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Montréal, 1946. Une dame se dévêt lascivement dans un sombre cabaret. Bien qu'elle ne soit qu'une effeuilleuse, on l'admire comme une vedette. Certains voient une femme nue pour la première fois, alors que d'autres, insatiables, ne comptent plus le nombre de soirs où ils ont posé les yeux sur la ravissante Lili St-Cyr.
Au cours de son époustouflante carrière, la grande stripteaseuse aura convolé six fois en noces plus ou moins justes, aimé, embrassé et brisé des coeurs, dont le sien, si fragile.
Elle aura ri, pleuré, voyagé au bout du monde, mangé du caviar et bu du champagne. Le vison, l'hermine, les peignoirs de pure soie, l'or de chez Cartier et les robes signées Dior l'auront tour à tour habillée. Danseuse, actrice et créatrice, elle aura offert des milliers de spectacles burlesques et de variétés, dessiné des vêtements érotiques et vendu de la lingerie fine. Mais surtout, elle aura dansé et se sera déshabillée, encore et encore.
Après s'être dénudée si longtemps, Lili s'est finalement emmurée de silence, de distance, en se demandant s'il aurait mieux valu mourir jeune, en martyre, comme Marilyn avant elle, Cela lui aurait évité ce sentiment d'ingratitude, d'être usée, vidée, elle qui s'était donnée tout entière à son public.
Lili St-Cyr, c'est le roman d'une vie fascinante, dévoilée à la manière d'une stripteaseuse.
On y découvre l'âme d'une artiste déterminée qui incarnera toujours la jeunesse et la beauté.