En cours de chargement...
Moll Flanders raconte l'histoire d'une jeune femme née et abandonnée dans la prison de Newgate, une prison célèbre de Londres au XVIIIe siècle. Elle est forcée de se débrouiller seule pour survivre. Pour y parvenir, elle se mariera cinq fois, dans le but d'acquérir à chaque mariage la sécurité économique qui lui permettra de s'installer dans la colonie britannique de Virginie, en Amérique. Par un malheureux hasard, elle découvre qu'elle s'est mariée à son propre frère.
Elle va donc revenir en Angleterre, où elle commence une vie de voleuse des bas-fonds de Londres du XVIIIe siècle. Elle finit dans la prison de Newgate, et échappe de peu à la peine capitale. Elle se retrouve déportée dans la colonie britannique de Virginie, où elle reconstruit sa vie repentie et prospère, aidée par son fils issu de sa relation incestueuse.À PROPOS DE L'AUTEURDaniel Defoe, de son vrai nom Daniel Foe, est un aventurier, commerçant, agent politique et écrivain anglais, né vers 1660 à Londres et mort le 24 avril 1731 dans la Cité de Londres.
Il est notamment connu pour être l'auteur de Robinson Crusoé et de Heurs et malheurs de la fameuse Moll Flanders. Il est probablement né sur Fore Street à Londres, dans la paroisse de St. Giles du borough Cripplegate. La famille de Daniel Defoe est originaire des Flandres. Son père, James, qui tient une boutique de chandelles dans le quartier populaire de Cripplegate, est un protestant, membre d'une église puritaine, les Presbytériens.
En 1673, il confie l'éducation de son fils au révérend Charles Morton, qui dirige près de Londres une institution privée à Newington Green, académie dissidente qui le prépare à la carrière de ministre presbytérien. Entrepreneur à partir de 1682, Daniel Defoe s'occupe de diverses affaires pendant vingt ans : commerce (bonneterie de gros, tuilerie), spéculation, politique. Il fait faillite à plusieurs reprises, ce qui lui vaut plusieurs séjours en prison.
Dégoûté de la politique, il ne s'occupa plus que de littérature.
destin de femme au XVIIIe s.
Tout d'abord, le roman de D.Defoe mériterait une traduction actualisée, le style de la traduction de 1969 est sans doute liée au texte original mais ne rend pas l'accès à l'intrigue aisé.
Néanmoins le texte est incroyablement rythmé, passant d'un événement à l'autre de la vie de Moll Flanders. Je suis entré dans ce livre par le biais d'un autre portrait d'une femme du début du 18e, "Mary Tempête" d'Alain Surger. Mais alors que je m'attendais à un deuxième destin d'une femme entière, rude, self-made woman, je tombe sur une usurpatrice mais d'un style, et au destin, bien différent de celui de Mary Read, un peu trompé par la 4e de couverture (par exemple, "catin" doit être remplacé par maîtresse) et le prologue de Defoe qui parle surtout de rédemption.
Car le cœur du livre, c'est bien la morale, nos valeurs. A mon avis, et je vous conseille de vous faire le votre, point de rédemption ni de repentir. Le repentir de Defoe n'en est pas un puisqu'il est fondé, d'un point de vue matériel sur le vol, et d'un point de vue moral sur une seule motivation, être riche, quitte à tromper, manipuler, abandonner mari et enfants.
Une question pour la petite histoire, Defoe dissimule t'il son message derrière une écriture à sens unique, tout en excuses et apitoiement de la narratrice sur elle-même ? Cette écriture ayant pourtant aussi des intérêts, nous faire réfléchir à nos propres défauts avant de s'offusquer de ceux des autres et nous faire voir la condition des femmes dans une société pourtant prospère.
Moll mérite d'être aussi connu que Robinson.