans et ceux qui pronostiquent leur maintien dans un état transformé ou prolétarisé ? Les auteurs reviennent ainsi sur les grands bouleversements qui ont affecté les campagnes françaises et le métier d'agriculteur.
Ils analysent la place singulière et paradoxale occupée clans la société française par les agriculteurs : minoritaires mais segmentés, dispersés mais pourtant bien repérables comme force sociale et politique. Enfin, ils proposent d'analyser la recomposition des paysanneries dans la globalisation autour de trois pôles qui structurent l'agriculture à l'échelle mondiale et qui révèlent la diversité des mondes agricoles aujourd'hui : la famille, la firme et la subsistance.