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Quand une société manifeste un « besoin » croissant de « psy », la psychothérapie la plus individualisée relève d'enjeux sociaux et idéologiques qui la conditionnent. S'agissant d'intervenir auprès d'un public dont la situation socio-économique est désavantagée, voire indigente, le soin psychique participe d'un soin global qui peut prendre l'allure d'une régulation sociale. En psychologue engagé sur ce terrain, l'auteur interroge cette articulation confuse entre soin et régulation.
C'est à partir d'une pratique diversifiée, parfois chahutée, que sa réflexion s'organise. Celle-ci lie la clinique du sujet aux questions sociosanitaires contemporaines, particulièrement autour du phénomène d'adolescence. L'acte soignant se réclamant d'une psychologie sociale contribue à l'originalité de ce texte. Si l'on connaît les psychologues sociaux pour leurs travaux universitaires et leurs interventions auprès de groupes (de parole, de prévention) on ignore encore qu'un nombre croissant de ces professionnels proposent du soin individuel, en particulier quand ils exercent dans des structures médico-sociales.
Il s'agit ici de rendre compte de telles pratiques et des réflexions qu'elles peuvent susciter. C'est un plaidoyer pour une clinique psychosociale.