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Un homme part en mer en kayak, dans le but de disperser les cendres de son père. Sa femme, enceinte, l'attend sur la plage. Un coup de foudre, du tonnerre, et le voici virant, se retrouvant seul au milieu de la mer, sans aucune terre en vue. Son réveil est douloureux, sa main blessée, son bras paralysé. Tout est désormais question de rythme : comment, doucement, retrouver force et courage afin de regagner la rive?
Le récit s'écrit sous forme de flux de pensées continu.
Ce sont elles que nous lisons, que nous suivons. C'est à elles que nous nous accrochons. Car si de prime abord, tout est question de survivre en ce milieu hostile, se dessinent en contre-champ des réflexions sur le rapport au père, à l'enfant qui arrive, à l'épouse qui attend.
Vers la baie est un roman de survie : il raconte l'homme dans sa solitude, à la manière de Robinson Crusoé, de La route, et, surtout, du Vieil homme et la mer d'Hemingway.
Vers la baie
Quel bien étrange roman…
Une femme. Qui attend un enfant.
Un homme. Un kayak.
Un homme seul sur son kayak, les cendres de son père à disperser…
Puis, une déflagration.
L’homme doit survivre.
Un poisson-lune, des méduses, la nuit baigné d’un vert inquiétant. La côte, jamais très loin.
L’écriture joue avec nos angoisses, nous transporte là où tout devient questionnement.
Superbe et envoûtant !