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A la Renaissance, la mythologie classique fit l'objet deux types de métamorphoses. Dans les mythographies et les traductions moralisées d'Ovide ou d'Apulée, s'instaure un mode de lecture et de réécriture tendant à retrouver dans la fabula les origines d'une pensée philosophique, éthique et scientifique. Cette démarche moralisatrice et rationaliste dénonce les ornements trompeurs du mythe. D'autres auteurs, en revanche, cherchent non seulement à lever le voile de l'énigme, mais aussi à découvrir une rhétorique de la métamorphose propre à créer de nouveaux textes, tels les livres d'emblèmes.
La présente étude s'attache à montrer comment la pensée renaissante relève d'une constante oscillation entre le savoir et la delectatio, l'herméneutique et l'imagination poétique.
