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La chaleureuse histoire d'une famille lorraine aux premiers temps de l'industrialisation.
« - Et bientôt il n'y aura plus de moutons à Pompey, sauf ceux qui partiront en troupeau à l'appel du nouveau berger. J'entends le matin la sirène qui siffle comme aboyait le chien pour alerter les brebis retardataires. Nous n'avions pas d'heure, Colin, que celles du soleil et des cloches du bedeau. Tu disais : « il faut donner du fruit au mur » pour qu'il y ait une bonne base et que dure ton plaisir.
Il y avait un peu de toi dans ta pierre, comme comptait pour moi la pelletée de cailloux jetée sur un creux de chemin. Te voilà ouvrier. »
1870. La famille Muller vit à Pompey, un village qui domine la vallée de la Moselle. En vingt ans, le bourg se transforme en cité industrielle et sa fonderie-aciérie fournit à Gustave Eiffel des éléments pour sa tour monumentale. Les Muller, comme tous les habitants, doivent s'adapter à cette mutation et passent de la vigne aux hauts-fourneaux.
Partagée entre Nancy, libre, et Metz, annexée mais qui entend rester française, la famille préserve son équilibre dans le calme du hameau de Pompey, près de ses mirabelliers.
Avec les Muller, le lecteur partage l'amertume de la défaite et la tristesse de voir la Lorraine coupée en deux et Metz sous le joug des Prussiens.