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Une métaphore puissante, signifiante à l'excès - un système solaire - commande la course de Nietzsche comme de Platon, ordonne la pensée de la naissance et du déclin, programme le lever de Zarathoustra. D'une telle héliologie, Platon, Hegel, Nietzsche sont les moments majeurs. Et parce qu'un soleil décrit révolutions et orbites, dans un mouvement renversant, parce qu'un soleil toujours chasse l'autre et prend sa relève, parce que la clarté de midi équivaut à la nuit pure, c'est la double question, philosophique, du renversement de Platon et du rapport à Hegel que l'on voudrait poser en déclinant ces versions du soleil.
Le travail où cette recherche s'effectue, se propose comme une « description » de Nietzsche. Description nécessairement orientée selon un axe double : d'une part, dresser - au sein d'une théorie du système signifiant explicitement articulée dès la Naissance de la Tragédie - un exact inventaire des règles et limites imposées au texte par la langue naturelle, et par la métaphysique (platonicienne) qui la soutient ; mais, d'autre part, il aura suffi d'éveiller ainsi la puissance rhétorique et métaphorique de la langue, pour que le texte de Nietzsche se trouve affecté d'une lecture instable, libérant et déployant les figures qui l'occupent et l'écrivent.
Figures dont l'analyse emprunte inévitablement à Freud ses concepts et ses opérations.