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Mitchell s'écroule sur son dactylo, poignardée dans le dos. Par sa fille, la petite Donna.
Autour d'elles, la vieille Berta, sa fille trans Belle et « Bobby l'indienne » reprennent leur partie de cartes. La porte claque, la maison tremble : accourt Laurie, imprimeuse-éditrice de faux billets et amante de la défunte. « Tu as raison, Donna, il faut tuer la personne aimée absolument, trop dangereux.
»
Ainsi commence ce livre, une danse désordonnée entre passé et présent, dans une Amérique qui court des plaines glaciales de la Baie-James jusqu'à Chicago.
Elles sont « quelques-unes, une petite gang pas homogène ». Leur singularité est irréductible. La narratrice de ce texte mangé d'images, mi-récit, mi-poème, s'attache à l'une puis à l'autre, s'éclipse à la sortie de prison. Les « lesbiennes-hobos » se liguent et se quittent, se blessent puis se ramassent, et si elles ont un but, ce ne peut être que de « fucker l'organisme entier ».
Maîtresses-Cherokees, troisième livre de fiction de Josée Yvon, ne s'éparpille que pour mieux frapper au cour.
« On met-tu tout le monde sur la panique ? »